« La mairie nous a fait courir. On nous a trimballé pendant six mois ». Alors que le tribunal administratif de Bastia décidera de l’illégalité ou non du PLU, le 16 décembre prochain, le président de l’association « Pietralba Autrement », Claude Glinatsis, lui, affiche son mécontentement.
Le collectif, qui lutte activement depuis presque un an pour empêcher la concrétisation d’un projet de route qui relierait le quartier ajaccien au nouvel hôpital, est aujourd’hui lassé l’immobilisme des pouvoirs publics face à ce problème.
Un mutisme face auquel, cette fois, les membres de l’association comptent bien faire entendre leur voix. Récemment auteurs d’une requête, associée à celle d’U Levante, visant à demander l’annulation partielle du PLU quant à la partie touchant à leur quartier, ils ont toutefois été déboutés de leur demande jeudi dernier. Et bien qu’aujourd’hui les conclusions du rapporteur public penchent plutôt vers une annulation totale du PLU, l’association ne compte pas arrêter le combat. Et ne s’interdit pas de faire appel après la décision du 16 décembre.
Sauvegarder le « poumon vert » d’Ajaccio
En effet, pour eux les enjeux sont cruciaux aujourd’hui : ce projet de route, en plus de perturber fortement la vie du quartier, viendrait empiéter sur un des seuls espaces verts d’Ajaccio, un « poumon vert » que le collectif refuse de voir sacrifié sur l’autel du développement de la ville.
« On nous a promis beaucoup de choses. On nous a promené », déplore le président de « Pietralba Autrement », « il y a un intérêt à faire passer la route par Pietralba. On sait que quelles que soient les majorités ils veulent absolument passer par là », rajoute-t-il.
Le 28 octobre dernier, après une rencontre avec le premier adjoint à la mairie, Stéphane Sbraggia deux solutions leur avaient été proposées, dont l’une qui prévoyait un accès à l’hôpital par l’avenue Noel Franchini ou la rue Martin Borgomano. Une solution qui avait provoqué une nouvelle fois la colère de l’association : « On nous propose de passer par la rue Martin Borgomano, mais elle fait partie de Pietralba ! Pietralba est un seul et unique territoire de Borgomano à Touranjon. On continue à envisager de faire passer une route par le quartier. C’est qu’ils n’ont toujours rien compris », s’indigne le secrétaire général de l’assocation, Michel Nebbia. « On continue à envisager de faire passer une route par le quartier, mais on ne fait pas état de la solution qu’on leur propose à partir de St Joseph », rajoute-t-il en évoquant le tracé de route proposé par l’association. Une solution alternative qui partirait du terrain militaire derrière l’hôtel Best Western, passerait dans le vallon avant de sortir au niveau du Stiletto .« Sur cette solution, l’immense avantage c’est qu’on ouvrirait la ville à l’urbanisation sans la défigurer », précise le président
Plus loin, c’est aussi sur la problématique afférente au tracé des bandes délimitant les espaces dans le PADDUC qu’il existe un véritable problème pour l’association, en ce que chaque trait, considéré comme « espace mutable », fait 100 mètres à l’échelle réelle.
« Vu que le trait représente l’espace mutable, on peut prendre l’intérieur du trait. Or si on prend les 100 mètres de l’intérieur du trait l’espace remarquable n’existe plus », déplore Claude Glinatsis, « nous ce qu’on veut c’est protéger l’espace remarquable. Or, leur espace mutable passe en plein dans l’espace remarquable. On a déclassé des forets, déclassé des espaces remarquables, tout ca pour faire la route et pour construire ».
Souvent taxés de vouloir ralentir le développement de la ville, les membres de l’association tiennent là aussi à se défendre et insistent sur le fait qu’ils ne sont pas contre les constructions, tant que celles-ci tiennent compte d’une certaine logique. « Les gens pensent qu’on ne veut rien mais ce n’est pas vrai. On veut qu’on tienne compte de l’impact humain dans le progrès », précise le secrétaire général.
Des engagements demandés aux candidats aux municipales
A l’aube de la nouvelle campagne des municipales, l’association a donc décidé de s’investir. Et entend bien rencontrer tous les candidats afin que ceux-ci s’engagent dans des solutions concrètes pour le quartier. « Cela fait presque un an qu’on se fait trimballer. Donc maintenant on a compris qu’avec les politiques on ne peut aller que dans le rapport de force. Ce qu’on a pas fait lors des dernières élections municipales, où on s’est abstenus de toute intervention ou de commentaire le mois précédent, et bien maintenant on va le faire », affirme ainsi le président.
Et si cet engagement ne suffit pas, l’association émet également possibilité de mettre un candidat à eux aux prochaines élections cantonales. Afin qu’enfin ils puissent faire entendre leur voix.
Le collectif, qui lutte activement depuis presque un an pour empêcher la concrétisation d’un projet de route qui relierait le quartier ajaccien au nouvel hôpital, est aujourd’hui lassé l’immobilisme des pouvoirs publics face à ce problème.
Un mutisme face auquel, cette fois, les membres de l’association comptent bien faire entendre leur voix. Récemment auteurs d’une requête, associée à celle d’U Levante, visant à demander l’annulation partielle du PLU quant à la partie touchant à leur quartier, ils ont toutefois été déboutés de leur demande jeudi dernier. Et bien qu’aujourd’hui les conclusions du rapporteur public penchent plutôt vers une annulation totale du PLU, l’association ne compte pas arrêter le combat. Et ne s’interdit pas de faire appel après la décision du 16 décembre.
Sauvegarder le « poumon vert » d’Ajaccio
En effet, pour eux les enjeux sont cruciaux aujourd’hui : ce projet de route, en plus de perturber fortement la vie du quartier, viendrait empiéter sur un des seuls espaces verts d’Ajaccio, un « poumon vert » que le collectif refuse de voir sacrifié sur l’autel du développement de la ville.
« On nous a promis beaucoup de choses. On nous a promené », déplore le président de « Pietralba Autrement », « il y a un intérêt à faire passer la route par Pietralba. On sait que quelles que soient les majorités ils veulent absolument passer par là », rajoute-t-il.
Le 28 octobre dernier, après une rencontre avec le premier adjoint à la mairie, Stéphane Sbraggia deux solutions leur avaient été proposées, dont l’une qui prévoyait un accès à l’hôpital par l’avenue Noel Franchini ou la rue Martin Borgomano. Une solution qui avait provoqué une nouvelle fois la colère de l’association : « On nous propose de passer par la rue Martin Borgomano, mais elle fait partie de Pietralba ! Pietralba est un seul et unique territoire de Borgomano à Touranjon. On continue à envisager de faire passer une route par le quartier. C’est qu’ils n’ont toujours rien compris », s’indigne le secrétaire général de l’assocation, Michel Nebbia. « On continue à envisager de faire passer une route par le quartier, mais on ne fait pas état de la solution qu’on leur propose à partir de St Joseph », rajoute-t-il en évoquant le tracé de route proposé par l’association. Une solution alternative qui partirait du terrain militaire derrière l’hôtel Best Western, passerait dans le vallon avant de sortir au niveau du Stiletto .« Sur cette solution, l’immense avantage c’est qu’on ouvrirait la ville à l’urbanisation sans la défigurer », précise le président
Plus loin, c’est aussi sur la problématique afférente au tracé des bandes délimitant les espaces dans le PADDUC qu’il existe un véritable problème pour l’association, en ce que chaque trait, considéré comme « espace mutable », fait 100 mètres à l’échelle réelle.
« Vu que le trait représente l’espace mutable, on peut prendre l’intérieur du trait. Or si on prend les 100 mètres de l’intérieur du trait l’espace remarquable n’existe plus », déplore Claude Glinatsis, « nous ce qu’on veut c’est protéger l’espace remarquable. Or, leur espace mutable passe en plein dans l’espace remarquable. On a déclassé des forets, déclassé des espaces remarquables, tout ca pour faire la route et pour construire ».
Souvent taxés de vouloir ralentir le développement de la ville, les membres de l’association tiennent là aussi à se défendre et insistent sur le fait qu’ils ne sont pas contre les constructions, tant que celles-ci tiennent compte d’une certaine logique. « Les gens pensent qu’on ne veut rien mais ce n’est pas vrai. On veut qu’on tienne compte de l’impact humain dans le progrès », précise le secrétaire général.
Des engagements demandés aux candidats aux municipales
A l’aube de la nouvelle campagne des municipales, l’association a donc décidé de s’investir. Et entend bien rencontrer tous les candidats afin que ceux-ci s’engagent dans des solutions concrètes pour le quartier. « Cela fait presque un an qu’on se fait trimballer. Donc maintenant on a compris qu’avec les politiques on ne peut aller que dans le rapport de force. Ce qu’on a pas fait lors des dernières élections municipales, où on s’est abstenus de toute intervention ou de commentaire le mois précédent, et bien maintenant on va le faire », affirme ainsi le président.
Et si cet engagement ne suffit pas, l’association émet également possibilité de mettre un candidat à eux aux prochaines élections cantonales. Afin qu’enfin ils puissent faire entendre leur voix.
Manon PERELLI