L’Établissement Français du Sang compte de nouveau sur la générosité des Ajacciens. À partir du mercredi 28 août et jusqu’au samedi 31 août prochain, l’événement « Tout Ajaccio donne » revient pour une deuxième édition à Ajaccio. C’est sur la place César Campinchi, en face de l’Office de Tourisme, que cette collecte de quatre jours s’installe. Environ 500 donneurs, Ajacciens ou touristes, sont attendus. L’année dernière, plus de 300 personnes ont donné leur sang. « Sur l’île, on a besoin de 14 000 poches de sang par an. Or, seuls 8 000 dons sont prélevés. Heureusement, certaines poches proviennent d’autres régions de France. En Corse, il est plus difficile de mobiliser le public et il est plus compliqué de prélever du sang, notamment en raison des temps de déplacement dans les zones rurales. La population est plus dispersée qu’ailleurs. En outre, dans le sud de la France, on n’a pas forcément la culture du don du sang, il faut pourtant le faire pour témoigner de cette solidarité essentielle. » explique Alexandre Talamoni, responsable de la promotion du don en Corse
Concrètement, le don du sang s’organise autour de quatre étapes majeures. Tout d’abord, il faut se présenter à l’accueil avec un document d’identité pour s’inscrire informatiquement. Ensuite, le futur donneur va rencontrer un médecin, pour « savoir par exemple s’il a eu de la fièvre ces derniers jours ou bien s’il a été vacciné récemment ». Si le dossier est accepté à l’issue de l’entretien médical, une infirmière prélèvera une poche de sang d’environ 450 ml. « Cela n’a aucune incidence. Ce volume de sang est remplacé par l’hydratation effectuée juste après le don », précise Alexandre Talamoni.
Après le prélèvement, le donneur reste entre quinze et vingt minutes auprès des équipes médicales, qui lui donneront une collation de qualité « afin de le chouchouter et qu’il reparte en pleine forme ». En tout, il faut compter une heure entre l’arrivée et le départ. Parmi les conditions requises : avoir entre dix-huit et soixante-dix ans, ne pas être à jeun et faire au moins 50 kilos. Les informations supplémentaires seront fournies par le médecin sur place. Souvent, les gens s’auto-ajournent : « par ignorance et manque de communication, par peur de la piqûre ou parce qu’ils pensent être en mauvaise santé », regrette Alexandre Talamoni. « Ce n’est pas parce qu’on prend un doliprane, un antihistaminique ou que l’on est diabétique qu’on est contre-indiqué », rappelle-t-il.
Ces dons réalisés vont ensuite sauver des vies. Ils serviront pour des transfusions sanguines lors d’interventions chirurgicales, car « cela peut saigner énormément et entraîner des hémorragies », pour les accidents de la route, les accouchements ou encore les chimiothérapies. « Le protocole de la chimiothérapie détruit les cellules cancéreuses mais aussi les globules rouges ; les patients ont besoin de transfusions sanguines pour supporter ce traitement », souligne Alexandre Talamoni. À l’heure actuelle, ce dernier rappelle qu’il n’existe pas « de substitut au produit sanguin issu d’un don de sang. On ne peut pas commander des globules rouges de synthèse en laboratoire. Il n’y a pas d’autres possibilités que de prélever du sang. Encourageons donc les gens à se déplacer en nombre. Il faut témoigner de sa générosité auprès des malades. Ces malades, demain, ça peut être nous, nos proches, car on ne choisit ni l’accident, ni la maladie », conclut Alexandre Talamoni.
Pour celles et ceux qui voudraient participer à cette action, il est possible de prendre rendez-vous sur le site https://dondesang.efs.sante.fr/trouver-une-collecte/17412/sang.
Horaires :
Le mercredi et le jeudi : de 9 h à 14 h
Le vendredi et le samedi : de 10 h à 18 h