L’activité florale est à l’arrêt alors que la demande est là. «Certains fleuristes sont toutefois joignables par téléphone» explique Louise Nicolaï, fleuriste à Borgo, présidente de l’Union des Artisans de Proximité (U2P). «90% des fleuristes n’ont plus aucune activité depuis mi mars. Pour 86%, il s’agit d’une perte sèche due à la fermeture administrative. Or 58% d’entre-nous ont des charges fixes d’environ 5000€/mois. Pour rester dans les chiffres, 13% ont une trésorerie inférieure à zéro au 15 mars et 65% ont une capacité de trésorerie jusqu’à fin avril ». Pour la plupart, les fleuristes vont donc solliciter le fond de solidarité de 1500€. «68% des professionnels attendent une indemnité pour perte d’exploitation ». Une cessation d’activité qui intervient alors que ce profile à l’horizon le 1er mai, une date importante pour la corporation même si elle est sévèrement concurrencée par la grande distribution. «Ce sera une perte de chiffre d’affaire importante » souligne L.Nicolaï. «Étant donné le confinement jusqu’au 14 avril, date incertaine qui sera certainement prolongée, bien difficile de passer commande chez nos fournisseurs. Et puis à qui allons-nous vendre ? Combien de clients ? Comment gérer les clients avec les gestes barrières ? On pourrait envisager une vente à l’extérieur de la boutique, mais imaginez-vous des clients dans une longue file d’attente, pour du muguet ? Sachant que les priorités sont la santé et l’alimentaire ! Ce qui pour nous est essentiel devant cette crise sanitaire ».
L’après confinement sera peut-être pour nous l’occasion d’offrir des fleurs à un être cher, loin des yeux, loin de soi, durant des semaines. L’occasion aussi de faire refleurir le commerce de proximité insulaire.
L’après confinement sera peut-être pour nous l’occasion d’offrir des fleurs à un être cher, loin des yeux, loin de soi, durant des semaines. L’occasion aussi de faire refleurir le commerce de proximité insulaire.