Jusque dans les prisons…
C’est en décembre dernier que le sextuple champion du monde de boxe a annoncé sa retraite au terme d'un combat perdu aux points contre le Polonais Masternak : « J’ai 42 ans, j'ai choisi de relever ce défi contre ce jeune, sachant que je risquais de le perdre, donc respectez-le et applaudissez-le car il a gagné", avait déclaré le boxeur français à sa sortie du ring en véritable seigneur de la discipline, alors même qu’il envisageait une dixième finale mondiale en cas de victoire. Il avait eu la délicatesse de déclarer qu’en cas de défaite, il prendrait sa retraite. Il a tenu parole et semble aujourd’hui engagé dans une autre voie, celle du sport, de la causerie. Il y a quelques temps, l'ex-boxeur s'était rendu dans une maison d’arrêt des Yvelines dans le cadre d'une série d'ateliers destinés à sensibiliser la population carcérale sur la pratique du sport. Au cours de cette rencontre, pas question de juger le parcours de chacun ou de faire la morale. L'ancien champion du monde des lourds-légers WBA et WBC est venu à la rencontre des détenus pour parler de sport, d'erreurs à payer et d'une fatalité à bannir :
« La banlieue, j'en viens. Mais ce n’est pas parce qu'on vient de là qu'on est forcément voué à l'échec", a rappelé Jean-Marc Mormeck, qui a grandi dans la cité de l'Abreuvoir à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Dans une grande salle, les prisonniers attendaient la star des rings avec impatience. Braqueurs, chauffards, meurtriers, violeurs, l’ex champion du monde s’est installé face à eux. Il a parlé, raconté, expliqué, conseillé, minimisé et prêché la bonne parole, parlé de sa carrière, de son enfance en banlieue, le tout dans un silence de cathédrale, avec ce genre de conseil : « Si t'as fait une connerie, tu dois assumer et te dire : il ne faut plus que je revienne. Il n’y a que le travail qui paie… »
Le tout dans une ambiance détendue et joviale, faisant oublier l’espace de quelques heures le lieu. Au terme des deux heures, des applaudissements chaleureux ont résonné dans l'amphi, avant une longue séance de dédicaces. Ce jour là, Jean-Marc a beaucoup parlé boxe, mais aussi et surtout de la détention: « Si on est là, c'est qu'on a fait des erreurs. Il faut apprendre et s'en servir pour ne plus revenir."
Honoré par la ville et le Ring Ajaccien
« La ville d’Ajaccio est heureuse et fière de vous accueillir. Lorsque le président du ring Ajaccien, Thomas Brunelli, m’a parlé de votre visite à Ajaccio, j’ai souhaité vous accueillir dans notre maison commune, simplement parce qu’on ne peut être qu’admiratif de votre palmarès, de votre esprit sportif et des moments agréables que l’on a passé en vous regardant boxer. Ajaccio, ville sportive, a besoin de pareilles rencontres » a notamment déclaré le sénateur-maire d’Ajaccio en accueillant le boxeur guadeloupéen.
Thomas Brunelli a également salué cette belle initiative et surtout remercié Jean-Marc Mormeck d’avoir accepté cette invitation du Ring : « La visite il y a quelques mois d’Asloum nous a donné l’idée d’en faire de même avec Jean-Marc Mormeck. Un champion de ce calibre est toujours une expérience de plus pour nos boxeurs. L’ancien champion du monde a passé plusieurs heures avec nous, comme si nous étions de vieux amis et c’est à ce niveau que l’on a pu mesurer le poids de ce bonhomme, ses qualités et son esprit sportif de combattant. C’est je crois le plus grand champion de notre pays. Ce qu’a fait Jean-Marc avec ses deux titres poids lourds, personne n’a réussi à le faire. C’est un exemple à méditer… »
Laurent Marcangeli a remis à Jean-Marc Mormeck, la médaille de la ville d’Ajaccio en présence de nombreuses personnalités du monde de la boxe.
J. F.
C’est en décembre dernier que le sextuple champion du monde de boxe a annoncé sa retraite au terme d'un combat perdu aux points contre le Polonais Masternak : « J’ai 42 ans, j'ai choisi de relever ce défi contre ce jeune, sachant que je risquais de le perdre, donc respectez-le et applaudissez-le car il a gagné", avait déclaré le boxeur français à sa sortie du ring en véritable seigneur de la discipline, alors même qu’il envisageait une dixième finale mondiale en cas de victoire. Il avait eu la délicatesse de déclarer qu’en cas de défaite, il prendrait sa retraite. Il a tenu parole et semble aujourd’hui engagé dans une autre voie, celle du sport, de la causerie. Il y a quelques temps, l'ex-boxeur s'était rendu dans une maison d’arrêt des Yvelines dans le cadre d'une série d'ateliers destinés à sensibiliser la population carcérale sur la pratique du sport. Au cours de cette rencontre, pas question de juger le parcours de chacun ou de faire la morale. L'ancien champion du monde des lourds-légers WBA et WBC est venu à la rencontre des détenus pour parler de sport, d'erreurs à payer et d'une fatalité à bannir :
« La banlieue, j'en viens. Mais ce n’est pas parce qu'on vient de là qu'on est forcément voué à l'échec", a rappelé Jean-Marc Mormeck, qui a grandi dans la cité de l'Abreuvoir à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Dans une grande salle, les prisonniers attendaient la star des rings avec impatience. Braqueurs, chauffards, meurtriers, violeurs, l’ex champion du monde s’est installé face à eux. Il a parlé, raconté, expliqué, conseillé, minimisé et prêché la bonne parole, parlé de sa carrière, de son enfance en banlieue, le tout dans un silence de cathédrale, avec ce genre de conseil : « Si t'as fait une connerie, tu dois assumer et te dire : il ne faut plus que je revienne. Il n’y a que le travail qui paie… »
Le tout dans une ambiance détendue et joviale, faisant oublier l’espace de quelques heures le lieu. Au terme des deux heures, des applaudissements chaleureux ont résonné dans l'amphi, avant une longue séance de dédicaces. Ce jour là, Jean-Marc a beaucoup parlé boxe, mais aussi et surtout de la détention: « Si on est là, c'est qu'on a fait des erreurs. Il faut apprendre et s'en servir pour ne plus revenir."
Honoré par la ville et le Ring Ajaccien
« La ville d’Ajaccio est heureuse et fière de vous accueillir. Lorsque le président du ring Ajaccien, Thomas Brunelli, m’a parlé de votre visite à Ajaccio, j’ai souhaité vous accueillir dans notre maison commune, simplement parce qu’on ne peut être qu’admiratif de votre palmarès, de votre esprit sportif et des moments agréables que l’on a passé en vous regardant boxer. Ajaccio, ville sportive, a besoin de pareilles rencontres » a notamment déclaré le sénateur-maire d’Ajaccio en accueillant le boxeur guadeloupéen.
Thomas Brunelli a également salué cette belle initiative et surtout remercié Jean-Marc Mormeck d’avoir accepté cette invitation du Ring : « La visite il y a quelques mois d’Asloum nous a donné l’idée d’en faire de même avec Jean-Marc Mormeck. Un champion de ce calibre est toujours une expérience de plus pour nos boxeurs. L’ancien champion du monde a passé plusieurs heures avec nous, comme si nous étions de vieux amis et c’est à ce niveau que l’on a pu mesurer le poids de ce bonhomme, ses qualités et son esprit sportif de combattant. C’est je crois le plus grand champion de notre pays. Ce qu’a fait Jean-Marc avec ses deux titres poids lourds, personne n’a réussi à le faire. C’est un exemple à méditer… »
Laurent Marcangeli a remis à Jean-Marc Mormeck, la médaille de la ville d’Ajaccio en présence de nombreuses personnalités du monde de la boxe.
J. F.