Il était un ami fidèle, brillant coéquipier et homme de qualité. Jeannot Canonici était un homme discret qui adorait le sport auto, le Tour de Corse et la vie tout simplement. Son cœur battait pour cette mécanique qu’il a toujours défendue avec hargne et détermination. Il a été de tous les rallyes avec son ami Pierre Orsini, de toutes les campagnes, de Corse aux Cévennes en passant par l’Italie et le reste de l’Europe, le Maroc et autres épreuves internationales où l’équipage s’était taillé une solide réputation.
Voilà quelques mois qu’il ne sortait plus, passant le plus clair de son temps entre son village de Sotta et Vico où il était marié et Ajaccio où depuis quelques temps déjà il avait été hospitalisé. Il a lutté en vain contre le mal, entouré de l’affection des siens et s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi.
Calme, pondéré, il parlait peu de lui et de son travail aux côtés de son ami et pilote Pierrot Orsini, dont il vantait régulièrement les mérites au volant des différentes voitures. Ce qu’il oubliait de me dire c’est son travail de coéquipier, ses notes, ses calculs qui ont grandement contribué au prestige de l’équipage dans ses nombreux succès. Il était comme ça Jeannot, discret sur lui, disert sur les autres et notamment son pilote avec lequel il entretenait de solides relations d’amitié depuis plus de cinquante ans.
Je le rencontrai souvent sur le cours Napoléon et nos conversations aboutissaient toujours à ce sport automobile qui était notre ADN commun. Puis il me glissait de temps à autre : « Tu sais, au début des années soixante, nous aurions pu gagner d’autres épreuves, certaine fois notre avance était telle qu’on relâchait la pression pour discuter, se détendre, et ainsi, nous avons laissé passer notre chance de l’emporter. Mais c’était tellement amusant que nous n’en avions cure… »
Des anecdotes comme celle-ci, Jeannot m’en a conté cent et mille, en Corse comme ailleurs où l’équipage prenait un plaisir immense à participer à des rallyes avec cette triple couronne qui les rendaient intouchables aux yeux des autres concurrents et des spectateurs qui venaient à leur rencontre partout où les deux amis se produisaient. Un peu comme des vedettes, des stars…qu’ils n’étaient pas !
Adieu l’ami.
J. F.
Voilà quelques mois qu’il ne sortait plus, passant le plus clair de son temps entre son village de Sotta et Vico où il était marié et Ajaccio où depuis quelques temps déjà il avait été hospitalisé. Il a lutté en vain contre le mal, entouré de l’affection des siens et s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi.
Calme, pondéré, il parlait peu de lui et de son travail aux côtés de son ami et pilote Pierrot Orsini, dont il vantait régulièrement les mérites au volant des différentes voitures. Ce qu’il oubliait de me dire c’est son travail de coéquipier, ses notes, ses calculs qui ont grandement contribué au prestige de l’équipage dans ses nombreux succès. Il était comme ça Jeannot, discret sur lui, disert sur les autres et notamment son pilote avec lequel il entretenait de solides relations d’amitié depuis plus de cinquante ans.
Je le rencontrai souvent sur le cours Napoléon et nos conversations aboutissaient toujours à ce sport automobile qui était notre ADN commun. Puis il me glissait de temps à autre : « Tu sais, au début des années soixante, nous aurions pu gagner d’autres épreuves, certaine fois notre avance était telle qu’on relâchait la pression pour discuter, se détendre, et ainsi, nous avons laissé passer notre chance de l’emporter. Mais c’était tellement amusant que nous n’en avions cure… »
Des anecdotes comme celle-ci, Jeannot m’en a conté cent et mille, en Corse comme ailleurs où l’équipage prenait un plaisir immense à participer à des rallyes avec cette triple couronne qui les rendaient intouchables aux yeux des autres concurrents et des spectateurs qui venaient à leur rencontre partout où les deux amis se produisaient. Un peu comme des vedettes, des stars…qu’ils n’étaient pas !
Adieu l’ami.
J. F.