De Per a pace : "S’il faut condamner avec la plus extrême fermeté les agissements criminels des groupes islamiques armés au Nord-Mali qui représentent un grave danger pour les libertés publiques, la laïcité, la dignité des gens, la stabilité de toute la région et la Paix, il faut aussi se dire que l’intervention Française au Mali telle qu’elle s’est opérée, n’est certainement pas la meilleure des solutions. Il aurait été préférable que cette intervention militaire se réalise sous l’égide et surtout sous commandement de l’ONU, comme il aurait aussi été préférable, que plusieurs pays s’impliquent sur le terrain dans cette mobilisation. Il n’est pas sain que la France compte tenu de son histoire avec l’Afrique Subsaharienne apparaisse de la sorte. La guerre doit toujours être le dernier recours… A la force des armes, il faut substituer la force de la raison, du dialogue et c’est à l’ONU et non un pays quel qu’il soit de jouer ce rôle. Aujourd’hui au regard de la situation dans le monde, des conflits armés qui se multiplient, mais aussi de l’histoire récente (Irak, Afghanistan…), un vaste chantier civique et citoyen pour la Paix est à construire. Il convient de revaloriser le rôle de cette instance internationale que représente l’Organisation des Nations Unies (ONU). Il convient aussi de la démocratiser et permettre une représentation plus équitable des pays membres. Il est important qu’une structure internationale représentative puisse aujourd’hui jouer le rôle positif et nécessaire en faveur de la Paix et du droit en Afrique et ailleurs. Il y a urgence à construire cette instance pluraliste, politiquement au-dessus des nations et des pouvoirs politiques."