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Volley Ligue A 12e journée : Le GFCA revient de loin face à Toulouse (3-2)


Vincent Marcelli le Mercredi 10 Janvier 2018 à 23:10

Malgré une inconstance cruelle tout au long de la rencontre, ce qui a failli lui coûter très cher, le GFCA est venu à bout d’une équipe toulousaine très vaillante.



(Photo Marcu-Antone Costa)
(Photo Marcu-Antone Costa)
Salle du Palatinu
GFCA-Spacers Toulouse 3-2
Arbitres : MM Chouman et Rejaeyan
Spectateurs : 600 environ
GFCA : Takaniko, Radic, Bruckert, Lacassie, Mineiro, Gonzalez- libero : Exiga. Ent : F. Ferrandez.
Toulouse : Temponi, Chinenyeze, Basic, Burel, Di Amo, Van Den Dries- libero : Ribbens. Ent : S. Sapinart.
Evolution du score : 22-25 (26’), 25-20 (25’), 20-25 (24’), 25-19 (28’), 15-12 (17’)

Entre un GFCA, 7e et Toulouse, lanterne rouge au moment du match, il n’y a, a priori, pas photo. Fort de sa victoire au tournoi de Genève et de stats impressionnants à la mi-parcours, on pense les Ajacciens capables de venir à bout d’une équipe toulousaine qui, si elle reste difficile à jouer (victoire face à Chaumont, un point à Tours), n’a rien d’un foudre de guerre. Mais dans ce championnat, tout le monde peut trébucher, la logique étant parfois et même souvent bafouée. D’autant que le Gaz est privé de son capitaine, Brett Dailey et que son pointu, Gonzalez est affaibli.


La première manche sera tout sauf une partie de plaisir pour des Ajacciens souvent à la peine. Elle va se décliner en trois temps. Tout d’abord jusqu’au premier  temps mort technique où le Gaz démontre une bonne qualité de service et parvient logiquement en tête nanti d’une petite avance (8-5). Les Ajacciens vont maintenir ce cap (12-9) avant d’essuyer un cinglant (8-2) pour se trouver menés de 4 points à l’amorce du money-time (14-18). Un « trou d’air » dont va profiter  Van Den Bries, le pointu toulousain pour enfiler les points. Ce dernier n’est pas l’ancien meilleur pointu du championnat pour rien. Il sera un véritable poison pour les Ajacciens. Dans cette grisaille, c’est une faute directe des Spacers au service qui permet au Gaz d’arrêter l’hémorragie à 12-16 (7 points consécutifs !). Le GFCA s’accroche bien en fin de manche, recollant même à un point (17-19, 18-19). Plus dans la réaction que dans l’action et contraint, le plus souvent de subir, il ne peut empêcher son adversaire de filer vers le gain logique du premier set (22-25).


Changement de décor d’entrée de seconde manche. En prenant très vite les commandes (4-1, 5-2), les Ajacciens disposent d’un matelas conséquent qui va leur servir tout au long de ce set. Sous l’impulsion d’un Gonzalez qui sera surtout l’homme du money-time, les Gaziers confortent leur avance (8-4, 10-6, 11-6). On se dit alors qu’ils vont rapidement remettre les pendules à l’heure. D’autant qu’ils affichent plus de mordant et sont beaucoup présents dans les temps faibles. Pourtant, les Toulousains grignotent (11-9, 12-10, 13-11…) et parviennent même à égaliser (14-14, 15-15). Les deux équipes vont alors être au coude-à-coude jusqu’au money-time (17-16, 18-17, 19-18, 19-19) avant que Gonzalez ne justifie son statut en sortant le grand jeu au bon moment, aidé en cela par Takaniko, son passeur, auteur de deux points décisifs à 19 partout. Le Gaz a pris l’ascendant et il ne lâche rien jusqu’au bout pour conclure par Gonzalez (25-20).

(Photos Marcu-Antone Costa)
Le GFCA renverse la vapeur
Au retour des vestiaires, les Spacers démarrent mieux. Moins frais sur le plan physique, le GFCA aura du mal au cours d’une manche largement dominée par l’adversaire. Ce dernier fera la course en tête tout au long de la manche. Mené d’entrée (2-5), le GFCA n’est pas en mesure de rivaliser avec le collectif adverse, plus fluide. Même s’il s’accroche. Du moins jusqu’au premier temps mort technique (6-8). La suite est beaucoup plus délicate. Les Spacers restent solides en réception, au service (peu de fautes directes) et s’envolent (9-15, 10-16…). Au moment où on s’y attend le moins, le Gaz aligne un 7-2 et recolle (14-17, 15-18, 16-19). Une réaction trop tardive. Malgré des locaux qui affichent plus de grinta, les Toulousains s’adjugent la troisième manche (20-25).


Mené 2-1, le GFCA se trouve dans l’obligation de réagir. Mais comme il a toujours un coup de retard dans cette partie à l’exception du second set, il se trouve, encore une fois, à la peine. Au point de contraindre Fred Ferrandez à demander un temps mort technique à 0-3. Le Gaz corrige le tir et recolle mais il reste derrière à la première pause (7-8). La suite sera, même si le match paraît moins disputé, un véritable mano à mano au cours duquel les Toulousains conservent leur avance (8-9, 9-10). Dans cette adversité, l’entrée de Ludo Castard apporte un peu de fraîcheur à des Gaziers à la peine (14-14). Mais le suspense reste entier. D’autant que les Spacers virent en tête au second temps mort technique, nantis de deux longueurs d’avance (14-16). Le GFCA a le mérite de s’accrocher. Et il est plutôt bien inspiré. Une avance que les Gaziers grappillent grâce à Carle auteur de deux points au bon moment (19-19, 20-19). Et le combat change d’âme  (21-19). Au terme d’un point litigieux, le GFCA, sorti du, diable Vauvert au bon moment, conclut. On aura droit à un nouveau tie-break.


Cette manche décisive reste à l’image des précédentes. Très disputée. Encore une fois, les Spacers se détachent face à des « rouge et bleu » bizarrement dans leurs petits souliers (1-5). Le gaz s’en remet à des fautes adverses et à Tim Carle pour recoller (4-5). L’Ajaccien sera l’homme fort de ce jeu décisif. C’est encore lui  qui permet au Gaz de rester dans la roue des Toulousains au changement de camp (6-8). Le Gaz s’accroche becs et ongles pour finalement recoller au bon moment (10-10). Et prendre, grâce à un Gonzalez retrouvé, les commandes du set (11-10). Dans une fin de partie à suspense, Lacassie donne un avantage sans doute décisif (13-11). Une attaque gagnante de Gonzalez offre deux balles de match. La première est la bonne. (15-12). Ouf ! mais que ce fut dur !
Rendez-vous dès samedi à Chaumont…