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Session spéciale sur la mafia : Gérald Darmanin assistera à la session de l’Assemblée de Corse


MV Barbieri le Lundi 24 Février 2025 à 19:02

Le ministre de la Justice assistera à la session de l'Assemblée de Corse consacrée à la lutte contre les dérives mafieuses, ce jeudi 27 et vendredi 28 février. L’Exécutif insulaire y présentera un rapport détaillant les actions engagées depuis 2016 et proposant trente nouvelles mesures pour structurer la lutte contre le crime organisé sur l’île.



Gérald Darmanin en 2023 en Corse
Gérald Darmanin en 2023 en Corse

La session spéciale de l’Assemblée de Corse sur les dérives mafieuses, prévue ce jeudi 27 et vendredi 28 février 2025, comptera Gérald Darmanin parmi ses participants. L’ancien "Monsieur Corse" du gouvernement, aujourd’hui ministre de la Justice, assistera aux échanges et pourrait prendre la parole. Son cabinet, contacté par CNI, a confirmé sa présence, sans en préciser les modalités ni le programme détaillé.

Cette annonce a pris de court les services de la Collectivité de Corse, qui indiquent avoir appris ce lundi la participation du ministre. Une présence qui s'inscrit cependant dans la lignée des discussions engagées avec l’État sur la lutte contre le crime organisé en Corse. La Collectivité rappelle qu’une invitation avait bien été adressée aux services de l’État, mais n’avait pas reçu, jusqu’à ce jour, de confirmation quant à la venue d’un membre du gouvernement.

30 mesures pour une société libre et apaisée
À l’occasion de cette session, l’Exécutif présentera un rapport structurant sa politique de lutte contre les dérives mafieuses. Ce document liste les actions mises en place depuis 2016 et propose trente nouvelles mesures pour faire de cette lutte une priorité collective. Il met notamment en avant la nécessité d’un meilleur contrôle des politiques publiques et des secteurs économiques, le renforcement de la lutte contre le trafic de drogue, mais aussi l’importance de restaurer la confiance envers l’État et l’institution judiciaire. Il évoque également des enjeux éducatifs, culturels et sociétaux, visant à sensibiliser dès le plus jeune âge.

Certaines propositions des collectifs anti-mafia ne figurent toutefois pas dans les orientations retenues par l’Exécutif. Ce dernier exclut notamment la création d’un délit d’association mafieuse et l’instauration de dérogations au droit commun, des mesures considérées comme contraires au cadre législatif actuel.