(Photo Archives CNI)
« Le compte n’y est pas sur un grand nombre de sujets relatifs à la santé des Corses, à notre santé ». C’est un message de frustration, d’agacement peut être, que la conseillère exécutive en charge de la santé, Bianca Fazi, a entendu partager sur les réseaux sociaux ce dimanche.
Constatant qu’une « récente étude de l’Insee montre que les médecins libéraux s’installent majoritairement près de leurs lieux de naissance ou d’internat », elle a regretté en parallèle qu’en Corse « ces installations sont rendues difficiles en raison d’un contexte insulaire qui contraint sérieusement le maillage territorial du système de santé ». « Pour cela, certaines mesures apparaissent comme nécessaires et urgentes », a-t-elle souligné en pointant des « revendications et demandes concrètes pour la santé des Corses », pour la plupart formulées depuis de nombreuses années, qui « restent sans réponses ».
Constatant qu’une « récente étude de l’Insee montre que les médecins libéraux s’installent majoritairement près de leurs lieux de naissance ou d’internat », elle a regretté en parallèle qu’en Corse « ces installations sont rendues difficiles en raison d’un contexte insulaire qui contraint sérieusement le maillage territorial du système de santé ». « Pour cela, certaines mesures apparaissent comme nécessaires et urgentes », a-t-elle souligné en pointant des « revendications et demandes concrètes pour la santé des Corses », pour la plupart formulées depuis de nombreuses années, qui « restent sans réponses ».
Per a Saluta di i Corsi@CarliniLaurent
@laurentPapazian@Gilles_Simeoni pic.twitter.com/EXkXJKVtya
— Fazi Bianca (@FaziBianca) November 17, 2024
Et de déplorer en premier lieu que « le premier cycle d’études de médecine sur Corti (jusqu’à la 3ème année) pourtant promis par la ministre Catherine Vautrin au printemps dernier semble à nouveau reporté sine die ». « Cela permettrait pourtant de créer du lien avec les étudiants en espérant qu’ils reviendront exercer leur spécialité en Corse, et c’est aussi développer l’offre de formation en Corse, ce qui fait sens avec le Centre Hospitalo-Universitaire que nous appelons de nos vœux », se désole le vice-président de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) de Corse, le Dr Laurent Carlini.
Par ailleurs, du côté hospitalier, la conseillère exécutive indique qu’ « afin de pallier au manque d’effectifs et rattraper le retard historique en la matière », un « contingent d’internes supplémentaires en spécialité » est demandé deux ans, tout comme « l’augmentation du coefficient géographique (accordé en Outre-mer) tant nécessaire à nos hôpitaux ». Deux requêtes restées elles aussi sans réponse de l’État.
« La nécessité de doter la Corse d’un Petscan a été argumentée à nombreuses reprises, notamment par une motion de l’Assemblée de Corse en septembre 2019 mais n’a à ce jour trouvé aucune écoute particulière en dehors de l’ARS de Corse », déplore-t-elle par ailleurs. Un projet cher au Dr Laurent Carlini. « On estime qu’on a à peu près chaque année 1800 nouveaux cas de cancer en Corse et que le cancer fait partie des premières causes de mortalité notamment chez les moins de 65 ans », note-t-il en expliquant : « Le Petscan est devenu un outil incontournable dans les diagnostics et dans le suivi des cancers, mais aussi dans certaines pathologies neurologiques, inflammatoires, cardiologiques… Un Petscan c’est en moyenne pour 400 000 habitants, donc on voit qu’en termes de population les besoins sont là. Et puis, il y a un schéma cancer qui estimait qu’en 2025 les besoins en Corse seraient d’environ 7000 Petscan par an. Ce Petscan permettrait aux Corses de réduire leurs déplacements médicaux sur le continent, et donc les contraintes que ceux-ci engendrent en termes de fatigabilité et de coûts qui sont un facteur de renoncement aux soins ».
Enfin, Bianca Fazi fustige également l’absence de retour sur le projet de Centre Hospitalo-Universitaires « dont le modèle proposé à l’Assemblée de Corse, adopté à l’unanimité, a été présenté à plusieurs reprises aux différents ministres qui se sont succédés ». Afin de construire ce projet, le Dr Laurent Carlini rappelle pour sa part que « pendant près de deux ans, les principaux acteurs sanitaires de Corse se sont rassemblés autour de ce projet ». Sans résultat à ce jour. « C’est un projet en phase avec les attentes des Corses et des besoins des professionnels de santé, qui se justifie aussi par le fait que nous sommes la seule région de France à ne pas avoir de Centre Hospitalo-Universitaire Sachant que les travaux ont été rendus il y a à peu près deux ans, pour tous ceux qui ont travaillé sur ce projet, mais aussi pour tous les Corses, c’est très frustrant de ne pas avoir de réponse », appuie-t-il.
Pour la conseillère exécutive, l’ensemble de ces décisions n’attendent désormais « que l’expression d’une volonté politique claire en faveur d’une meilleure prise en compte des spécificités de notre île en matière sanitaire et du respect de l’accès à la santé pour tous ». Le message est à nouveau lancé.
Par ailleurs, du côté hospitalier, la conseillère exécutive indique qu’ « afin de pallier au manque d’effectifs et rattraper le retard historique en la matière », un « contingent d’internes supplémentaires en spécialité » est demandé deux ans, tout comme « l’augmentation du coefficient géographique (accordé en Outre-mer) tant nécessaire à nos hôpitaux ». Deux requêtes restées elles aussi sans réponse de l’État.
« La nécessité de doter la Corse d’un Petscan a été argumentée à nombreuses reprises, notamment par une motion de l’Assemblée de Corse en septembre 2019 mais n’a à ce jour trouvé aucune écoute particulière en dehors de l’ARS de Corse », déplore-t-elle par ailleurs. Un projet cher au Dr Laurent Carlini. « On estime qu’on a à peu près chaque année 1800 nouveaux cas de cancer en Corse et que le cancer fait partie des premières causes de mortalité notamment chez les moins de 65 ans », note-t-il en expliquant : « Le Petscan est devenu un outil incontournable dans les diagnostics et dans le suivi des cancers, mais aussi dans certaines pathologies neurologiques, inflammatoires, cardiologiques… Un Petscan c’est en moyenne pour 400 000 habitants, donc on voit qu’en termes de population les besoins sont là. Et puis, il y a un schéma cancer qui estimait qu’en 2025 les besoins en Corse seraient d’environ 7000 Petscan par an. Ce Petscan permettrait aux Corses de réduire leurs déplacements médicaux sur le continent, et donc les contraintes que ceux-ci engendrent en termes de fatigabilité et de coûts qui sont un facteur de renoncement aux soins ».
Enfin, Bianca Fazi fustige également l’absence de retour sur le projet de Centre Hospitalo-Universitaires « dont le modèle proposé à l’Assemblée de Corse, adopté à l’unanimité, a été présenté à plusieurs reprises aux différents ministres qui se sont succédés ». Afin de construire ce projet, le Dr Laurent Carlini rappelle pour sa part que « pendant près de deux ans, les principaux acteurs sanitaires de Corse se sont rassemblés autour de ce projet ». Sans résultat à ce jour. « C’est un projet en phase avec les attentes des Corses et des besoins des professionnels de santé, qui se justifie aussi par le fait que nous sommes la seule région de France à ne pas avoir de Centre Hospitalo-Universitaire Sachant que les travaux ont été rendus il y a à peu près deux ans, pour tous ceux qui ont travaillé sur ce projet, mais aussi pour tous les Corses, c’est très frustrant de ne pas avoir de réponse », appuie-t-il.
Pour la conseillère exécutive, l’ensemble de ces décisions n’attendent désormais « que l’expression d’une volonté politique claire en faveur d’une meilleure prise en compte des spécificités de notre île en matière sanitaire et du respect de l’accès à la santé pour tous ». Le message est à nouveau lancé.