Près de soixante personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Ajaccio ce 6 novembre pour marquer leur soutien à Paul Watson, activiste écologiste et fondateur de l’ONG Sea Shepherd, emprisonné depuis quatre mois à Nuuk, au Groenland. Cette mobilisation, orchestrée par le collectif Terra, regroupe une douzaine d’associations de protection de l’environnement, des droits de l’homme et des animaux, telles que la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Amnesty International et l’association UTOPIA. "Paul Watson est un homme ordinaire qui a accompli des choses extraordinaires", a rappelé la présidente de Global Earth Keeper Laurence Costantin, soulignant l’importance de son engagement pour la préservation des océans. Elle a également mis en avant le danger croissant pour les défenseurs de l’environnement dans le monde entier, citant les chiffres alarmants du rapport 2023 de Global Witness, qui révèle qu’un militant écologiste est tué tous les deux jours. "Paul Watson fait partie de ceux qui dérangent les intérêts économiques qui mènent à la destruction de notre planète", a-t-elle ajouté.
Les intervenants ont également insisté sur la situation injuste du capitaine, soulignant que la pêche à la baleine, pratiquée par le Japon sous des prétextes scientifiques, a été déclarée illégale par le tribunal international de La Haye. Toutefois, selon les militants, ces pratiques continuent sous l’impulsion des autorités japonaises. Ils ont aussi déploré le risque d'extradition de Watson vers le Japon, où il pourrait être soumis à des conditions de détention très sévères.
Les représentants d’Amnesty International ont exprimé leur inquiétude quant au respect des droits de l’homme de Paul Watson, et ont appelé les autorités danoises à garantir un procès équitable et une détention conforme aux standards internationaux. La LDH a rappelé que la répression à l’encontre des défenseurs de l’environnement se fait de plus en plus violente à travers le monde.
Le collectif Terra a également encouragé les citoyens à manifester en dehors de toute structure associative, soulignant que l’acte de soutien à Paul Watson doit être avant tout un geste citoyen libre et indépendant. En parallèle, ils ont lancé un appel au président français Emmanuel Macron pour qu’il accorde la nationalité française à Paul Watson, afin de faciliter sa libération."Paul Watson nous a appris que chaque action compte, chaque vie sauvée est un pas de plus vers un monde plus juste", ont conclu les organisateurs, appelant à la mobilisation continue jusqu’à la libération du capitaine écologiste.