C’est un petit alinéa d’un article du Code des collectivités territoriales qui a permis de désamorcer la crise. La mobilisation contre la réforme des lycées agricoles, entamée il y a une quinzaine de jours par les professeurs et les élèves des établissements de Sartène et de Borgo, a été suspendue ce mardi soir après qu’un accord ait été trouvé avec les services préfectoraux et la Collectivité de Corse pour reprendre la concertation dans les prochains jours.
La journée avait pourtant commencé de manière tendue, après que le préfet de Corse, Jérôme Filippini, ait interdit une manifestation visant à bloquer le port de commerce d’Ajaccio qu’avait annoncé l’intersyndicale STC, SGEN-CFDT, SEA-Unsa et CGT-Agri. Un rassemblement que le préfet de Corse avait jugé « disproportionné » et contre lequel de nombreux fourgons de CRS avaient été positionnés, contraignant la mobilisation à se déporter devant la préfecture à la mi-journée. Plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles des lycéens ajacciens venus en soutien au mouvement, s'y sont rassemblées durant plusieurs heures.
La journée avait pourtant commencé de manière tendue, après que le préfet de Corse, Jérôme Filippini, ait interdit une manifestation visant à bloquer le port de commerce d’Ajaccio qu’avait annoncé l’intersyndicale STC, SGEN-CFDT, SEA-Unsa et CGT-Agri. Un rassemblement que le préfet de Corse avait jugé « disproportionné » et contre lequel de nombreux fourgons de CRS avaient été positionnés, contraignant la mobilisation à se déporter devant la préfecture à la mi-journée. Plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles des lycéens ajacciens venus en soutien au mouvement, s'y sont rassemblées durant plusieurs heures.

Plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles des lycéens ajacciens venus soutenir le mouvement, se sont rassemblées devant la préfecture une grande partie de la journée.
En parallèle, les représentants de l’intersyndicale et les lycéens des deux établissements de l’île ont été reçus dans les locaux de la Collectivité de Corse par le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, et le président de l’Office de Développement Agricole et Rural de la Corse (ODARC), Dominique Livrelli. Une réunion de travail « très fructueuse », de laquelle élèves et professeurs sont ressortis satisfaits.
« Lors de cette réunion, le président de l’Exécutif a soulevé un problème réglementaire fondamental : la Corse est dans une situation spécifique en termes de carte scolaire vis-à-vis de l’État et du ministère de l’Agriculture », explique Thomas Vaucouleur, enseignant forestier au lycée agricole de Sartène en déroulant : « L’article L. 4424-1 du Code des Collectivités Territoriales dit que les moyens attribués à l’enseignement sont négociés et établis dans une convention entre l’État et la Collectivité de Corse. Cette convention n’a jamais été signée puisque jusqu’ici il n’y a pas de blocage. Le président de l’Exécutif a proposé qu’on reparte dans le cadre réglementaire et qu’un processus de négociation soit lancé. Et le préfet de Corse a confirmé que notre analyse juridique était la bonne ».
« Lors de cette réunion, le président de l’Exécutif a soulevé un problème réglementaire fondamental : la Corse est dans une situation spécifique en termes de carte scolaire vis-à-vis de l’État et du ministère de l’Agriculture », explique Thomas Vaucouleur, enseignant forestier au lycée agricole de Sartène en déroulant : « L’article L. 4424-1 du Code des Collectivités Territoriales dit que les moyens attribués à l’enseignement sont négociés et établis dans une convention entre l’État et la Collectivité de Corse. Cette convention n’a jamais été signée puisque jusqu’ici il n’y a pas de blocage. Le président de l’Exécutif a proposé qu’on reparte dans le cadre réglementaire et qu’un processus de négociation soit lancé. Et le préfet de Corse a confirmé que notre analyse juridique était la bonne ».
Alors que les points de dissension entre les représentants des lycées agricoles et l’État s’articulaient autour de la baisse de la dotation horaire globale correspondant pour les deux établissements insulaires à une diminution de 1842 heures de cours qui conduirait notamment des regroupements de classes, la reprise du dialogue devrait permettre, selon le préfet de Corse, de mener une nouvelle « concertation sur la structure pédagogique et les moyens dédiés à l'enseignement agricole en Corse ».
« À partir de lundi prochain on reprend le travail qu’on appelait de nos vœux depuis fin janvier, on va se mettre à la table avec les services de la CdC, les services de l’État et les représentants des personnels des deux lycées », se réjouit Thomas Vaucouleur. « Si on appliquait les référentiels horaires du ministère par rapport à toutes les formations dont nous disposons dans nos deux lycées, ce sont 16 000 heures qui seraient manquantes », glisse de son côté Emeline Deligniers, enseignante de gestion au lycée agricole de Borgo. « Depuis des années nous avons donc fait énormément d’efforts mais l’effort que nous ne voulons pas faire c’est fusionner les options en une seule classe. Et cet effort correspond aux 1842 heures qu’on veut nous enlever », insiste encore Thomas Vaucouleur.
Après plusieurs heures de travail, ce mardi soir, un texte de suspension de fin de conflit devait être co-signé par les représentants de l’intersyndicale, le préfet et le président de l’Exécutif.
« À partir de lundi prochain on reprend le travail qu’on appelait de nos vœux depuis fin janvier, on va se mettre à la table avec les services de la CdC, les services de l’État et les représentants des personnels des deux lycées », se réjouit Thomas Vaucouleur. « Si on appliquait les référentiels horaires du ministère par rapport à toutes les formations dont nous disposons dans nos deux lycées, ce sont 16 000 heures qui seraient manquantes », glisse de son côté Emeline Deligniers, enseignante de gestion au lycée agricole de Borgo. « Depuis des années nous avons donc fait énormément d’efforts mais l’effort que nous ne voulons pas faire c’est fusionner les options en une seule classe. Et cet effort correspond aux 1842 heures qu’on veut nous enlever », insiste encore Thomas Vaucouleur.
Après plusieurs heures de travail, ce mardi soir, un texte de suspension de fin de conflit devait être co-signé par les représentants de l’intersyndicale, le préfet et le président de l’Exécutif.