La diffusion du virus révèle également l’insuffisance des régions méditerranéennes concernées à s’organiser alors que la solidarité devrait commander une coopération pointue avec les moyens que permet l’Union européenne.
L’Observatoire Régional de la Santé travaille depuis plus d’un an sur la mise en place d’un « Registre transfrontalier d’épidémiologie » qui permettrait à notre île d’exercer cette vigilance dans les situations menaçant la santé des populations, mais aussi dans le domaine agricole.
Cela pourrait se faire dans le cadre d’un programme tel que France-Italie-Maritime associant des régions méditerranéennes où l’on retrouve les deux îles sœurs, Corse et Sardaigne.
En confrontant données et analyses dans le cadre d’un tel outil pluriel, il serait permis d’anticiper sur les risques encourues dans le domaine sanitaire pour le bétail tel que la fièvre catarrhale. Mais aussi pour les populations avec la menace de maladies émergentes dues au réchauffement climatique (dengue, chikungunya…). Sans parler de la nécessaire observation transfrontalière de maladies comme le diabète ou toute autre affection touchant la population.
L’ORS a interpellé la Collectivité Territoriale à plusieurs reprises, son président et sa responsable des affaires européennes auprès desquels nous avons trouvé une écoute. Nous avons sollicité aussi l’attention de la présidence toscane du programme France Italie Martime. Il est impératif que notre région se mobilise désormais de manière plus énergique sur la possibilité de mettre en place un tel outil dans le cadre de la prochaine programmation 2014-2020. Pour cela il faut combattre l’attentisme et être offensifs auprès des régions partenaires, afin de formuler tous ensemble une demande forte à Bruxelles. Cela apportera un plus indéniable en matière de santé. Et cela servira aussi les préoccupations de la Corse dans le domaine environnemental ou agricole. »