Avec l’arrivée de l’hiver, les épidémies de virus respiratoires aigus connaissent un rebond marqué en France. Selon le dernier bulletin de Santé publique France (SPF), diffusé le 4 décembre, la bronchiolite est désormais en phase épidémique dans 12 régions métropolitaines, soit dans toutes celles de l’Hexagone à l’exception de la Corse. Cette situation est également observée dans les Antilles et en Guyane.
Les indicateurs montrent une forte augmentation des cas, particulièrement chez les jeunes enfants, avec des pics de contamination dans les tranches d’âge de 3 à 5 mois, 6 à 11 mois et 12 à 23 mois. Bien que l'épidémie s'intensifie, les niveaux de cas observés restent cependant inférieurs à ceux des trois hivers précédents, toutes classes d’âge confondues, précise l’agence sanitaire.
La grippe aussi
Alors que la bronchiolite se propage, la grippe connaît aussi une forte montée, avec une alerte rouge épidémique désormais en place en Île-de-France. Cinq autres régions de l'Hexagone sont classées en pré-épidémie, tandis que la circulation du Covid-19 reste stable, à des niveaux globalement bas, selon le bilan de Santé publique France.
Face à la multiplication des cas de bronchiolite et de grippe, les autorités sanitaires rappellent l'importance de la vaccination, en particulier dans cette période propice aux épidémies hivernales. La campagne de vaccination contre la grippe, lancée mi-octobre, peine à atteindre les objectifs attendus. À ce jour, seulement 8 millions de doses ont été délivrées, soit une baisse de 5% par rapport à l’année précédente. La vaccination reste une priorité, notamment pour les populations à risque, les soignants, ainsi que ceux en contact avec des personnes vulnérables.
Les autorités sanitaires soulignent qu’une accélération de la dynamique épidémique pourrait se produire dans les prochaines semaines, avec la proximité des fêtes de fin d’année. Celles-ci devraient en effet entraîner une augmentation des rassemblements, propices à la circulation des virus. Il est donc essentiel que les citoyens, et en particulier les plus fragiles, poursuivent leurs efforts de vaccination pour limiter les risques de contamination.