La lettre
En effet, les leviers d'action pour améliorer la situation sont bien connus en particulier réduire à la source la quantité de déchets produits et faire une collecte séparée des biodéchets et les composter. Rappelons que les associations ont expliqué quelles étaient les solutions mises en place ailleurs en France, en Europe et dans le monde, des spécialistes reconnus comme le Pr Paul Connett sont venus dans l'île, l'ex-sénateur Jacques Muller, Rossano Ercolini qui a été à l'origine de la réduction drastique des déchets dans sa région près de Lucca est venu plusieurs fois dans l'île.
Des élus de la Capa ont aussi participé en juin 2017 à un voyage d'étude en Vendée financé par l'Ademe, personne ne peut donc dire, je ne savais pas. De plus, la Capa a été lauréate de l'appel à projets Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage de 2016 à 2019, qui rendait obligatoire la mise en place de la tarification incitative.
L'action menée pendant 3 ans a consisté en l'embauche de salariés et à des actions de communication, mais sans mise en place effective de la tarification incitative, ce qui n'a pas empêché l'Ademe de verser 300 000 € à la Capa. De plus, par la délibération du 30 mai 2017, la Capa avait voté la mise en place d'une collecte séparée des biodéchets, ce qui là encore après 4 ans, n'est toujours pas effectif. La seule politique de la Capa étant la construction d'une usine de ''sur-tri'' présentée comme la solution miracle, les expériences ailleurs prouvent qu'il n'en est rien. De plus le décret 2021-885 du 30 juin 2021 soumet la construction d'une usine TMB à la mise en place obligatoire du tri à la source. Une telle usine est en contradiction avec une politique volontariste de réduction des déchets. Ces usines dont le coût est de plusieurs millions d'euros sont surtout intéressantes pour les multinationales qui les gèrent, puisque par contrat les collectivités s'engagent sur un tonnage minimum de déchets.
Ailleurs des communautés de communes ont été condamnées à de lourdes pénalités pour des quantités de déchets inférieures au contrat initial. La mise en décharge de biodéchets ou fermentescibles provoque des dégagements de méthane 25 fois plus nocif pour l'atmosphère que le CO2 et pour de longues années. Comme exemple, la décharge de Saint Antoine à côté d'Ajaccio fermée depuis plus de 10 ans nécessite toujours le brûlage permanent du méthane dégagé, avec un coût très élevé pour la collectivité (coût ''réhabilitation'' Saint Antoine 8 976 000 € !).
Autre point, Ajaccio et sa région ont le taux record pour la Taxe Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), entre 17 et 19 % quand d'autres communes du continent sont en dessous de 8 %.
Nous, les signataires de cette lettre ouverte pratiquons le compostage ou le lombricompostage ce qui représente environ 30 % de déchets qui ne sont pas collectés et produit de plus un excellent compost (meilleur que celui importé disponible en grande surface). Curieusement la Capa dans une de ses publications situe la part des biodéchets (qu'elle appelle putrescibles !) à 14 %, alors que le Syvadec la situe à 27 % ! Le sens de l'Histoire et le simple bon sens ne peuvent aller que vers la réduction des déchets à la source et la collecte séparée des biodéchets, c'est l'orientation politique nationale* et européenne. Bien que cette politique soit non contraignante pour le moment, de nombreuses collectivités se sont engagées dans cette voie.
Malgré toutes les alertes, les protestations contre l'enfouissement des fermentescibles, le coût exorbitant de la mise en balles, du transport, de l'exportation sur le continent et le traitement, rien ne bouge au fond.
Certains d'entre nous, s'estimant en légitime défense écologique, envisagent donc unilatéralement de réduire leur contribution TEOM de 10, 20 ou 30 % dans une action de désobéissance civile tout à fait conscients des conséquences qui en découlent.
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*L’article 7 du Plan de Loi de Finances 2019 vise à inciter le passage de la TEOM (non incitative) vers la TEOM incitative (TEOMi) dans le cadre de la FREC (feuille de route pour une économie circulaire) du 23 avril 2018
Des élus de la Capa ont aussi participé en juin 2017 à un voyage d'étude en Vendée financé par l'Ademe, personne ne peut donc dire, je ne savais pas. De plus, la Capa a été lauréate de l'appel à projets Territoire Zéro Déchets Zéro Gaspillage de 2016 à 2019, qui rendait obligatoire la mise en place de la tarification incitative.
L'action menée pendant 3 ans a consisté en l'embauche de salariés et à des actions de communication, mais sans mise en place effective de la tarification incitative, ce qui n'a pas empêché l'Ademe de verser 300 000 € à la Capa. De plus, par la délibération du 30 mai 2017, la Capa avait voté la mise en place d'une collecte séparée des biodéchets, ce qui là encore après 4 ans, n'est toujours pas effectif. La seule politique de la Capa étant la construction d'une usine de ''sur-tri'' présentée comme la solution miracle, les expériences ailleurs prouvent qu'il n'en est rien. De plus le décret 2021-885 du 30 juin 2021 soumet la construction d'une usine TMB à la mise en place obligatoire du tri à la source. Une telle usine est en contradiction avec une politique volontariste de réduction des déchets. Ces usines dont le coût est de plusieurs millions d'euros sont surtout intéressantes pour les multinationales qui les gèrent, puisque par contrat les collectivités s'engagent sur un tonnage minimum de déchets.
Ailleurs des communautés de communes ont été condamnées à de lourdes pénalités pour des quantités de déchets inférieures au contrat initial. La mise en décharge de biodéchets ou fermentescibles provoque des dégagements de méthane 25 fois plus nocif pour l'atmosphère que le CO2 et pour de longues années. Comme exemple, la décharge de Saint Antoine à côté d'Ajaccio fermée depuis plus de 10 ans nécessite toujours le brûlage permanent du méthane dégagé, avec un coût très élevé pour la collectivité (coût ''réhabilitation'' Saint Antoine 8 976 000 € !).
Autre point, Ajaccio et sa région ont le taux record pour la Taxe Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), entre 17 et 19 % quand d'autres communes du continent sont en dessous de 8 %.
Nous, les signataires de cette lettre ouverte pratiquons le compostage ou le lombricompostage ce qui représente environ 30 % de déchets qui ne sont pas collectés et produit de plus un excellent compost (meilleur que celui importé disponible en grande surface). Curieusement la Capa dans une de ses publications situe la part des biodéchets (qu'elle appelle putrescibles !) à 14 %, alors que le Syvadec la situe à 27 % ! Le sens de l'Histoire et le simple bon sens ne peuvent aller que vers la réduction des déchets à la source et la collecte séparée des biodéchets, c'est l'orientation politique nationale* et européenne. Bien que cette politique soit non contraignante pour le moment, de nombreuses collectivités se sont engagées dans cette voie.
Malgré toutes les alertes, les protestations contre l'enfouissement des fermentescibles, le coût exorbitant de la mise en balles, du transport, de l'exportation sur le continent et le traitement, rien ne bouge au fond.
Certains d'entre nous, s'estimant en légitime défense écologique, envisagent donc unilatéralement de réduire leur contribution TEOM de 10, 20 ou 30 % dans une action de désobéissance civile tout à fait conscients des conséquences qui en découlent.
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*L’article 7 du Plan de Loi de Finances 2019 vise à inciter le passage de la TEOM (non incitative) vers la TEOM incitative (TEOMi) dans le cadre de la FREC (feuille de route pour une économie circulaire) du 23 avril 2018

Les signataires
38 signataires de la lettre ouverte ci-dessus au 3 octobre 2021
Jean-François Andreucci
Jean-Pierre Angelini Président de l'association PlastiCorsica
Anne Martinet-Baldi
Catherine Battini
Dominique Bianchini
Estelle Bord
Corinne Carlotti
Nicole Chana
Hervé Chanson
Gwenaël Chatelain
Danielle Delporto
Stephanie Dolla
Frédérique Ettori
Véronique Fieschi
Krystine Frison
Laurence Foubert
Souen Friedrich
Marie-Rose Giovinazzo
Irmtraud Hubatschek
Joël Jenin
Michel Jouin
Laëtitia Leca-Marcellini
Sylviane Lecomte
Michel Leymerigie
Sauveur Merlinghi
Carmen Moreaux
Maud Palmieri
Pascale Prudent
Sophie Raspail
Ghislaine Risso
Jean-Yves Torre
Francine Tramoni
Delphine Valliccioni
Delph Valli
Clémentine Wolf
Christelle Righini
Association Campa inde Vaddi
Association Global Earth Keeper
Jean-François Andreucci
Jean-Pierre Angelini Président de l'association PlastiCorsica
Anne Martinet-Baldi
Catherine Battini
Dominique Bianchini
Estelle Bord
Corinne Carlotti
Nicole Chana
Hervé Chanson
Gwenaël Chatelain
Danielle Delporto
Stephanie Dolla
Frédérique Ettori
Véronique Fieschi
Krystine Frison
Laurence Foubert
Souen Friedrich
Marie-Rose Giovinazzo
Irmtraud Hubatschek
Joël Jenin
Michel Jouin
Laëtitia Leca-Marcellini
Sylviane Lecomte
Michel Leymerigie
Sauveur Merlinghi
Carmen Moreaux
Maud Palmieri
Pascale Prudent
Sophie Raspail
Ghislaine Risso
Jean-Yves Torre
Francine Tramoni
Delphine Valliccioni
Delph Valli
Clémentine Wolf
Christelle Righini
Association Campa inde Vaddi
Association Global Earth Keeper