Le coup d'envoi de l'événement a été donne vendredi 3 décembre avec l'inauguration de la nouvelle Casa di l’Agricultura corsa. Officiels, acteurs du monde rural, journalistes et curieux ont répondu présent pour le lancement d’un événement dont on aura compris l’importance : un tournant pour l’agriculture et plus généralement pour la société corse
Une vitrine pour la production corse
« Lorsque l’on a dû faire le choix entre les municipalités qui postulaient pour accueillir les nouveaux locaux de la Chambre sur leur territoire, un critère majeur était que le nouveau bâtiment soit bien visible du public", a rappelé Jean-Marc Venturi, ancien président de la Chambre de Haute-Corse quelques minutes avant l'inauguration officielle. Le pari est manifestement gagné ! Une forêt de petites tentes blanches, un grand chapiteau et les couleurs rutilantes des nombreux engins agricoles présents sur le site : de la quatre-voies qui mène à Bastia, les installations mises en place en un temps record devant le bâtiment imposant de la Chambre forment un ensemble impressionnant.
Le cadre est tracé : « La Corse s’est construite sur l’agriculture et l’artisanat, deux piliers qui ont été rejoints par le tourisme, avait énoncé, en guise d’introduction, Jean-François Samarcelli, président de la Chambre régionale. Ce sont ces trois piliers qui font l’économie de la Corse, notre pays dont nous sommes fiers. Aujourd’hui, nous allons essayer de vous montrer cette Corse de l’agriculture, cette Corse de l’artisanat ».
A l’issue de ces trois journées, l’objectif semble pleinement atteint. L’événement a réussi le défi d’être à la fois ludique, festif – avec de nombreuses animations et une soirée en musique qui a attiré les foules jusque tard le samedi –, gastronomique – notamment avec la dégustation de vitellettu, le veau de montagne de race corse, et tous les produits proposés sur les différents stands, – enfin lieu d’échange avec des conférences qui invitaient à la réflexion.
« Peu de régions françaises sont capables de tenir un salon comme celui-ci, remarquait Sébastien Windsor, le Président de l’APCA, le réseau des Chambres d’Agriculture, venu spécialement de Normandie pour assister à la manifestation. Avec vos productions, vous avez la capacité de fournir un repas de l’entrée au dessert, avec les vins qui vont avec ! ». De la charcuterie au fromage en passant par le maraîchage, le vinaigre, le miel, le vin ou la bière… une diversité foisonnante témoignait de la richesse de l’agriculture corse. Les dix-sept filières de production corses étaient représentées, avec près de quatre-vingts exposants.
Partenaires pour co-construire l’événement
Car c’est là une des spécificités de ce salon pas comme les autres : les filières agricoles, chevilles de la structure agricole se sont engagées collectivement pour co-construire l’événement, aux côtés d’autres acteurs de la ruralité : les artisans – coutellerie, travail du cuir, cosmétiques…et bien sûr matériel agricole –, les institutions financières, les techniciens et ingénieurs de l’INRAE ou des Chambres…, tous « partenaires et non clients », comme l’a souligné Joseph Colombani, dans une volonté de montrer comment ils concourent, ensemble, à la qualité des produits de notre terre. « Femu affari listessi, a souligné le président régional de la Chambre des métiers, Jean-Charles Martinelli, qui regrettait avoir manqué de temps pour s’investir comme il l’aurait souhaité. Un artisan boucher-charcutier et un agriculteur-charcutier se rencontrent souvent ! On partage beaucoup de choses ! »
Réalisé en temps record, l’événement était une « représentation de ce qui se fait aujourd’hui et de ce qui pourra se faire demain, avec toutes les potentialités », pour reprendre les propos de Joseph Colombani, une représentation de toute l’économie générée par l’activité agricole. »
Les agriculteurs au cœur des enjeux sociétaux
Les conférences-débats qui ont rythmé le week-end ont témoigné de la volonté des agriculteurs de relever les défis auxquels notre société est confrontée – des défis alimentaires, écologiques et plus largement des défis citoyens – et d’en débattre avec les autres acteurs de la société : parce que ces défis sont complexes et que les solutions retenues impacteront nos vies à tous.
Nourrir la population est un objectif essentiel, dont la philosophe Joëlle Zask, auteur de La démocratie aux champs, a rappelé, au cours du débat de samedi, qu’il est sans doute le premier devoir humain. « Nous n’allons pas brouter l’herbe ! Nous ne sommes pas des animaux. Il faut bien comprendre que pour les humains, se nourrir est un acte culturel. » Elle expliquait également, qu’Adam, le premier jardinier dans notre représentation, avait reçu mission à la fois de cultiver et de garder son jardin. Autrement dit, le rôle du paysan est à la fois de nourrir en cultivant, et de faire en sorte que la terre soit préservée, gardée : un double rôle sociétal souvent oublié mais qu’il importe de rappeler aujourd’hui.
Vers une autosuffisance alimentaire
Avec cette remise en perspective, parvenir à l’autosuffisance alimentaire devient une évidence et rejoint les défis écologiques. « Il faut prendre en compte le changement climatique et construire ensemble les bonnes solutions avec les Chambres et les filières », expliquait d’ailleurs la veille le Président de l’office d’équipement hydraulique, Gilles Giovannangeli, en annonçant qu’une convention de partenariat avec la Chambre d’agriculture de Haute-Corse serait présentée à la prochaine session, pour acter une agriculture de résilience dans une trajectoire vers l’autosuffisance alimentaire.
La présentation d’Energie partagée, une structure qui aide les citoyens à se réapproprier le domaine de l’énergie en investissant dans des projets d’énergie renouvelable, a ouvert le champ des défis citoyens que le monde agricole doit également relever. La représentante de cette association a souligné les atouts dont disposent les agriculteurs pour s’engager dans de tels dispositifs : ils ont à la fois un esprit entrepreneurial, un très fort ancrage local et des ressources — terre, bâti, biomasse. S’appuyer sur un financement de ce type, c’est l’ambition des porteurs du projet Vaccaghja Energia présenté à la suite, et qui témoignait de ce que les agriculteurs corses étaient bien en phase avec ces perspectives. Vaccaghja Energia a pour vocation de produire des veaux corses et de l’énergie dans une démarche gagnant-gagnant, à la fois pour les éleveurs qui voient leurs revenus sécurisés, pour les consommateurs qui y gagnent une alimentation de meilleure qualité à un prix abordable, pour l’environnement, par une réduction des déchets et des gaz à effets de serre.
Dimanche, en clôture de la manifestation, une dernière conférence traitait du bilan carbone appliqué aux techniques du pastoralisme et de l’agroforesterie, avec l’exemple des Pays de la Loire. Ces techniques qui restent dominantes en Corse, consistent à faire paître les animaux dans le milieu naturel, éventuellement aménagé, et, pour l’agroforesterie, sous des couverts qui fournissent l’alimentation et apportent de l’ombre en été pour protéger les bêtes de la chaleur. Les objectifs nationaux fixés en matière de stabilisation du bilan carbone imposent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le domaine agricole. Si nos techniques ancestrales sont plutôt vertueuses, dans ce contexte, d’autres facteurs jouent contre nous : notamment la faiblesse de la production et le poids des transports. Réduire les intrants importés est une piste essentielle pour améliorer notre bilan carbone, avec toujours la notion d’autosuffisance, dans le domaine ici du fourrage.
Un appel à la jeunesse corse ?
« L’agriculture a été le moteur d’une véritable révolution, d’une reconquête de notre identité, de nos savoir-faire », synthétisait Joseph Colombani. Encore faut-il que les plus jeunes prennent le relais. Vendredi, le site accueillait les écoles de Vescuvatu. « Faire découvrir aux enfants les différents stands proposés, ça leur permet de prendre conscience de leur environnement proche, expliquait une enseignante dont les élèves étaient manifestement conquis par ce qu’ils découvraient. C’est la ferme des animaux de race corse qui a plus que tout séduit les élèves de CM1-CM2 de l’école de Vescuvatu-village - « Surtout les veaux ! » -, tandis que les plus jeunes de CE1-CE2, de l’école Bel’Firuritu d’Arena, jouaient aux devinettes sur le stand de la recherche viticole de Corse : goûte-moi ce bâton et dis-moi ce que c’est ! Giulia et Sarah étaient tout sourire d’avoir testé et identifié l’arôme de fraise, pendant que d’autres s’étonnaient que la banane fasse partie des “fruits blancs”.
Ces découvertes vont-elles générer des vocations ? Le fait est que depuis quelques années, les jeunes semblent s’orienter davantage par choix vers les métiers de l’agriculture. L’épisode COVID a également provoqué des reconversions. « Tout à l’heure, j’ai vu des jeunes qui passaient voir le matériel agricole, a expliqué Fabien Lindori, Président de Agri’sgiani. C’est exactement ce dont j’avais rêvé. » Les jeunes étaient en effet nombreux derrières les stands, mais aussi parmi les 3300 visiteurs comptabilisés de cette première édition qui aura sans doute atteint ici l’un de ses objectifs : faire évoluer le regard du public et redonner à tous, acteurs ou non, la fierté de l’agriculture corse.
Une vitrine pour la production corse
« Lorsque l’on a dû faire le choix entre les municipalités qui postulaient pour accueillir les nouveaux locaux de la Chambre sur leur territoire, un critère majeur était que le nouveau bâtiment soit bien visible du public", a rappelé Jean-Marc Venturi, ancien président de la Chambre de Haute-Corse quelques minutes avant l'inauguration officielle. Le pari est manifestement gagné ! Une forêt de petites tentes blanches, un grand chapiteau et les couleurs rutilantes des nombreux engins agricoles présents sur le site : de la quatre-voies qui mène à Bastia, les installations mises en place en un temps record devant le bâtiment imposant de la Chambre forment un ensemble impressionnant.
Le cadre est tracé : « La Corse s’est construite sur l’agriculture et l’artisanat, deux piliers qui ont été rejoints par le tourisme, avait énoncé, en guise d’introduction, Jean-François Samarcelli, président de la Chambre régionale. Ce sont ces trois piliers qui font l’économie de la Corse, notre pays dont nous sommes fiers. Aujourd’hui, nous allons essayer de vous montrer cette Corse de l’agriculture, cette Corse de l’artisanat ».
A l’issue de ces trois journées, l’objectif semble pleinement atteint. L’événement a réussi le défi d’être à la fois ludique, festif – avec de nombreuses animations et une soirée en musique qui a attiré les foules jusque tard le samedi –, gastronomique – notamment avec la dégustation de vitellettu, le veau de montagne de race corse, et tous les produits proposés sur les différents stands, – enfin lieu d’échange avec des conférences qui invitaient à la réflexion.
« Peu de régions françaises sont capables de tenir un salon comme celui-ci, remarquait Sébastien Windsor, le Président de l’APCA, le réseau des Chambres d’Agriculture, venu spécialement de Normandie pour assister à la manifestation. Avec vos productions, vous avez la capacité de fournir un repas de l’entrée au dessert, avec les vins qui vont avec ! ». De la charcuterie au fromage en passant par le maraîchage, le vinaigre, le miel, le vin ou la bière… une diversité foisonnante témoignait de la richesse de l’agriculture corse. Les dix-sept filières de production corses étaient représentées, avec près de quatre-vingts exposants.
Partenaires pour co-construire l’événement
Car c’est là une des spécificités de ce salon pas comme les autres : les filières agricoles, chevilles de la structure agricole se sont engagées collectivement pour co-construire l’événement, aux côtés d’autres acteurs de la ruralité : les artisans – coutellerie, travail du cuir, cosmétiques…et bien sûr matériel agricole –, les institutions financières, les techniciens et ingénieurs de l’INRAE ou des Chambres…, tous « partenaires et non clients », comme l’a souligné Joseph Colombani, dans une volonté de montrer comment ils concourent, ensemble, à la qualité des produits de notre terre. « Femu affari listessi, a souligné le président régional de la Chambre des métiers, Jean-Charles Martinelli, qui regrettait avoir manqué de temps pour s’investir comme il l’aurait souhaité. Un artisan boucher-charcutier et un agriculteur-charcutier se rencontrent souvent ! On partage beaucoup de choses ! »
Réalisé en temps record, l’événement était une « représentation de ce qui se fait aujourd’hui et de ce qui pourra se faire demain, avec toutes les potentialités », pour reprendre les propos de Joseph Colombani, une représentation de toute l’économie générée par l’activité agricole. »
Les agriculteurs au cœur des enjeux sociétaux
Les conférences-débats qui ont rythmé le week-end ont témoigné de la volonté des agriculteurs de relever les défis auxquels notre société est confrontée – des défis alimentaires, écologiques et plus largement des défis citoyens – et d’en débattre avec les autres acteurs de la société : parce que ces défis sont complexes et que les solutions retenues impacteront nos vies à tous.
Nourrir la population est un objectif essentiel, dont la philosophe Joëlle Zask, auteur de La démocratie aux champs, a rappelé, au cours du débat de samedi, qu’il est sans doute le premier devoir humain. « Nous n’allons pas brouter l’herbe ! Nous ne sommes pas des animaux. Il faut bien comprendre que pour les humains, se nourrir est un acte culturel. » Elle expliquait également, qu’Adam, le premier jardinier dans notre représentation, avait reçu mission à la fois de cultiver et de garder son jardin. Autrement dit, le rôle du paysan est à la fois de nourrir en cultivant, et de faire en sorte que la terre soit préservée, gardée : un double rôle sociétal souvent oublié mais qu’il importe de rappeler aujourd’hui.
Vers une autosuffisance alimentaire
Avec cette remise en perspective, parvenir à l’autosuffisance alimentaire devient une évidence et rejoint les défis écologiques. « Il faut prendre en compte le changement climatique et construire ensemble les bonnes solutions avec les Chambres et les filières », expliquait d’ailleurs la veille le Président de l’office d’équipement hydraulique, Gilles Giovannangeli, en annonçant qu’une convention de partenariat avec la Chambre d’agriculture de Haute-Corse serait présentée à la prochaine session, pour acter une agriculture de résilience dans une trajectoire vers l’autosuffisance alimentaire.
La présentation d’Energie partagée, une structure qui aide les citoyens à se réapproprier le domaine de l’énergie en investissant dans des projets d’énergie renouvelable, a ouvert le champ des défis citoyens que le monde agricole doit également relever. La représentante de cette association a souligné les atouts dont disposent les agriculteurs pour s’engager dans de tels dispositifs : ils ont à la fois un esprit entrepreneurial, un très fort ancrage local et des ressources — terre, bâti, biomasse. S’appuyer sur un financement de ce type, c’est l’ambition des porteurs du projet Vaccaghja Energia présenté à la suite, et qui témoignait de ce que les agriculteurs corses étaient bien en phase avec ces perspectives. Vaccaghja Energia a pour vocation de produire des veaux corses et de l’énergie dans une démarche gagnant-gagnant, à la fois pour les éleveurs qui voient leurs revenus sécurisés, pour les consommateurs qui y gagnent une alimentation de meilleure qualité à un prix abordable, pour l’environnement, par une réduction des déchets et des gaz à effets de serre.
Dimanche, en clôture de la manifestation, une dernière conférence traitait du bilan carbone appliqué aux techniques du pastoralisme et de l’agroforesterie, avec l’exemple des Pays de la Loire. Ces techniques qui restent dominantes en Corse, consistent à faire paître les animaux dans le milieu naturel, éventuellement aménagé, et, pour l’agroforesterie, sous des couverts qui fournissent l’alimentation et apportent de l’ombre en été pour protéger les bêtes de la chaleur. Les objectifs nationaux fixés en matière de stabilisation du bilan carbone imposent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le domaine agricole. Si nos techniques ancestrales sont plutôt vertueuses, dans ce contexte, d’autres facteurs jouent contre nous : notamment la faiblesse de la production et le poids des transports. Réduire les intrants importés est une piste essentielle pour améliorer notre bilan carbone, avec toujours la notion d’autosuffisance, dans le domaine ici du fourrage.
Un appel à la jeunesse corse ?
« L’agriculture a été le moteur d’une véritable révolution, d’une reconquête de notre identité, de nos savoir-faire », synthétisait Joseph Colombani. Encore faut-il que les plus jeunes prennent le relais. Vendredi, le site accueillait les écoles de Vescuvatu. « Faire découvrir aux enfants les différents stands proposés, ça leur permet de prendre conscience de leur environnement proche, expliquait une enseignante dont les élèves étaient manifestement conquis par ce qu’ils découvraient. C’est la ferme des animaux de race corse qui a plus que tout séduit les élèves de CM1-CM2 de l’école de Vescuvatu-village - « Surtout les veaux ! » -, tandis que les plus jeunes de CE1-CE2, de l’école Bel’Firuritu d’Arena, jouaient aux devinettes sur le stand de la recherche viticole de Corse : goûte-moi ce bâton et dis-moi ce que c’est ! Giulia et Sarah étaient tout sourire d’avoir testé et identifié l’arôme de fraise, pendant que d’autres s’étonnaient que la banane fasse partie des “fruits blancs”.
Ces découvertes vont-elles générer des vocations ? Le fait est que depuis quelques années, les jeunes semblent s’orienter davantage par choix vers les métiers de l’agriculture. L’épisode COVID a également provoqué des reconversions. « Tout à l’heure, j’ai vu des jeunes qui passaient voir le matériel agricole, a expliqué Fabien Lindori, Président de Agri’sgiani. C’est exactement ce dont j’avais rêvé. » Les jeunes étaient en effet nombreux derrières les stands, mais aussi parmi les 3300 visiteurs comptabilisés de cette première édition qui aura sans doute atteint ici l’un de ses objectifs : faire évoluer le regard du public et redonner à tous, acteurs ou non, la fierté de l’agriculture corse.
Le premier jardin scolaire de Corse : quand deux volontés se rencontrent…
Le film Nourrir le changement, notre avenir se joue dans nos assiettes, projeté initialement lors du Festival Alimenterre de 2020, a su toucher le public, à l’occasion de cette première d’Agri’sgiani. Avec ce plaidoyer pour une alimentation locale, autosuffisante et durable, « on est en plein dans l’esprit de ce qu’on veut faire », a commenté Joseph Colombani, fier que des salariés de la Chambre aient participé à sa création. Relevant la pertinence des jardins scolaires présentés dans le documentaire, il s’est saisi de l’idée et l’a présentée aussitôt au maire de Vescuvatu, Benoît Bruzi. « J’ai justement réservé un terrain à cet effet, pour l’école de Vescuvatu-village, avec de l’alimentation en eau brute. Les enfants pourront y planter leur potager, sans aucun produit phytosanitaire, seulement des amendements naturels. Je veux que l’école traditionnelle d’Arena et l’école immersive de Vescuvatu-village soient traitées absolument de la même façon. Mais j’avais justement besoin d’un appui, de techniciens… » D’une vigoureuse poignée de main, les deux hommes ont inauguré cette nouvelle collaboration entre la Chambre d’Agriculture et la commune. Dès le printemps prochain, les enfants de Vescuvatu pourront réaliser leurs propres plantations : « Savoir travailler la terre, ça vous donne une force… » conclut Joseph Colombani.