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Université de Corse : Le préfet et le recteur précisent


le Mercredi 4 Juin 2014 à 23:14

Après la conférence de presse du président de l'université de Corse, Paul-Marie Romani, relative à la convention d'application Université - Etat - CTC, le préfet de Corse et le recteur de l'académie expriment leur point de vue dans un communiqué commun.



Université de Corse : Le préfet et le recteur précisent
L’Université sollicite de l’Etat la création de 62 postes pour la période 2013-2017. Eu égard à des contraintes budgétaires évidentes, le ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, a examiné la demande de l’Université avec une attention particulière en attribuant quinze postes, soit quasiment le double de la dotation initialement envisagée, alors que, selon les normes de programmation retenues au niveau national, la dotation aurait dû être nulle. Cela signifie clairement que l’Université de Corse fait bien l’objet d’un traitement singulier.
La situation de l’Université de Corse continue de retenir toute l’attention du gouvernement en ce qui concerne les postes qui lui seront définitivement alloués. Suite aux derniers échanges entre le directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, le préfet et le recteur, la dotation de cinq postes, prévue dès la rentrée universitaire 2014, a d’ailleurs ainsi été portée à huit postes.
De plus, un groupe de travail a été mis en place dès mercredi 4 juin afin d’établir un état des lieux des besoins complémentaires recensés pour les rentrées universitaires 2015, 2016 et 2017. Cette démarche initiée par l’Etat démontre que le cadre contractuel reposant sur une logique partenariale est parfaitement respecté.
L’avenir de l’île dépend évidemment en large part de la réussite de son université et de la qualité de son projet. L’Etat poursuit ses efforts avec détermination et bienveillance. Il ne peut en aucune manière lui être reproché de ne pas accorder d’intérêt suffisant à l’enseignement supérieur et à la recherche en Corse. Les 35,25 millions d’euros inscrits au budget 2014 de l’Université, soit 75 % des recettes globales, devraient lever toute équivoque sur ce point.

Le soutien de a Ghjuventù Indipendentista

La Ghjuventù Indipendentista tient à assurer son indéfectible soutien à l'Université de Corse et à son personnel, dont l'avenir et la pérennité sont menacés du fait du désintérêt et du mépris total de l'Etat dans le processus de financement qui lui incombe.
En effet, notre unique entité d'enseignement supérieur qui pour Paris, n'est peut être qu'une petite faculté provinciale, représente pour chaque Corse un outil d'émancipation indispensable, devenu aujourd'hui incontournable. 
Fermée par Louis XV en 1769, rouverte en 1981 après des années de combat acharné du mouvement national, l'Université se voit aujourd'hui malmenée et menacée à cause du mépris des services de l'Etat qui encore une fois, prouve tout l'intérêt qu'il porte à notre île.
Les Corses ont le droit d'étudier, de s'émanciper intellectuellement, et on ne peut les priver de leur meilleur allié, l'Università di Corsica. 
Sans cesse on nous serine une sentence présentée comme irrévocable: "La Corse, c'est la France". Pourtant, chaque jour, on peut bien voir que nous sommes considérés comme des citoyens de seconde zone. Si la France veut se désengager de l'île, qu'elle le fasse, totalement : c'est notre souhait depuis toujours. Mais la demi-mesure dans laquelle nous sommes installés, où nous subissons l'administration inégalitaire et injuste d'un Etat qui pourtant réaffirme sans cesse sa souveraineté n'est plus supportable. 
Nous serons aux côtés de l'Université dans tous ses combats pour sa survie, car notre existence est consubstantielle à la sienne. Et nous affirmons à l'Etat que notre mobilisation sera totale en cas d'atteinte grave à l'existence de l'Università di Corsica.