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Après le drame de Ponte-Leccia, les syndicats étudiants dénoncent la violence et appellent à un sursaut collectif


VL le Mardi 18 Février 2025 à 10:38

La mort tragique de Chloé, 18 ans, étudiante à l’Université de Corse, tuée par balles samedi 15 février à Ponte-Leccia, a suscité une vive émotion en Corse. Deux syndicats étudiants ont réagi par des communiqués dénonçant la violence et appelant à un réveil collectif face à la montée des dérives mafieuses sur l’île.



rédit pnhoto Facebook Ghjuventù Indipendentista - GI
rédit pnhoto Facebook Ghjuventù Indipendentista - GI

Le meurtre de Chloé, jeune étudiante en première année à l’Université de Corse, a provoqué une onde de choc. Son décès brutal, survenu samedi 15 février à Ponte-Leccia, a été dénoncé avec force par plusieurs syndicats étudiants qui appellent à une prise de conscience face à la violence qui gangrène la société corse.

Dans un communiqué, Ghjuventù Indipendentista exprime son indignation : « C'est avec une immense tristesse que nous apprenons l'assassinat d'une jeune fille, enfant de notre île et de notre peuple. Étudiante à l’Università di Corti, elle était appréciée et comptait parmi les amis de nombreux d'entre nous. À un âge où elle construisait son avenir, certains lui ont tragiquement arraché ce droit. »
Le syndicat pointe du doigt un climat de violence de plus en plus préoccupant sur l’île et appelle à une mobilisation générale : « Cette barbarie n'est plus seulement l'œuvre de simples voyous ; elle s'impose désormais dans le quotidien de chaque Corse, conséquence d'une mafia trop bien implantée. Pour que notre avenir ne soit pas une réplique du chaos napolitain, nous appelons le peuple corse à rejeter toute pratique mafieuse et à marginaliser ceux qui s'en rendent complices. »


Ghjuventù Paolina, de son côté, s’incline devant la mémoire de Chloé et exprime sa douleur face à ce drame : « Ce soir, il ne suffira pas d’écrire quelques mots pour condamner ou donner une énième leçon au monde. Chloé ne rentrera plus chez elle, sa famille ne verra plus son sourire et son envie de vivre. 18 ans, ce n'est pas un âge pour partir à jamais. »

Le syndicat met en garde contre un malaise grandissant qui gangrène la société insulaire : « Aujourd’hui, la mort s’ancre profondément dans les esprits, et ce prétendu sursaut collectif ne pourra se faire sans une remise en question des maux de cette société gangrenée par l’argent-roi et l’assimilation à un modèle qui nous détruit. »