C'est en présence du maire d'Ajaccio, du préfet de Corse du Sud Patric Strzoda et de nombreux officiels, que l'évêque de Corse Mgr Olivier de Germay a prononcé une bénédiction avant qu'une gerbe soit jetée à la mer. (Photo: Yannis Christophe Garcia)
Le 11 novembre 1918, après 4 années de combats qui ont fait des ravages en France et tué 1,5 million de soldats français, l’Armistice était enfin signé, mettant fin aux hostilités entre les pays de l’entente et l’Allemagne. Au total, ces combats qui durèrent 4 longues années auront vu la perte de près de 10 millions de soldats.
C’est pour honorer la mémoire des "poilus" français, dont le dernier représentant Lazare Ponticelli s’est éteint en 2008, qu’en Corse les cérémonies pour le 94è anniversaire de l’Armistice ont été nombreuses aujourd’hui.
Car la Corse et ses enfants ont payé un lourd tribut lors de cette guerre : 50 000 soldats insulaires ont été mobilisés en 1914 et envoyés sur les champs de bataille français. Malheureusement, 11 325 d’entre ne reviendront pas des zones de combat, et ce sont plus de 12 000 invalides qui seront marqués à vie dans leur chair, faisant de notre île l’une des régions françaises les plus touchées par les pertes humaines de cette "grande" et longue guerre.
C’est pour honorer la mémoire des "poilus" français, dont le dernier représentant Lazare Ponticelli s’est éteint en 2008, qu’en Corse les cérémonies pour le 94è anniversaire de l’Armistice ont été nombreuses aujourd’hui.
Car la Corse et ses enfants ont payé un lourd tribut lors de cette guerre : 50 000 soldats insulaires ont été mobilisés en 1914 et envoyés sur les champs de bataille français. Malheureusement, 11 325 d’entre ne reviendront pas des zones de combat, et ce sont plus de 12 000 invalides qui seront marqués à vie dans leur chair, faisant de notre île l’une des régions françaises les plus touchées par les pertes humaines de cette "grande" et longue guerre.
Lecture de la lettre d’un soldat mourant au front…
A Ajaccio aujourd’hui, les hommages qui ont été rendus tout au long de cette journée se sont déroulés à terre mais également en mer. Après une première cérémonie à l’IUFM où la lecture des noms des Morts pour la France a été faite par un élève et un dépôt de gerbe par le directeur de l’IUFM, c’est au lycée Fesch que les hommages se sont poursuivis.
C’est en présence du maire d’Ajaccio Simon Renucci, du préfet de Corse du Sud Patrick Strzoda, des associations d’anciens combattants de la Corse du Sud et du proviseur du lycée, que 2 élèves de terminale du lycée Fesch, Marine Massei et Andréa Colonna, ont fait la lecture d’une lettre émouvante (datée du 18 mars 1816) d’un "poilu" bléssé au front et mourrant, Charles Guinant, à sa femme.
« Ma chérie, je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plait, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut être mort (…) Dans ta dernière lettre, tu m’as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu’il n’aille jamais dans l’armée pour qu’il ne meure pas bêtement comme moi. Je t’aime, j’espère qu’on se reverra dans un autre monde. Je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer. Je t’aimerai toujours. Adieu. Soldat Charles Guinant ».
L’émotion et le silence recueilli ont gagné l’assemblée pour saluer la mémoire de ce héros ordinaire, tombé lors d’une guerre farouchement meurtrière.
A Ajaccio aujourd’hui, les hommages qui ont été rendus tout au long de cette journée se sont déroulés à terre mais également en mer. Après une première cérémonie à l’IUFM où la lecture des noms des Morts pour la France a été faite par un élève et un dépôt de gerbe par le directeur de l’IUFM, c’est au lycée Fesch que les hommages se sont poursuivis.
C’est en présence du maire d’Ajaccio Simon Renucci, du préfet de Corse du Sud Patrick Strzoda, des associations d’anciens combattants de la Corse du Sud et du proviseur du lycée, que 2 élèves de terminale du lycée Fesch, Marine Massei et Andréa Colonna, ont fait la lecture d’une lettre émouvante (datée du 18 mars 1816) d’un "poilu" bléssé au front et mourrant, Charles Guinant, à sa femme.
« Ma chérie, je t’écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre. S’il te plait, ne pleure pas, sois forte. Le dernier assaut m’a coûté mon pied gauche et ma blessure s’est infectée. Les médecins disent qu’il ne me reste que quelques jours à vivre. Quand cette lettre te parviendra, je serai peut être mort (…) Dans ta dernière lettre, tu m’as dit que tu étais enceinte depuis ma permission d’il y a deux mois. Quand notre enfant naîtra, tu lui diras que son père est mort en héros pour la France. Et surtout, fais en sorte à ce qu’il n’aille jamais dans l’armée pour qu’il ne meure pas bêtement comme moi. Je t’aime, j’espère qu’on se reverra dans un autre monde. Je te remercie pour tous les merveilleux moments que tu m’as fait passer. Je t’aimerai toujours. Adieu. Soldat Charles Guinant ».
L’émotion et le silence recueilli ont gagné l’assemblée pour saluer la mémoire de ce héros ordinaire, tombé lors d’une guerre farouchement meurtrière.
C'est au cours d'une émouvante cérémonie au lycée Fesch, que 2 élèves de terminale, Marine Massei et Andréa Colonna, ont rendu hommage au soldat Charles Guinant, en lisant une lettre rédigée le 18 mars 1916 à sa femme. (Photo: Yannis Christophe Garcia)
« Il faut surtout gagner la paix !» dixit Mgr de Germay
Puis, c’est en mer que la cérémonie s’est poursuivie en milieu de journée. C’est à bord du remorqueur Persevero, entouré par les navires des Affaires Maritimes, de la Marine et de la SNSM (secouristes en mer) que les représentants de l’Etat, le maire d’Ajaccio Simon Renucci, le préfet de Corse du Sud Patrick Strzoda, les représentants de la Marine Nationale mais également l’évêque de Corse Mgr Olivier de Germay, ont embarqué pour un dépôt de gerbe au large du golfe d’Ajaccio.
C’est l’évêque de Corse qui a béni la gerbe avant que celle-ci ne soit emportée par les flots, et avec elle, l’image des disparus sur les champs de bataille. « La capacité d’une nation à se souvenir des drames du passé pour construire la paix est très importante. Car il ne suffit pas de gagner la guerre, il faut surtout gagner la paix » a ainsi déclaré Mgr Olivier de Germay.
Puis, c’est en mer que la cérémonie s’est poursuivie en milieu de journée. C’est à bord du remorqueur Persevero, entouré par les navires des Affaires Maritimes, de la Marine et de la SNSM (secouristes en mer) que les représentants de l’Etat, le maire d’Ajaccio Simon Renucci, le préfet de Corse du Sud Patrick Strzoda, les représentants de la Marine Nationale mais également l’évêque de Corse Mgr Olivier de Germay, ont embarqué pour un dépôt de gerbe au large du golfe d’Ajaccio.
C’est l’évêque de Corse qui a béni la gerbe avant que celle-ci ne soit emportée par les flots, et avec elle, l’image des disparus sur les champs de bataille. « La capacité d’une nation à se souvenir des drames du passé pour construire la paix est très importante. Car il ne suffit pas de gagner la guerre, il faut surtout gagner la paix » a ainsi déclaré Mgr Olivier de Germay.
"ll ne suffit pas de gagner la guerre, il faut surtout gagner la paix" a déclaré Mgr Olivier de Germay, après avoir prononcé sa bénédiction en mer. (Photo: Yannis Christophe Garcia)
Les bâtiments de la Marine Nationale, des Affaires maritimes et de la SNSM ont escorté le remorqueur Persevero durant la cérémonie au large du golfe d'Ajaccio. (Photo: Yannis Christophe Garcia)
Cette journée d’hommage s’est poursuivie par une messe du souvenir célébrée en la cathédrale d’Ajaccio.
Puis le ravivage de la flamme de la Légion d’Honneur par le Préfet et le maire d’Ajaccio, devant la statue du 1er Consul. Enfin, c’est à 18h qu’a eue lieu la cérémonie commémorative au Monument de la Résistance avant la réception donnée par le maire dans les salons napoléoniens.
Une journée symbolique pour exprimer la juste reconnaissance à tous ceux, qui, par le sacrifice de leur vie, ont permis de libérer le pays. Mais également faire prendre conscience aux plus jeunes générations, l’importance de la préservation de la paix, garante de l’épanouissement d’une société.
Yannis Christophe GARCIA
Puis le ravivage de la flamme de la Légion d’Honneur par le Préfet et le maire d’Ajaccio, devant la statue du 1er Consul. Enfin, c’est à 18h qu’a eue lieu la cérémonie commémorative au Monument de la Résistance avant la réception donnée par le maire dans les salons napoléoniens.
Une journée symbolique pour exprimer la juste reconnaissance à tous ceux, qui, par le sacrifice de leur vie, ont permis de libérer le pays. Mais également faire prendre conscience aux plus jeunes générations, l’importance de la préservation de la paix, garante de l’épanouissement d’une société.
Yannis Christophe GARCIA
Après la bénédiction par l'Evêque de Corse, une gerbe a été mise à la mer en hommage aux soldats morts pour la patrie en 1914/1918. (Photo: Yannis Christophe Garcia)