Christian Andreani, à côté d’une Charité de Saint Martin, œuvre d’André Truchon, ancien potier de Patrimoniu, visible à l’atelier de son fils Julien Truchon à Patrimoniu qui a, pour sa part, réalisé la plaque du partage citoyen à Tours. Photo JB Andreani.
- Comment se passe cette 12ème édition sous le spectre du COVID ?
- C’est toujours la même formule. Nous nous déplaçons en des lieux emblématiques du patrimoine de San Martinu, à découvrir ou à redécouvrir, et, avec chaque année, des découvertes inédites et surprenantes. Si, pour cette nouvelle édition, nous maintenons en l’état la substance du festival, nous avons pris en compte la gravité du risque sanitaire et nous avons adapté strictement les protocoles requis pour éviter tout risque de contamination : distanciation, gestes barrières et flux limités… Cela n’a pas été très compliqué à mettre en place puisque, depuis la naissance du festival en 2008, nous avons tablé sur des petits flux répartis sur les communes rurales. L’idée originelle, et qui prend encore plus tout son sens aujourd’hui, était de mailler toute l’île et d’aller là où l’on n’attendait pas ce type d’événement - les territoires de l’intérieur et de la ruralité – et à un moment – l’automne – où tout semblait s’endormir pour l’hiver. Ce que nous appelons avec justesse « l’estate di San Martinu, l’été de la Saint Martin ».
- Concrètement, que proposez-vous pendant ce festival ?
- Ce festival propose une succession de journées thématiques qui sont la préfiguration de l’itinéraire culturel européen, A Via Sancti Martini qui, en Corse, s’appelle A Via San Martinu. Nous faisons visiter le territoire sur des éléments patrimoniaux dont nous continuons inlassablement à faire un inventaire et qui recèlent la présence en Corse de Saint Martin sur 1700 ans, du paléochrétien jusqu’à nos jours : toponymie, église, fontaine, lieu-dit... La population a, ainsi, l’occasion de s’approprier cette mémoire qui est la sienne et qu’elle a oubliée, de découvrir tout un patrimoine matériel et immatériel étonnant, encore méconnu, et qui n’existe nulle part ailleurs. Les traces sont nombreuses partout en Corse, jusqu’in a lingua nustrale. Par exemple, la prospérité ne se dit pas « abondanza » comme en italien, mais « San Martinu è divizia ». Au fil du temps, cette manifestation s’est ancrée avec succès en arrière-saison touristique et suscite un intérêt toujours plus grand. Les territoires sont de plus en plus nombreux à s’agréger au projet car ils ont compris qu’il est source de développement et de valorisation.
- Mais depuis 12 ans, n’avez-vous pas fait le tour de tout ce patrimoine martinien insulaire ?
- Absolument pas ! Nous ne cessons, année après année, depuis 12 ans au Centru Culturale San Martinu Corsica, de faire de nouvelles découvertes qui nous ouvrent de nouvelles pistes de recherches. Par exemple, pour les périodes paléochrétiennes, il y a eu récemment des découvertes majeures sur les périodes entre les 4ème et le 5ème siècle proches du siècle de San Martinu, comme le temple de Mithra à Lucciana, ou encore la cathédrale de Sant’Appianu à Sagone avec de nouvelles découvertes dans ses zones funéraires. Il semblerait, selon une tradition solidement ancrée en Ligurie, mais à vérifier, que les colonnes de granite du baptistère d’Albenga – St Martin est resté 4 ans sur l’île de Gallinaria, juste en face – auraient été importées de Corse. Il reste encore beaucoup à découvrir de périodes peu connues de l’histoire de la Corse, comme la période lombarde et carolingienne – 7ème au 9ème siècle – qui sont riches et que nous commençons à peine à étudier. Forte de cette richesse incomparable, la Corse pourrait avoir un rôle singulier à jouer dans l’illustration du patrimoine martinien en Europe. C’est mon travail de président du réseau européen des Centres culturels Saint-Martin d’ouvrir des perspectives nouvelles de recherches, comme, par exemple l’axe Corse - Ligurie - Toscane. Cela me permet aussi de travailler parallèlement au rayonnement de la Corse en Méditerranée depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque médiévale.
- C’est toujours la même formule. Nous nous déplaçons en des lieux emblématiques du patrimoine de San Martinu, à découvrir ou à redécouvrir, et, avec chaque année, des découvertes inédites et surprenantes. Si, pour cette nouvelle édition, nous maintenons en l’état la substance du festival, nous avons pris en compte la gravité du risque sanitaire et nous avons adapté strictement les protocoles requis pour éviter tout risque de contamination : distanciation, gestes barrières et flux limités… Cela n’a pas été très compliqué à mettre en place puisque, depuis la naissance du festival en 2008, nous avons tablé sur des petits flux répartis sur les communes rurales. L’idée originelle, et qui prend encore plus tout son sens aujourd’hui, était de mailler toute l’île et d’aller là où l’on n’attendait pas ce type d’événement - les territoires de l’intérieur et de la ruralité – et à un moment – l’automne – où tout semblait s’endormir pour l’hiver. Ce que nous appelons avec justesse « l’estate di San Martinu, l’été de la Saint Martin ».
- Concrètement, que proposez-vous pendant ce festival ?
- Ce festival propose une succession de journées thématiques qui sont la préfiguration de l’itinéraire culturel européen, A Via Sancti Martini qui, en Corse, s’appelle A Via San Martinu. Nous faisons visiter le territoire sur des éléments patrimoniaux dont nous continuons inlassablement à faire un inventaire et qui recèlent la présence en Corse de Saint Martin sur 1700 ans, du paléochrétien jusqu’à nos jours : toponymie, église, fontaine, lieu-dit... La population a, ainsi, l’occasion de s’approprier cette mémoire qui est la sienne et qu’elle a oubliée, de découvrir tout un patrimoine matériel et immatériel étonnant, encore méconnu, et qui n’existe nulle part ailleurs. Les traces sont nombreuses partout en Corse, jusqu’in a lingua nustrale. Par exemple, la prospérité ne se dit pas « abondanza » comme en italien, mais « San Martinu è divizia ». Au fil du temps, cette manifestation s’est ancrée avec succès en arrière-saison touristique et suscite un intérêt toujours plus grand. Les territoires sont de plus en plus nombreux à s’agréger au projet car ils ont compris qu’il est source de développement et de valorisation.
- Mais depuis 12 ans, n’avez-vous pas fait le tour de tout ce patrimoine martinien insulaire ?
- Absolument pas ! Nous ne cessons, année après année, depuis 12 ans au Centru Culturale San Martinu Corsica, de faire de nouvelles découvertes qui nous ouvrent de nouvelles pistes de recherches. Par exemple, pour les périodes paléochrétiennes, il y a eu récemment des découvertes majeures sur les périodes entre les 4ème et le 5ème siècle proches du siècle de San Martinu, comme le temple de Mithra à Lucciana, ou encore la cathédrale de Sant’Appianu à Sagone avec de nouvelles découvertes dans ses zones funéraires. Il semblerait, selon une tradition solidement ancrée en Ligurie, mais à vérifier, que les colonnes de granite du baptistère d’Albenga – St Martin est resté 4 ans sur l’île de Gallinaria, juste en face – auraient été importées de Corse. Il reste encore beaucoup à découvrir de périodes peu connues de l’histoire de la Corse, comme la période lombarde et carolingienne – 7ème au 9ème siècle – qui sont riches et que nous commençons à peine à étudier. Forte de cette richesse incomparable, la Corse pourrait avoir un rôle singulier à jouer dans l’illustration du patrimoine martinien en Europe. C’est mon travail de président du réseau européen des Centres culturels Saint-Martin d’ouvrir des perspectives nouvelles de recherches, comme, par exemple l’axe Corse - Ligurie - Toscane. Cela me permet aussi de travailler parallèlement au rayonnement de la Corse en Méditerranée depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque médiévale.
- Justement, quels lieux inédits faites-vous découvrir cette année ?
- Nous irons pour la première fois sur le piale de Bunifaziu pour découvrir une chapelle inédite San Martinu qui serait la chapelle San Martinu la plus méridionale de France. Nous irons également à Figari où se trouve la « communauté ou comarque de San Martino » qui impacte toute une zone comprise entre le piale de Bunifaziu et l’entrée de Portivechju - « u ponte bunifazzincu » -, et plusieurs communes dont Sotta et Figari. Toujours au Sud, nous rejoindrons la vallée de San Martinu entre Zonza et Santa Lucia qui comporte une ancienne chapelle et qui était un lieu de passage important entre a piaghja et a muntagna. Il y a même une forêt San Martinu qui est un haut lieu de biodiversité aux abords du fleuve u Cavu. Nous nous rendrons de la même façon à Canari où se trouve un formidable patrimoine en lien avec celui de Barrettali, que nous avons déjà dévoilé les années précédentes. Nous avançons aussi sur la connaissance du patrimoine martinien médiéval sur les hauteurs de Bastia. Nous venons de retrouver les traces d’une chapelle antique San Martinu à Matra. Tous ces vestiges sont les lieux sacrés antiques de la Corse, c’est notre héritage paléochrétien. Mme Moracchini-Mazel disait qu’il y avait plusieurs centaines d’édifices romans ou préromans en Corse. C’est impressionnant pour le territoire !
- Après U Viscuvatu samedi, la prochaine étape est Barbaghju et Patrimoniu, le weekend prochain. Quel est le programme ?
- Le weekend prochain est l’illustration d’un travail entrepris depuis des années. Samedi, à Barbaghju, avec l’ INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), nous ferons visiter l’église Santu Petru qui date du 11ème siècle et qui a bénéficié d’études et de travaux de restauration portés par la commune, propriétaire de l’édifice, avec le soutien de la Collectivité de Corse, dans le cadre de son aide au patrimoine. L’église, qui menaçait ruine, est aujourd’hui pourvue d’une charpente et d’un toit. Récemment une fouille INRAP y a découvert un site de fonte de cloches, unique en Corse et qui date de la même époque. Selon un deuxième sondage effectué par l’INRAP, il y aurait même sous l’église une autre structure antérieure à sa construction, comme le pressentait d’ailleurs Geneviève Morrachini-Mazel. Patrick Ferreira de l’INRAP présentera ces découvertes archéologiques, accompagné de Stéphane Orsini, animateur de la FAGEC (Fédération d'associations et groupements pour les études corses) qui a mené, il y a quelques années, les premières consolidations d’urgence de l’édifice. Au programme également, la découverte d’un sentier qui a été rouvert par la mairie de Barbaghju en direction du Pignu avec un guide conférencier et le bureau Montagne du Nebbiu.
- Qu’est-il prévu dimanche à Patrimoniu ?
- Dimanche après-midi, nous irons, avec Stéphane Orsini, à la découverte des curiosités architecturales de la chapelle médiévale Santa Maria Assunta, de style roman, attribuable au 11ème siècle. Ensuite, nous nous rendrons au théâtre de verdure pour évoquer la statue menhir de Nativu avant de rejoindre l’église baroque San Martinu et a Cunfraternità San Martinu di Patrimoniu. J’y présenterai l’avancée d’a Via San Martinu en Corse. Le weekend d’après, nous serons dans le Sud, à Sotta, Figari, Santa Lucia di Tallano et Bisè, en présence de l’associu Frettu Anticu et de l’archéologue Kewin Pech-Quilichini qui évoquera les « Pratiques religieuses et symboliques de la fin de la Préhistoire, de Corse et de Sardaigne », cultes anciens que l’on retrouve régulièrement dans l’environnement immédiat du patrimoine martinien. Nous proposons, cette année, un nouveau cycle de conférences, toujours basées sur des contextes historiques forts. Nous revenons sur la période médiévale avec, de nouveau, les Cortinchi, la seigneurie féodale de Haute-Corse où San Martinu est très présent. Nous continuerons en semaine pendant les vacances de la Toussaint, notamment à Canale di Verde. Cette commune a fait réaliser une porte monumentale pour son église San Martinu, une œuvre de l’ébéniste Pantaleon Alessandri constituée de panneaux aux décors peints par Cécile Zawieja et retraçant, in lingua corse, les étapes de la vie de San Martinu.
- Nous irons pour la première fois sur le piale de Bunifaziu pour découvrir une chapelle inédite San Martinu qui serait la chapelle San Martinu la plus méridionale de France. Nous irons également à Figari où se trouve la « communauté ou comarque de San Martino » qui impacte toute une zone comprise entre le piale de Bunifaziu et l’entrée de Portivechju - « u ponte bunifazzincu » -, et plusieurs communes dont Sotta et Figari. Toujours au Sud, nous rejoindrons la vallée de San Martinu entre Zonza et Santa Lucia qui comporte une ancienne chapelle et qui était un lieu de passage important entre a piaghja et a muntagna. Il y a même une forêt San Martinu qui est un haut lieu de biodiversité aux abords du fleuve u Cavu. Nous nous rendrons de la même façon à Canari où se trouve un formidable patrimoine en lien avec celui de Barrettali, que nous avons déjà dévoilé les années précédentes. Nous avançons aussi sur la connaissance du patrimoine martinien médiéval sur les hauteurs de Bastia. Nous venons de retrouver les traces d’une chapelle antique San Martinu à Matra. Tous ces vestiges sont les lieux sacrés antiques de la Corse, c’est notre héritage paléochrétien. Mme Moracchini-Mazel disait qu’il y avait plusieurs centaines d’édifices romans ou préromans en Corse. C’est impressionnant pour le territoire !
- Après U Viscuvatu samedi, la prochaine étape est Barbaghju et Patrimoniu, le weekend prochain. Quel est le programme ?
- Le weekend prochain est l’illustration d’un travail entrepris depuis des années. Samedi, à Barbaghju, avec l’ INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), nous ferons visiter l’église Santu Petru qui date du 11ème siècle et qui a bénéficié d’études et de travaux de restauration portés par la commune, propriétaire de l’édifice, avec le soutien de la Collectivité de Corse, dans le cadre de son aide au patrimoine. L’église, qui menaçait ruine, est aujourd’hui pourvue d’une charpente et d’un toit. Récemment une fouille INRAP y a découvert un site de fonte de cloches, unique en Corse et qui date de la même époque. Selon un deuxième sondage effectué par l’INRAP, il y aurait même sous l’église une autre structure antérieure à sa construction, comme le pressentait d’ailleurs Geneviève Morrachini-Mazel. Patrick Ferreira de l’INRAP présentera ces découvertes archéologiques, accompagné de Stéphane Orsini, animateur de la FAGEC (Fédération d'associations et groupements pour les études corses) qui a mené, il y a quelques années, les premières consolidations d’urgence de l’édifice. Au programme également, la découverte d’un sentier qui a été rouvert par la mairie de Barbaghju en direction du Pignu avec un guide conférencier et le bureau Montagne du Nebbiu.
- Qu’est-il prévu dimanche à Patrimoniu ?
- Dimanche après-midi, nous irons, avec Stéphane Orsini, à la découverte des curiosités architecturales de la chapelle médiévale Santa Maria Assunta, de style roman, attribuable au 11ème siècle. Ensuite, nous nous rendrons au théâtre de verdure pour évoquer la statue menhir de Nativu avant de rejoindre l’église baroque San Martinu et a Cunfraternità San Martinu di Patrimoniu. J’y présenterai l’avancée d’a Via San Martinu en Corse. Le weekend d’après, nous serons dans le Sud, à Sotta, Figari, Santa Lucia di Tallano et Bisè, en présence de l’associu Frettu Anticu et de l’archéologue Kewin Pech-Quilichini qui évoquera les « Pratiques religieuses et symboliques de la fin de la Préhistoire, de Corse et de Sardaigne », cultes anciens que l’on retrouve régulièrement dans l’environnement immédiat du patrimoine martinien. Nous proposons, cette année, un nouveau cycle de conférences, toujours basées sur des contextes historiques forts. Nous revenons sur la période médiévale avec, de nouveau, les Cortinchi, la seigneurie féodale de Haute-Corse où San Martinu est très présent. Nous continuerons en semaine pendant les vacances de la Toussaint, notamment à Canale di Verde. Cette commune a fait réaliser une porte monumentale pour son église San Martinu, une œuvre de l’ébéniste Pantaleon Alessandri constituée de panneaux aux décors peints par Cécile Zawieja et retraçant, in lingua corse, les étapes de la vie de San Martinu.
- Avez-vous avancé dans la mise en place de l’itinéraire, a Via San Martinu ?
- Oui. Et ce, malgré le retard lié au Covid-19. La portion entre Ville di Petrabugnu – Alzetu - les crêtes du Pignu et les Nivere est presque achevée. La portion Patrimoniu vient de démarrer. La jonction entre les deux devrait se faire en 2021 avec l’aide de la Comcom du Nebbiu-Conca d’Oru. Les deux itinéraires patrimoniaux de l’Office de l’environnement de la Corse, Patrimoniu-Ville-de Petrabugnu, devraient, si les conditions sanitaires le permettent, constituer, l’an prochain, la première étape en Corse sur 17 kms environ de la Via San Martinu. Nous avons, de plus, signé une convention avec l’Agence du tourisme de la Corse (ATC) pour le développement et la mise en tourisme du projet. Le 28 février, nous avons, avec l’ATC, Atout France et Maisons de la France, présenté a Via San Martinu de Corse et a Via Sancti Martini au salon international du tourisme d’Utrecht. L’ambassadeur de France aux Pays Bas est venu saluer notre projet. Il est vrai qu’il devient chaque jour d’une brûlante actualité.
- C’est-à-dire ?
- L’itinéraire est expérimenté avec une bande verte et citoyenne qui met l’accent sur les problématiques de qualité environnementale, d’écologie, de désertification des campagnes, de perte des savoirs… Il décline pour les territoires ruraux de nouveaux enjeux qui s’inscrivent dans la durée, le respect du développement durable, un tourisme maitrisé de petits flux impliquant tous les acteurs, des artisans aux producteurs… Il demande d’être innovants et à l’écoute des territoires comme nous le faisons pendant les deux mois du festival. Comme je le dis et le répète depuis 12 ans, la Corse n’existe pas sans sa ruralité qui contient toute sa richesse historique et sa substance patrimoniale. Plus nous avançons dans la connaissance de notre histoire, plus nous avançons dans la mise en place de l’itinéraire, plus nous réussirons à valoriser nos territoires à partir de leurs ressources propres. Quand on fait parler le territoire, on trouve des clés de développement. Le Covid-19 est là pour nous rappeler qu’il faut plus que jamais inventer de nouvelles stratégies dans un esprit solidaire. C’est toute la démarche de la Via Sancti Martini / A Via San Martinu en Corse, comme dans les 14 pays européens qu’elle traverse, car qui mieux que Saint Martin incarne le partage et la solidarité !
Propos recueillis par Nicole MARI.
Liens :
www. Festivaledautunnudiaruralita.com
facebook.com/festivaledautunnudiaruralita
- Oui. Et ce, malgré le retard lié au Covid-19. La portion entre Ville di Petrabugnu – Alzetu - les crêtes du Pignu et les Nivere est presque achevée. La portion Patrimoniu vient de démarrer. La jonction entre les deux devrait se faire en 2021 avec l’aide de la Comcom du Nebbiu-Conca d’Oru. Les deux itinéraires patrimoniaux de l’Office de l’environnement de la Corse, Patrimoniu-Ville-de Petrabugnu, devraient, si les conditions sanitaires le permettent, constituer, l’an prochain, la première étape en Corse sur 17 kms environ de la Via San Martinu. Nous avons, de plus, signé une convention avec l’Agence du tourisme de la Corse (ATC) pour le développement et la mise en tourisme du projet. Le 28 février, nous avons, avec l’ATC, Atout France et Maisons de la France, présenté a Via San Martinu de Corse et a Via Sancti Martini au salon international du tourisme d’Utrecht. L’ambassadeur de France aux Pays Bas est venu saluer notre projet. Il est vrai qu’il devient chaque jour d’une brûlante actualité.
- C’est-à-dire ?
- L’itinéraire est expérimenté avec une bande verte et citoyenne qui met l’accent sur les problématiques de qualité environnementale, d’écologie, de désertification des campagnes, de perte des savoirs… Il décline pour les territoires ruraux de nouveaux enjeux qui s’inscrivent dans la durée, le respect du développement durable, un tourisme maitrisé de petits flux impliquant tous les acteurs, des artisans aux producteurs… Il demande d’être innovants et à l’écoute des territoires comme nous le faisons pendant les deux mois du festival. Comme je le dis et le répète depuis 12 ans, la Corse n’existe pas sans sa ruralité qui contient toute sa richesse historique et sa substance patrimoniale. Plus nous avançons dans la connaissance de notre histoire, plus nous avançons dans la mise en place de l’itinéraire, plus nous réussirons à valoriser nos territoires à partir de leurs ressources propres. Quand on fait parler le territoire, on trouve des clés de développement. Le Covid-19 est là pour nous rappeler qu’il faut plus que jamais inventer de nouvelles stratégies dans un esprit solidaire. C’est toute la démarche de la Via Sancti Martini / A Via San Martinu en Corse, comme dans les 14 pays européens qu’elle traverse, car qui mieux que Saint Martin incarne le partage et la solidarité !
Propos recueillis par Nicole MARI.
Liens :
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facebook.com/festivaledautunnudiaruralita