En effet, afin de dénoncer le non-respect des engagements de l'État dans la convention du 2 novembre 2016, relative au plan de développement et de l'enseignement de la langue Corse les conseillers ont refusé d'assister à la réunion dirigée par la préfète de Corse Josiane Chevalier.
" Nous nous sommes rendus au départ de la réunion pour les informer de nos demandes" précise Anne Tomasi conseillère territoriale à la CDC. “Mais avec 6 membres présents sur 31, le quorum ne pouvait être atteint. Nous espérons faire prendre conscience à l'État de la gravité de la situation".
À l'ordre du jour, la carte scolaire.
"Depuis l'année dernière, les membres du conseil départemental de l'éducation Nationale de Corse-du-Sud ont demandé un certain nombre de choses concernant les écoles maternelles immersives qui n'ont toujours pas été actées par l'Education nationale" qui était représentée par la rectrice de Corse Julie Benetti.
"D'une manière générale, on peut constater que l'État refuse, ou ne veut pas tenir ses engagements, concernant les écoles immersives" continue Anne Tomasi.
En 2016, une convention, où un article spécifique concerne les écoles immersives jusqu'en 2022, a été signée entre l'État, le rectorat et la CdC. Il prévoit une expérimentation dans les écoles maternelles volontaires, sur la base d’un projet présenté par ces établissements tous les ans.
" Il est vrai que 3 écoles ont vu le jour depuis depuis 2018. L’école Andria Fazi à Aiacciu, celle de Ponte Novu et une troisième à Ghisunaccia". Mais la première n'a pas été enregistrée sur la carte scolaire comme école immersive expérimentale.
"Or, nous voulons qu’elle soit enregistrée officiellement sur la carte scolaire. Ce qui est effectif doit être validé".
Le deuxième point que les membres ont souligné, est que l’Education nationale "ne respecte pas ses engagements. Tous les ans, une lettre cadre est envoyée aux inspecteurs de l’Education nationale et aux écoles rappelant l'objectif de cette convention et précisant les moyens de mettre en œuvre, de manière opérationnelle, ses objectifs. Pour cette année, la lettre cadre ne mentionne absolument pas les expérimentations des écoles immersives". Rappelons que la convention est actée jusqu’en 2022. Mais si elle a été faite sur la rentrée 2017 elle ne l'a pas été sur la rentrée 2018.
"Le troisième point, et certainement le plus grave, est le non respect de la convention. L’expérimentation doit aller jusqu’en 2022. Si l’année dernière il y a bien eu un appel à projets, qui a permis l’ouverture en 2018 de deux écoles en Haute-Corse et une en Corse-du-Sud, cette année, il n’y a aucun appel à projets de fait. Cela signifie que les écoles maternelles volontaires n'ont pas pu candidater et donc pas d’ouverture expérimentale en 2019".
" Si on commence à louper des années, c'est qu’on n'a pas réellement envie de tester l’efficacité de cette expérimentation. Nous demandons à ce que la convention soit respectée. Elle a été mise en place par le représentant de l'État de l’époque et le recteur. Elle doit être menée à son terme, de manière correcte, en respectant les engagements clés".
N'ayant pu joindre la préfète, il a été cependant précisé que cette dernière a été très attentive aux requêtes des membres du conseil, en vue de la nouvelle réunion prévue ce mardi 26 mars.
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Les membres absents. Élus de l'assemblée (majorité et opposition), représentants syndicaux, STC, SNALC et SGEN, représentants APC, élus communaux.