Les élus de tous horizons et les habitants de l'île se sont rassemblés pour soutenir Jean-Charles Canioni et sa famille, propriétaires de l'établissement, tout en exprimant un ras-le-bol général contre une violence croissante sans éthique en Corse.
Les discours se sont enchaînés au pied du bâtiment endommagé.
Parmi les intervenants figuraient Paul Lions, Maire de Curbara, Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’Assemblée de Corse, Lionel Mortini, président de la communauté de communes de Lisula et maire de Belgudè, Jean-Christophe Angelini, conseiller territorial et maire de Purtivechju, Paulu-Santu Parigi, sénateur, François-Xavier Ceccoli, député, et Léo Battesti du collectif A Maffia Nò, A Vita Iè.
Au-delà de leur soutien à la famille Canioni, tous déploré la montée de la violence.
"Les gens sont à bout"
"Cette manifestation montre un élan de solidarité et une prise de conscience collective. Cette semaine a été éprouvante et ces derniers mois, depuis décembre, ont été marqués par la mort de jeunes et l'incendie de plusieurs établissements. Les gens sont à bout, et sans prise de conscience collective, rien ne changera. Il semble y avoir une prise de conscience profonde. Des appels à la responsabilité, de l’État aux citoyens, ont été entendus pour emprunter une nouvelle voie plus sereine et positive", explique Marie-Antoinette Maupertuis.
"Marginaliser les groupes mafieux qui imposent leurs lois"
Selon Léo Battesti, la mafia est responsable de ces actes en Corse. "Le grand nombre de personnes présentes aujourd’hui est significatif. Les gens veulent se mobiliser pour soutenir les victimes de faits mafieux, comme c'est le cas aujourd’hui. Au sein du collectif, restons solidaires de toutes les victimes. Malheureusement, leur nombre augmente. La Corse est significativement touchée par les rackets, assassinats, et autres méfaits mafieux. C’est seulement en libérant la parole que des solutions concrètes peuvent émerger pour marginaliser culturellement ces groupes mafieux qui imposent leurs lois", affirme-t-il.
"Permettre à nos enfants d'échapper à ce fléau"
L’éducation, souvent négligée, doit redevenir une priorité pour l’État, selon Lionel Mortini qui lui a succédé.
"La population en a assez. Depuis des décennies, la Corse subit l'emprise de la voyoucratie, que nous, élus, subissons aussi, comme les entreprises. Aujourd'hui, il était crucial d'être présents. Il convient de prendre des mesures concrètes. Il faut réinvestir dans la culture et l’éducation scolaire. et cesser de réduire budgets et postes pour l’Éducation Nationale. Il aussi relancer le sport. Ce sont là les piliers pour sortir du cycle de la voyoucratie et permettre à nos enfants d'échapper à ce fléau. La drogue, la spéculation immobilière, la pression sur les entreprises sont les moteurs financiers de la mafia qu’il faut combattre en renforçant la justice, la police et les politiques".
Les discours se sont enchaînés au pied du bâtiment endommagé.
Parmi les intervenants figuraient Paul Lions, Maire de Curbara, Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’Assemblée de Corse, Lionel Mortini, président de la communauté de communes de Lisula et maire de Belgudè, Jean-Christophe Angelini, conseiller territorial et maire de Purtivechju, Paulu-Santu Parigi, sénateur, François-Xavier Ceccoli, député, et Léo Battesti du collectif A Maffia Nò, A Vita Iè.
Au-delà de leur soutien à la famille Canioni, tous déploré la montée de la violence.
"Les gens sont à bout"
"Cette manifestation montre un élan de solidarité et une prise de conscience collective. Cette semaine a été éprouvante et ces derniers mois, depuis décembre, ont été marqués par la mort de jeunes et l'incendie de plusieurs établissements. Les gens sont à bout, et sans prise de conscience collective, rien ne changera. Il semble y avoir une prise de conscience profonde. Des appels à la responsabilité, de l’État aux citoyens, ont été entendus pour emprunter une nouvelle voie plus sereine et positive", explique Marie-Antoinette Maupertuis.
"Marginaliser les groupes mafieux qui imposent leurs lois"
Selon Léo Battesti, la mafia est responsable de ces actes en Corse. "Le grand nombre de personnes présentes aujourd’hui est significatif. Les gens veulent se mobiliser pour soutenir les victimes de faits mafieux, comme c'est le cas aujourd’hui. Au sein du collectif, restons solidaires de toutes les victimes. Malheureusement, leur nombre augmente. La Corse est significativement touchée par les rackets, assassinats, et autres méfaits mafieux. C’est seulement en libérant la parole que des solutions concrètes peuvent émerger pour marginaliser culturellement ces groupes mafieux qui imposent leurs lois", affirme-t-il.
"Permettre à nos enfants d'échapper à ce fléau"
L’éducation, souvent négligée, doit redevenir une priorité pour l’État, selon Lionel Mortini qui lui a succédé.
"La population en a assez. Depuis des décennies, la Corse subit l'emprise de la voyoucratie, que nous, élus, subissons aussi, comme les entreprises. Aujourd'hui, il était crucial d'être présents. Il convient de prendre des mesures concrètes. Il faut réinvestir dans la culture et l’éducation scolaire. et cesser de réduire budgets et postes pour l’Éducation Nationale. Il aussi relancer le sport. Ce sont là les piliers pour sortir du cycle de la voyoucratie et permettre à nos enfants d'échapper à ce fléau. La drogue, la spéculation immobilière, la pression sur les entreprises sont les moteurs financiers de la mafia qu’il faut combattre en renforçant la justice, la police et les politiques".
"La mafia est présente et influente"
François-Xavier Ceccoli, député de la seconde circonscription de Haute-Corse, s'est également exprimé pour déplorer que ce rassemblement n'était pas le premier du genre.
"Il ne s'agit pas, malheureusement, de la première réunion de soutien ou de la première assemblée publique. Les choses évoluent peu. Actuellement, l'État fait de son mieux pour avancer avec ses ressources, mais ce n'est jamais assez du point de vue des victimes, ce qui est compréhensible. Cependant, les progrès accomplis sont significatifs. Comment pouvons-nous changer la situation ? Faire preuve de courage est essentiel, et nous devons débattre à l'Assemblée nationale de nouvelles propositions de loi pour renforcer la lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée. Ces mesures doivent être soutenues. J'attends de voir les actions concrètes que prendra la communauté. La mafia est présente et influente, et de nouveaux outils seront déployés pour lutter contre cette menace évolutive. Par conséquent, il est impératif de moderniser la législation".
"Ce sont les actions, qui provoqueront le changement !"
Pour le sénateur Paulu-Santu Parigi, l'exclusion sociale des délinquants doit être une priorité collective. "Est-il acceptable d'être réveillé en pleine nuit pour trouver son lieu de travail incendié ou d'apprendre la mort de son enfant ? Absolument pas ! Nous ne devons pas être amenés à nous rassembler comme cela a été le cas à deux reprises. En tant que sénateur, je m'engage à assumer mes responsabilités. Une prise de conscience collective peut modifier la réalité. Il est crucial de ne plus considérer ces criminels de la même manière et de rompre toute amitié avec ces individus. Nous avons besoin d'une jeunesse qui travaille et qui bâtit l'avenir, et non d'une jeunesse tournée vers la violence. Ce sont les actions, et non les paroles, qui provoqueront le changement !"
"La force qui nous permet de tenir le coup"
Puis Jean-Charles Canioni, touché par le nombre de personnes présentes, à remercier tout le monde. "Merci à chacun d'entre vous. Votre présence nombreuse réchauffe le cœur. Je vois ici de nombreuses figures connues, de nombreux citoyens. Mais, par-dessus tout, je vois une famille unie autour de nous pour nous soutenir et nous aider à relever la tête. Le coup est dur pour ma famille, mes employés, mes amis. Ce rassemblement était le seul moyen à ma disposition pour faire bouger les choses, et en voyant tant de personnes présentes, je ne regrette pas ma décision. Je suis très ému et satisfait. Vous êtes la force qui nous permet de tenir le coup et peut-être de reconstruire cette entreprise pour enfin l'inaugurer à nouveau".
François-Xavier Ceccoli, député de la seconde circonscription de Haute-Corse, s'est également exprimé pour déplorer que ce rassemblement n'était pas le premier du genre.
"Il ne s'agit pas, malheureusement, de la première réunion de soutien ou de la première assemblée publique. Les choses évoluent peu. Actuellement, l'État fait de son mieux pour avancer avec ses ressources, mais ce n'est jamais assez du point de vue des victimes, ce qui est compréhensible. Cependant, les progrès accomplis sont significatifs. Comment pouvons-nous changer la situation ? Faire preuve de courage est essentiel, et nous devons débattre à l'Assemblée nationale de nouvelles propositions de loi pour renforcer la lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée. Ces mesures doivent être soutenues. J'attends de voir les actions concrètes que prendra la communauté. La mafia est présente et influente, et de nouveaux outils seront déployés pour lutter contre cette menace évolutive. Par conséquent, il est impératif de moderniser la législation".
"Ce sont les actions, qui provoqueront le changement !"
Pour le sénateur Paulu-Santu Parigi, l'exclusion sociale des délinquants doit être une priorité collective. "Est-il acceptable d'être réveillé en pleine nuit pour trouver son lieu de travail incendié ou d'apprendre la mort de son enfant ? Absolument pas ! Nous ne devons pas être amenés à nous rassembler comme cela a été le cas à deux reprises. En tant que sénateur, je m'engage à assumer mes responsabilités. Une prise de conscience collective peut modifier la réalité. Il est crucial de ne plus considérer ces criminels de la même manière et de rompre toute amitié avec ces individus. Nous avons besoin d'une jeunesse qui travaille et qui bâtit l'avenir, et non d'une jeunesse tournée vers la violence. Ce sont les actions, et non les paroles, qui provoqueront le changement !"
"La force qui nous permet de tenir le coup"
Puis Jean-Charles Canioni, touché par le nombre de personnes présentes, à remercier tout le monde. "Merci à chacun d'entre vous. Votre présence nombreuse réchauffe le cœur. Je vois ici de nombreuses figures connues, de nombreux citoyens. Mais, par-dessus tout, je vois une famille unie autour de nous pour nous soutenir et nous aider à relever la tête. Le coup est dur pour ma famille, mes employés, mes amis. Ce rassemblement était le seul moyen à ma disposition pour faire bouger les choses, et en voyant tant de personnes présentes, je ne regrette pas ma décision. Je suis très ému et satisfait. Vous êtes la force qui nous permet de tenir le coup et peut-être de reconstruire cette entreprise pour enfin l'inaugurer à nouveau".
Jean-Charles Canioni, touché par la présence de centaines de personnes, a tenu à remercier la foule. "Merci à chacun d'entre vous. Votre présence nombreuse réchauffe le cœur. Je vois ici de nombreuses figures connues, de nombreux citoyens. Mais, par-dessus tout, je vois une famille unie autour de nous pour nous soutenir et nous aider à relever la tête. Le coup est dur pour ma famille, mes employés, mes amis. Ce rassemblement était le seul moyen à ma disposition, et en voyant tant de vous présents, je ne regrette pas ma décision. Je suis très ému et satisfait. Vous êtes la force qui nous permet de tenir le coup et peut-être de reconstruire cette entreprise pour enfin l'inaugurer à nouveau".
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