Les militants de Femu a Corsica lors de la conférence de presse du 17 octobre dernier à Bastia (Photo : Andrea Petitjean )
C’est une visite qui laisse un arrière-goût un peu amer du côté de Femu a Corsica. Après de multiples rencontres avec les élus et différents acteurs socio-économiques du territoire, Catherine Vautrin, la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, en charge du dossier corse, a achevé lundi son premier déplacement officiel sur l’île. Si sur la forme, le parti autonomiste convient qu’elle s’est à cette occasion « montrée ouverte et à l’écoute, prenant soin de ne fermer aucune porte et de ne pas créer de points de blocage pouvant venir aggraver une situation globale tendue », dans le même temps, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, il s’inquiète sur le fond des « positions développées par la ministre sont beaucoup plus contrastées, et quelquefois inquiétantes ». Et de détailler : « Au plan politique global, le calendrier annoncé pour la réforme constitutionnelle fixe certes comme objectif un Congrès à l’automne 2025, mais le discours d’ensemble qui a été porté pendant la visite ministérielle en Corse n’a à aucun moment démontré que le Gouvernement reconnaît clairement la dimension politique de la question corse ».
Femu a Corsica relève en effet que d’un point de vue sémantique, « la ministre a insisté avec ses interlocuteurs sur le fait qu’il n’y avait pas « un dossier corse » mais « des dossiers corses » », une nuance qui n’est pas sans lui rappeler « la phrase de Valéry Giscard d’Estaing prétendant qu’il n’y avait pas de « problème corse », mais « des problèmes en Corse ». Sur le fond, le parti regrette également un « discours passe-partout sur la décentralisation calquée sur le droit commun ». « Nous le réaffirmons donc avec solennité : il y a une question corse, et elle touche à la reconnaissance d’un peuple et de ses droits », martèle-t-il.
Par ailleurs, Femu a Corsica déplore que la ministre n’ait apporté « aucune réponse claire » aux dossiers urgents, à l’instar de la réindexation de la Dotation de Continuité Territoriale, ou de la création de Syndicats Mixtes Ouverts pour garantir le principe de maitrise publique sur les ports et aéroports après la fin des concessions accordées à la CCI en décembre prochain. Deux dossiers stratégiques « aux enjeux majeurs » pour lesquels le parti affirme qu’il n’acceptera pas de « solutions biaisées ou de demi-mesures ».
Enfin, Femu a Corsica s’alarme aussi vis-à-vis des perspectives budgétaires que dessinent le gouvernement depuis plusieurs semaines et qui pourraient peser lourdement sur les collectivités. « La situation particulière de la Corse n’a fait l’objet d’aucun engagement spécifique de la part de la ministre, ni pour les communes et intercommunalités, ni pour la Collectivité de Corse qui investit dans des proportions jamais atteintes et dans tous les domaines : eau, éducation, infrastructures de transports, culture, communes », constate-t-il en pointant en parallèle des mesures qui pourraient impacter l’île telles que la taxe sur les billets d’avion ou la taxe sur le fret alimentaire qui entrainera une hausse mécanique des prix. « Le risque d’une crise budgétaire majeure et de son impact sur l’ensemble des acteurs et territoires de l’île et sur le quotidien des Corses est donc plus que jamais avéré », s’alerte encore le parti en posant : « Il est donc hors de question, par glissements successifs, de laisser affaiblir la portée des accords politiques ayant débouché sur le projet d’écritures constitutionnelles, comme il est hors de question de faire payer aux Corses les pots cassés de dérives financières réalisées à l’échelle de l’État lui-même ». Dans ce droit fil, Femu a Corsica insiste sur le fait qu’il est « plus que jamais » nécessaire qu’un « nouveau pacte fiscal et budgétaire intégré à un statut d’autonomie garantissant les intérêts économiques, sociaux, et culturels légitimes et vitaux de la Corse et du peuple corse » soit à l’ordre du jour.
En écho à « l’urgence de la situation », comme il l’avait annoncé lors de sa dernière conférence de presse, le parti entend désormais « engager une concertation large à l’échelle de la Corse pour informer, solidariser et mobiliser tous les acteurs, les maires, le monde économique et social, les citoyens face à cette situation inédite et d’une gravité potentielle extrême ».
Femu a Corsica relève en effet que d’un point de vue sémantique, « la ministre a insisté avec ses interlocuteurs sur le fait qu’il n’y avait pas « un dossier corse » mais « des dossiers corses » », une nuance qui n’est pas sans lui rappeler « la phrase de Valéry Giscard d’Estaing prétendant qu’il n’y avait pas de « problème corse », mais « des problèmes en Corse ». Sur le fond, le parti regrette également un « discours passe-partout sur la décentralisation calquée sur le droit commun ». « Nous le réaffirmons donc avec solennité : il y a une question corse, et elle touche à la reconnaissance d’un peuple et de ses droits », martèle-t-il.
Par ailleurs, Femu a Corsica déplore que la ministre n’ait apporté « aucune réponse claire » aux dossiers urgents, à l’instar de la réindexation de la Dotation de Continuité Territoriale, ou de la création de Syndicats Mixtes Ouverts pour garantir le principe de maitrise publique sur les ports et aéroports après la fin des concessions accordées à la CCI en décembre prochain. Deux dossiers stratégiques « aux enjeux majeurs » pour lesquels le parti affirme qu’il n’acceptera pas de « solutions biaisées ou de demi-mesures ».
Enfin, Femu a Corsica s’alarme aussi vis-à-vis des perspectives budgétaires que dessinent le gouvernement depuis plusieurs semaines et qui pourraient peser lourdement sur les collectivités. « La situation particulière de la Corse n’a fait l’objet d’aucun engagement spécifique de la part de la ministre, ni pour les communes et intercommunalités, ni pour la Collectivité de Corse qui investit dans des proportions jamais atteintes et dans tous les domaines : eau, éducation, infrastructures de transports, culture, communes », constate-t-il en pointant en parallèle des mesures qui pourraient impacter l’île telles que la taxe sur les billets d’avion ou la taxe sur le fret alimentaire qui entrainera une hausse mécanique des prix. « Le risque d’une crise budgétaire majeure et de son impact sur l’ensemble des acteurs et territoires de l’île et sur le quotidien des Corses est donc plus que jamais avéré », s’alerte encore le parti en posant : « Il est donc hors de question, par glissements successifs, de laisser affaiblir la portée des accords politiques ayant débouché sur le projet d’écritures constitutionnelles, comme il est hors de question de faire payer aux Corses les pots cassés de dérives financières réalisées à l’échelle de l’État lui-même ». Dans ce droit fil, Femu a Corsica insiste sur le fait qu’il est « plus que jamais » nécessaire qu’un « nouveau pacte fiscal et budgétaire intégré à un statut d’autonomie garantissant les intérêts économiques, sociaux, et culturels légitimes et vitaux de la Corse et du peuple corse » soit à l’ordre du jour.
En écho à « l’urgence de la situation », comme il l’avait annoncé lors de sa dernière conférence de presse, le parti entend désormais « engager une concertation large à l’échelle de la Corse pour informer, solidariser et mobiliser tous les acteurs, les maires, le monde économique et social, les citoyens face à cette situation inédite et d’une gravité potentielle extrême ».
Quel bilan dresser de la visite de deux jours en Corse de Madame Catherine Vautrin, Ministre en charge de la décentralisation et de la Corse ? ⤵️ pic.twitter.com/vGGYVbwrmn
— Femu a Corsica (@Partitu_FemuAC) October 29, 2024