
Le plan d'action départemental de restauration et de la sécurité du quotidien pour la Corse du Sud a été présenté ce vendredi 21 février à la Préfecture de Région.
La Corse est la région française qui affiche le plus faible nombre de faits de délinquance générale. Un constat qui se vérifie en Corse du Sud notamment avec une délinquance générale de 34 faits pour 1 000 habitants contre 53 faits pour 1 000 habitants, sur le Continent. Avec 5 618 faits constatés, elle enregistre même une baisse de 7,3% par rapport à l’année précédente. Des chiffres qui révèlent surtout une situation paradoxale puisque si les faits de délinquance de droit commun y sont contenus, la violence armée, liée notamment à la criminalité organisée s’y exprime bien plus fortement qu’à l’échelle nationale.
Contrôles renforcés dans les ports et aéroports pour lutter contre le trafic de drogue
C’est à partir de ce constat que Jérôme Filippini, préfet de Corse, et Nicolas Septe, procureur de la République d'Ajaccio, ont dévoilé ce vendredi 21 février, les cinq objectifs prioritaires, qui font désormais partie du plan d’action de restauration de la sécurité du quotidien, déployé partout sur le territoire à l’initiative de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur. Avec en premier lieu, une lutte intensifiée contre les trafics et la consommation de stupéfiants, qui représentent 446 faits constatés en Corse-du-Sud en 2024, détaille le préfet de région : « Elle est déjà illustrée par des opérations de contrôle, de saisie et d’interpellations effectuées ces derniers mois. Par exemple, En juin 2024, nous avons arrêté puis incarcéré 5 personnes impliquées dans un trafic de stupéfiants avec une saisie de 2,5 kg de résine de cannabis, 250 grammes de cocaïne, plus de 20 000 euros en espèces et un pistolet automatique 9 mm. En novembre 2024, un contrôle routier permettait d’interpeller un individu en possession de quelques grammes de différents produits et de l’argent. La perquisition à son domicile permettait de saisir 1,6 kg de cannabis, 128 grammes de cocaïne et des espèces ». 70% des infractions ont été constatées sur la commune d’Ajaccio dont un tiers concentré sur les quartiers des Cannes-Salines et de Sainte Lucie. « Le trafic de drogue progresse et on dénombre désormais 1 infraction sur 4 liée à la consommation de stupéfiants. Ces chiffres montrent cependant l’efficacité des services. On ne relâchera pas les efforts. Pour 2025, nous allons renforcer les contrôles sur les ports et aéroports et faire un effort sur les capacités d’enquête sur les trafics en ligne puisque la manière d’acheter des produits stupéfiants a évolué et passe désormais le plus souvent par les réseaux sociaux. Nous allons également poursuivre nos efforts sur les consommateurs. S’il n’y a pas de consommateurs, il n’y a pas de trafic ». Un renforcement des contrôles conduisant à des amendes forfaitaires (259 en 2024) va être également intensifié. 166 suspensions de permis pour conduite sous l’emprise des stupéfiants ont également été prononcés en 2024.
Une nouvelle opération « Déposez les armes » en avril 2025
Autre priorité évoquée lors de la présentation du plan d’action, celle du contrôle de la détention des armes à feu. Les deux départements corses affichent le plus fort nombre d’homicides pour 100 000 habitants de France métropolitaine entre 2016 et 2022 : 3,2 en Corse-du-Sud et 3,7 en Haute Corse. « Le contexte dramatique de ces dernières semaines et de ces derniers jours avec le décès de la jeune Chloé montre un niveau de violence armée préoccupant. En 2024, on dénombre 18 homicides et 16 tentatives. Malheureusement, il y a déjà 5 homicides depuis le début de l’année 2025 à l’échelle de la Corse. Cette violence s’accroît sous la poussée de pratique de criminalité organisée que l’on peut associer à des dérives mafieuses. Il y a des comportements de pression de groupes criminels qui ne se contentent pas de faire leurs affaires mais qui veulent influencer la décision des acteurs économiques et des institutions ».
Un préfet qui a voulu également souligner le nombre d’armes en feu bien trop important à son goût en Corse : « On peut détenir une arme pour plusieurs raisons notamment pour des traditions familiales, parce que dans la ruralité, on est chasseur par exemple. Mais quand on a 350 armes pour 1 000 habitants contre 150 au niveau national, il y a un sujet à mettre sur la table. Il y a quelques jours, la gendarmerie a interpellé un individu, qui faisait l’objet d’un mandat de recherche pour refus d’obtempérer, et a utilisé une arme de poing avant de se rendre ; nous avons saisi 32 armes à son domicile. Forcément, il y a un risque de vouloir en utiliser et c’est ce qu’il s’est passé. Détenir des armes ne signifie que l’on a le droit de les porter sur la voie publique. Les contrôles sur la détention d’armes à feu vont être intensifiés par toutes sortes ». En ce sens, une nouvelle opération « Déposez les armes » sera déployée sur toute l’île au mois d’avril prochain. « Moins, il y aura d’armes en Corse, mieux nous nous porterons ».
En 2024, 241 armes à feu ont été saisies par les forces de sécurité intérieure en Corse-du-Sud. Un stock de 1 500 armes longues, saisies dans le cadre d’affaires judiciaires a également été détruit.
Parmi les autres objectifs prioritaires, les moyens de lutte contre les violences intra-familiales, la répression face à l’insécurité routière ou la délinquance environnementale ont également été évoquées et feront l'objet de mesures spécifiques.
Contrôles renforcés dans les ports et aéroports pour lutter contre le trafic de drogue
C’est à partir de ce constat que Jérôme Filippini, préfet de Corse, et Nicolas Septe, procureur de la République d'Ajaccio, ont dévoilé ce vendredi 21 février, les cinq objectifs prioritaires, qui font désormais partie du plan d’action de restauration de la sécurité du quotidien, déployé partout sur le territoire à l’initiative de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur. Avec en premier lieu, une lutte intensifiée contre les trafics et la consommation de stupéfiants, qui représentent 446 faits constatés en Corse-du-Sud en 2024, détaille le préfet de région : « Elle est déjà illustrée par des opérations de contrôle, de saisie et d’interpellations effectuées ces derniers mois. Par exemple, En juin 2024, nous avons arrêté puis incarcéré 5 personnes impliquées dans un trafic de stupéfiants avec une saisie de 2,5 kg de résine de cannabis, 250 grammes de cocaïne, plus de 20 000 euros en espèces et un pistolet automatique 9 mm. En novembre 2024, un contrôle routier permettait d’interpeller un individu en possession de quelques grammes de différents produits et de l’argent. La perquisition à son domicile permettait de saisir 1,6 kg de cannabis, 128 grammes de cocaïne et des espèces ». 70% des infractions ont été constatées sur la commune d’Ajaccio dont un tiers concentré sur les quartiers des Cannes-Salines et de Sainte Lucie. « Le trafic de drogue progresse et on dénombre désormais 1 infraction sur 4 liée à la consommation de stupéfiants. Ces chiffres montrent cependant l’efficacité des services. On ne relâchera pas les efforts. Pour 2025, nous allons renforcer les contrôles sur les ports et aéroports et faire un effort sur les capacités d’enquête sur les trafics en ligne puisque la manière d’acheter des produits stupéfiants a évolué et passe désormais le plus souvent par les réseaux sociaux. Nous allons également poursuivre nos efforts sur les consommateurs. S’il n’y a pas de consommateurs, il n’y a pas de trafic ». Un renforcement des contrôles conduisant à des amendes forfaitaires (259 en 2024) va être également intensifié. 166 suspensions de permis pour conduite sous l’emprise des stupéfiants ont également été prononcés en 2024.
Une nouvelle opération « Déposez les armes » en avril 2025
Autre priorité évoquée lors de la présentation du plan d’action, celle du contrôle de la détention des armes à feu. Les deux départements corses affichent le plus fort nombre d’homicides pour 100 000 habitants de France métropolitaine entre 2016 et 2022 : 3,2 en Corse-du-Sud et 3,7 en Haute Corse. « Le contexte dramatique de ces dernières semaines et de ces derniers jours avec le décès de la jeune Chloé montre un niveau de violence armée préoccupant. En 2024, on dénombre 18 homicides et 16 tentatives. Malheureusement, il y a déjà 5 homicides depuis le début de l’année 2025 à l’échelle de la Corse. Cette violence s’accroît sous la poussée de pratique de criminalité organisée que l’on peut associer à des dérives mafieuses. Il y a des comportements de pression de groupes criminels qui ne se contentent pas de faire leurs affaires mais qui veulent influencer la décision des acteurs économiques et des institutions ».
Un préfet qui a voulu également souligner le nombre d’armes en feu bien trop important à son goût en Corse : « On peut détenir une arme pour plusieurs raisons notamment pour des traditions familiales, parce que dans la ruralité, on est chasseur par exemple. Mais quand on a 350 armes pour 1 000 habitants contre 150 au niveau national, il y a un sujet à mettre sur la table. Il y a quelques jours, la gendarmerie a interpellé un individu, qui faisait l’objet d’un mandat de recherche pour refus d’obtempérer, et a utilisé une arme de poing avant de se rendre ; nous avons saisi 32 armes à son domicile. Forcément, il y a un risque de vouloir en utiliser et c’est ce qu’il s’est passé. Détenir des armes ne signifie que l’on a le droit de les porter sur la voie publique. Les contrôles sur la détention d’armes à feu vont être intensifiés par toutes sortes ». En ce sens, une nouvelle opération « Déposez les armes » sera déployée sur toute l’île au mois d’avril prochain. « Moins, il y aura d’armes en Corse, mieux nous nous porterons ».
En 2024, 241 armes à feu ont été saisies par les forces de sécurité intérieure en Corse-du-Sud. Un stock de 1 500 armes longues, saisies dans le cadre d’affaires judiciaires a également été détruit.
Parmi les autres objectifs prioritaires, les moyens de lutte contre les violences intra-familiales, la répression face à l’insécurité routière ou la délinquance environnementale ont également été évoquées et feront l'objet de mesures spécifiques.