
Arrivée tôt dans la matinée à Ajaccio, une importante délégation ministérielle, menée par Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique, et Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a visité le nouvel hôpital de la ville. Ils étaient accompagnés de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles les parlementaires insulaires Paul-André Colombani, François-Xavier Ceccoli et Xavier Lacombe, ainsi que le préfet de Corse, Jérôme Filippini, le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, et Danielle Antonini, représentant la Collectivité de Corse.
Guidée par Jean-Luc Pesce, directeur du centre hospitalier d’Ajaccio, la délégation a parcouru plusieurs services, avec un arrêt prolongé au sein du service d’oncologie, récemment transféré depuis Castelluccio. La visite s’est achevée par la découverte des installations du nouveau caisson hyperbare, un équipement de pointe désormais disponible sur l’île.
"Avec cet hôpital, des équipements plus modernes sont arrivés"
À l’issue de cette visite, Catherine Vautrin a salué l’engagement des soignants et souligné l’importance des équipements médicaux adaptés aux réalités insulaires. « Notre mission aujourd’hui, c’est de mettre à votre disposition des outils qui doivent être au service des patients. Cette île montagne, qui n’a pas d’équivalent sur le territoire national, nécessite que l’on soit conscients de ses spécificités et de l’importance des équipements qui doivent être là au service de ses habitants », a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur les avancées technologiques dont bénéficie désormais l’établissement, notamment en matière de cancérologie. « Aujourd’hui, cet hôpital est un centre de référence avec le Continent, en lien avec l’hôpital Gustave Roussy, pour le traitement des cancers », a-t-elle ajouté.
Le nouveau caisson hyperbare, dont les usages vont bien au-delà des accidents de plongée, a également été mis en avant. « Il concerne aussi les patients atteints de diabète. C’est important de pouvoir apporter des réponses ici, sans être obligé d’aller sur le continent. C’est une réponse de proximité pour les résidents de l’île », a souligné la ministre.
Des avancées sur le Pet-scan et le projet de CHU
Au cours de sa visite au nouvel hôpital d’Ajaccio, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a évoqué les projets portés par les parlementaires insulaires, notamment la création d’un CHU, défendue par Paul-André Colombani, et l’installation d’un Pet-scan, portée par François-Xavier Ceccoli. « Cet hôpital d’Ajaccio est une belle vitrine qui nous pousse à réfléchir à comment aller plus loin encore ensemble ? Lors d’une réunion tout à l’heure avec les professionnels de santé, nous avons parlé cyclotron mais aussi Pet-scan et bien évidemment CHU. Je veux dire aujourd’hui que je suis parfaitement consciente que nous devons continuer ce que nous avons fait », a déclaré la ministre.
Elle a confirmé son engagement en faveur de l’implantation d’un Pet-scan en Corse, annonçant que l’autorisation devrait être délivrée d’ici fin 2025 pour une mise en service en 2026. Une étude est actuellement en cours pour organiser l’acheminement du cyclotron, élément indispensable à son fonctionnement, par voie aérienne.
Un investissement majeur et un regard vers l’avenir
Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique et ancien président du Conseil de surveillance du centre hospitalier lorsqu’il était maire d’Ajaccio, a apporté son soutien à ces projets. Il a rappelé l’importance des financements obtenus pour la construction du nouvel hôpital, dont 134 millions d’euros ont été pris en charge par l’État sur un coût total de 150 millions d’euros. « Il n’y aura plus beaucoup d’établissements hospitaliers neufs qui bénéficieront d’un financement à quasiment 100% sur un montant aussi important. Mais, on nous le devait bien car l’accès aux soins en Corse mérite un investissement fort », a-t-il souligné.
Le ministre a également évoqué les perspectives liées à l’intelligence artificielle dans le domaine médical, notamment pour améliorer la prise en charge des patients. « Pour la prise en charge des soins, une révolution est en marche au niveau de l’intelligence artificielle. Ce sera une aide supplémentaire aux soins et aux soignants. Il va falloir la prendre à bras-le-corps. Elle va permettre de faciliter le diagnostic radiographique, de pallier au manque de radiologues, de contribuer à la fluidité de la prise en charge aux urgences, ce n’est pas rien », a-t-il déclaré.
La visite ministérielle s’est achevée par la pose d’une plaque commémorative, conclue par un message gravé sur le mur de l’établissement : « Que cet établissement soit un lieu d’espoir, de soins et d’innovation au service de tous ».