Les artistes corses unissent leurs voix pour la solidarité. Le mercredi 26 mars, l’Alboru à Bastia accueillera la deuxième édition du concert solidaire au profit du Secours Catholique. Sur scène, de grands noms de la musique insulaire : Eppò, Marie-Ange Geronimi, E Candid'elle, Henri Olmetta, Éric Salvarelli, Anghiula Potentini, Tavagna, Canti di donne et Una Fiara Nova. Polyphonies, chansons contemporaines et sonorités traditionnelles rythmeront cette soirée qui s’annonce intense et engagée.. « L’objectif est de récolter des fonds pour nos actions, mais aussi de proposer un moment de culture accessible à tous, y compris à ceux qui, pour des raisons financières, n’ont pas souvent l’occasion d’assister à un concert », explique Alexis Plassais, coordinateur du Secours Catholique en Haute-Corse.
Les dons collectés serviront à financer les actions menées par l’association en Haute-Corse, où la précarité touche un nombre croissant d’habitants. « Nous voyons de plus en plus de jeunes pousser la porte du Secours Catholique. Pour beaucoup, c’est une première. Il y a encore un frein psychologique à demander de l’aide, une forme de honte qui les empêche de venir plus tôt », explique Alexis Plassais.
Si les familles monoparentales restent parmi les publics les plus fragilisés, les jeunes isolés et les personnes âgées font aussi partie des bénéficiaires. L’association intervient à travers plusieurs dispositifs à Bastia, notamment une laverie solidaire, un espace d’accompagnement administratif et une boutique solidaire. Mais au-delà de l’aide matérielle, c’est le lien social qui manque le plus. « Beaucoup se retrouvent seuls, sans réseau autour d’eux. Nous essayons de recréer du collectif, de leur permettre de reprendre pied, notamment en les impliquant dans des activités », ajoute le coordinateur.
Avec ce concert, le Secours Catholique veut allier culture et entraide, pour briser l’isolement et redonner une place à chacun. « La culture ne doit pas être un luxe. C’est aussi une façon de recréer du lien, de sortir de l’exclusion. On veut que ceux qui bénéficient de nos actions puissent aussi en être acteurs », conclut Alexis Plassais.