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Les brèves

La poésie corse à l’honneur au 34e Salon de la revue  10/10/2024

A l’occasion de la 34e édition du Salon de la Revue, sera présenté le 27e numéro de la revue L’Intranquille. Au sommaire : La Poésie Corse.

Implantée à la Halle des Blancs-Manteaux, 48 rue Vieille-du-Temple, dans le 4e arrondissement de Paris, ce salon très prisé, organisé par Ent’revues, se déroule ces vendredi 11 octobre de 20h à 22h, samedi 12 octobre de 10h à 20h et dimanche 13 octobre de 10hà 19h30.
Ent’revues a organisé les premiers Salons de la revue à partir de 1990, à l’école des Beaux- Arts de Paris. Deux cents revues répondent alors à l’appel. Une édition s’est tenue à Marseille, puis le Salon devient pendant quelques années un secteur du Salon du livre de Paris. Trois éditions à l’Espace Tapis rouge (1999-2001) et Ent’revues découvre la Halle des Blancs Manteaux, grâce à la Mairie du Quatrième arrondissement (devenu Paris Centre) qui l’accueille depuis vingt ans. D’une année l’autre, quelque deux cents exposants (revues en propres mais aussi éditeurs, portails numériques…) présentent ou représentent plusieurs centaines de titres. Les revues sont françaises mais aussi belges, italiennes, israéliennes, québécoises…


La Corse bien présente
Si plusieurs revues ou éditeurs corses seront présents comme Albiana, Doc(k)s, Robba, Eoliennes… on notera aussi « L’Intranquille » qui aborde dans son N°27 un chapitre sur  la poésie corse. « L’Intranquille » (2 publications par an) doit son nom à Pessoa, le Livre de l’Intranquillité, et consacre donc une partie de ses livraisons aux questions de traductions, non seulement des textes traduits souvent bilingues mais aussi des entretiens avec des traducteurs, des descriptions d’expériences précises.
Autre pôle de la revue : l’actualité traitée par les écrivains, les poètes et les artistes, tous ensemble ou à part. Les métiers du livre s’y égrainent. Après les jeunes traductrices débutantes, voici les bibliothécaires spécialistes. Des auteurs nouveaux ouvrent les pages de chaque livraison qui par ailleurs peut aussi proposer des thématiques.
Dans ce n° 27 Paul Dalmas-Alfonsi, natif de U Poghju, paisolu principal de San Gavinu d’Ampugnani, qui vit à Paris, y traite de la poésie corse. P. Dalmas-Alfonsi est notamment auteur de divers ouvrages personnels et collectifs principalement dédiés à la Corse et à la littérature de tradition orale : chants, proverbes, récits comme « Pruverbii è detti corsi – Proverbes et dictons corses », « La Corse de Francesca Maria », « Le voyage d’Orsantone », « Raconti »…. Il écrit aussi poésies et textes courts pour diverses revues.
Dans cet « L’Intranquille » le sujet traité est :
« Langue corse. Fragilité. Ténacité. Mémoire ».
Pourquoi ce thème Paul Dalmas-Alfonsi ?
« Françoise Favretto, l’éditrice, entend consacrer une section de sa revue aux langues de France, au-delà du français : la 1ère contribution a été consacrée au picard utilisé par le talentueux poète Ivar Ch’Vavar, originaire de Berck. Courait, à mon propos, l’idée d’une petite anthologie de poésie corse. Mais comment faire, dans une telle publication, pour que cela ne soit pas trop « hors sol » ? Il y a déjà eu la sortie de l’imposante Antulugia di a Corsica literaria chez Albiana, les publications de Stèfanu Cesari etc…
J’ai opté pour mettre en contexte l’aventure remarquable de la poésie corse. De la période romantique aux temps forts de la fin du 19e, autour de Santu Casanova, la période complexe de l’après-guerre 14-18, la relative « traversée du désert » dans les années 50, mais le Muntese a su être là, la vigueur et les talents du Riacquistu… Le défi était de tenter de s’adresser à un lectorat peu au fait, par principe, d’une telle présence et de sa créativité. Un accent est mis sur le sens d’un ouvrage tel que l’Antulugia, le choix de rédaction exclusif du corse pour les notices, le biais de la génération présente des trois jeunes auteurs dans le choix des textes, etc.
Accent, aussi sur la création féminine, celles des poètes d’aujourd’hui, principalement d’expression corse et le rappel de noms anciens, notables mais quelque peu négligés aujourd’hui : la duchesse d’Abrantès, grecque de Cargese, proche de Balzac, Marie Mattei, proche de Gautier, Marie-Anne Comnène, de Cargese aussi, traductrice de Pirandello ».