Michel Castellani, député nationaliste de la 1ère circonscription de la Haute-Corse.
« Au nom des députés Pè A Corsica, j'ai défendu en Commission des Finances un amendement reprenant une revendication de l’Assemblea di Corsica relative à la création d'une écotaxe remboursable sur les camping-cars. Après un beau travail collectif entre les équipes parlementaires Pè A Corsica et les services de la CTC, j'ai dû me battre pour cette revendication juste économiquement, socialement et écologiquement parlant. Le rapporteur s'en est remis à la sagesse de la Commission qui a finalement adopté l'amendement. C'est une petite victoire à confirmer en séance publique la semaine prochaine ». C’est par ces quelques mots sur sa page Facebook que le député Michel Castellani a annoncé cette première victoire sur une question cruciale en termes touristiques et environnementale.
Contre le camping sauvage
Selon l’Observatoire régional des transports, - derniers chiffres connus - près de 28 000 camping-cars sont entrés en Corse en 2015, dont plus de la moitié par le port de Bastia, en provenance des ports de Toulon et de Nice. L’Assemblée de Corse a adopté, en juillet dernier, à une quasi-unanimité (abstention des Communistes), un rapport sur la régulation du phénomène « camping-cars » en Corse, notamment ceux qui refusent de rejoindre les campings payants ou les aires dédiées. Cette pratique de camping sauvage, qui suscite le raz-le bol des habitants et des communes, a un coût social, écologique et économique important. L’Exécutif a décidé de se saisir à bras le corps de ce sujet brûlant, qui revient périodiquement dans l’hémicycle, et d’y apporter des solutions. Après un débat nourri, les élus ont retenu la proposition d’élaborer un plan de gestion globale et de mettre en place une écotaxe pour inciter les camping-caristes à adopter un comportement plus vertueux.
Une fiscalité incitative
« Nous avons pensé à une écotaxe qui est une fiscalité incitative. En amont du voyage, les camping-caristes achèteraient, en ligne, une vignette dont le montant correspondrait à l’écotaxe. Cette vignette, pourvue d’un code barre, serait appliquée sur le pare-brise des véhicules et, par un dispositif de lecture optique, serait enregistrée dans les campings. Si les camping-caristes se comportent de manière vertueuse, ils seraient remboursés du montant de l’écotaxe à leur départ de Corse. Ce montant doit être assez élevé et correspondre à un certain nombre de nuitées pour obliger les camping-caristes à ne plus stationner n’importe où, s’ils veulent le récupérer. C’est un dispositif très simple à mettre en place… Nous espérons que cette écotaxe sera inscrite dans un article dédié de la prochaine loi de finance 2018 qui sera votée à l’automne. Nous allons saisir le ministre Nicolas Hulot qui connaît bien la Corse, son patrimoine naturel et le niveau de protection dont elle a besoin. Nous demandons au 1er ministre de mettre en place cette écotaxe, d’autant qu’un rapport de 2010 de l’Assemblée nationale convergeait, déjà, dans ce sens. Nos députés suivent le dossier avec attention à Paris. Il y a, donc, une fenêtre de tir possible. Si le principe de cette écotaxe est retenu, l’Assemblée de Corse pourrait, par son pouvoir règlementaire, en fixer le montant et les modalités concrètes. Ce dispositif, tant sur le plan juridique que règlementaire, informatique et logistique, pourrait être opérationnel dès la saison 2018 », expliquait, alors, dans les colonnes de CNI, Marie-Antoinette Maupertuis.
L’amendement sera soumis au vote des députés à l’Assemblée nationale la semaine prochaine dans le cadre du débat sur la loi rectificative des finances 2018.
N.M.
Contre le camping sauvage
Selon l’Observatoire régional des transports, - derniers chiffres connus - près de 28 000 camping-cars sont entrés en Corse en 2015, dont plus de la moitié par le port de Bastia, en provenance des ports de Toulon et de Nice. L’Assemblée de Corse a adopté, en juillet dernier, à une quasi-unanimité (abstention des Communistes), un rapport sur la régulation du phénomène « camping-cars » en Corse, notamment ceux qui refusent de rejoindre les campings payants ou les aires dédiées. Cette pratique de camping sauvage, qui suscite le raz-le bol des habitants et des communes, a un coût social, écologique et économique important. L’Exécutif a décidé de se saisir à bras le corps de ce sujet brûlant, qui revient périodiquement dans l’hémicycle, et d’y apporter des solutions. Après un débat nourri, les élus ont retenu la proposition d’élaborer un plan de gestion globale et de mettre en place une écotaxe pour inciter les camping-caristes à adopter un comportement plus vertueux.
Une fiscalité incitative
« Nous avons pensé à une écotaxe qui est une fiscalité incitative. En amont du voyage, les camping-caristes achèteraient, en ligne, une vignette dont le montant correspondrait à l’écotaxe. Cette vignette, pourvue d’un code barre, serait appliquée sur le pare-brise des véhicules et, par un dispositif de lecture optique, serait enregistrée dans les campings. Si les camping-caristes se comportent de manière vertueuse, ils seraient remboursés du montant de l’écotaxe à leur départ de Corse. Ce montant doit être assez élevé et correspondre à un certain nombre de nuitées pour obliger les camping-caristes à ne plus stationner n’importe où, s’ils veulent le récupérer. C’est un dispositif très simple à mettre en place… Nous espérons que cette écotaxe sera inscrite dans un article dédié de la prochaine loi de finance 2018 qui sera votée à l’automne. Nous allons saisir le ministre Nicolas Hulot qui connaît bien la Corse, son patrimoine naturel et le niveau de protection dont elle a besoin. Nous demandons au 1er ministre de mettre en place cette écotaxe, d’autant qu’un rapport de 2010 de l’Assemblée nationale convergeait, déjà, dans ce sens. Nos députés suivent le dossier avec attention à Paris. Il y a, donc, une fenêtre de tir possible. Si le principe de cette écotaxe est retenu, l’Assemblée de Corse pourrait, par son pouvoir règlementaire, en fixer le montant et les modalités concrètes. Ce dispositif, tant sur le plan juridique que règlementaire, informatique et logistique, pourrait être opérationnel dès la saison 2018 », expliquait, alors, dans les colonnes de CNI, Marie-Antoinette Maupertuis.
L’amendement sera soumis au vote des députés à l’Assemblée nationale la semaine prochaine dans le cadre du débat sur la loi rectificative des finances 2018.
N.M.