Le 25 mai, quatre personnes ont été blessées suite à un incident survenu sur un manège, lors de la fête foraine de Calenzana. Parmi les quidams venus leur porter secours se trouvaient des collégiens de Calvi : « Ils venaient d’être formés quelques jours plus tôt aux premiers secours par nos militaires », révèle la capitaine Victoria (*), la commandant d’unité du Régiment médical. Et ils n’imaginaient sans doute pas qu’ils auraient l’occasion d’applique si vite ce qu’ils ont pu apprendre. En effet, quelques jours auparavant, 916 écoliers et collégiens avaient bénéficié d’une initiation aux gestes qui sauvent (GQS), dispensée par une dizaine de militaires du Régiment médical, qui s’était porté volontaire pour cette action, histoire de remercier la Corse pour son accueil sur les sentiers du GR 20.
"On n'était pas armés !"
Car en parallèle, 23 soldats du régiment médical sont partis de Calenzana le 23 mai, pour arriver à Conca ce mercredi au bout des 180 kilomètres de randonnée. Pour ces militaires, faire le GR20 s’inscrit dans le cadre de leur préparation opérationnelle. C’est aussi un projet qui vise à soutenir les blessés de l’Armée de terre. Deux d’entre eux auraient dû randonner en compagnie des soldats du Régiment médical, mais ils ont finalement renoncé.
Le Régiment médical est implanté à La Valbonne, dans l’Ain. Il a pour mission de déployer les unités médicales opérationnelles du Service de santé des armées. Il est notamment en mesure de transporter sous blindage les blessés vers les structures médicales où ils seront pris en charge. Faisant partie de la Brigade d’infanterie de montagne, ils ne manquent pas d’entraînement, mais ils sont tout de même partis en Savoie faire un stage de préparation de trois semaines. La raison ? Ne pas prendre de haut le GR 20 : « Nos terrains d’entraînement, on les connaît pas coeur, mais une expédition sur quatorze jours, c’est autre chose », confirme la capitaine Victoria.
Points de suture
Ne pas baisser la garde les a protégés de toute déconvenue : « On est partis à vingt-huit et on est revenus à vingt-huit », se réjouit l’adjudant-chef Benoît (*), conscient qu’un court moment de déconcentration peut déboucher sur une chute, même pour des militaires aguerris. Sur les sentiers du GR, croiser ce bataillon de femmes et d’hommes en treillis avait de quoi surprendre les autres randonneurs : « On n’était pas armés », sourit le capitaine Romain (*). « Mais un détachement si gros, c’est sûr que ça marque les esprits », confirme l’adjudant-chef Benoît. Cela dit, randonner sur le GR 20 en compagnie du Régiment médical de l’Armée de terre, ça peut aider : « Sous la pointe des Eboulis au Monte Cinto, il y avait beaucoup de neige et de rochers instables, raconte l’officier. Nous, on était en crampons piolets, et on a mis des cordes pour aider les gens à passer. » Et au refuge d’Asinao, un randonneur belge a pu se faire suturer son coude meurtri par une chute ! Les soldats du Régiment ont pu, eux, parfaire leur entraînement et« la montagne corse, ce n’est pas plus facile », convient l’adjudant-chef Benoît. Avant de retourner sur le Continent, randonneurs et secouristes du Régiment médical se rendront sur la base navale d’Aspretto, près d’Ajaccio, pour une cérémonie de fin de mission qui rassemblera de nombreuses autorités civiles et militaires.
(*) Leurs noms de famille sont gardés secrets.
"On n'était pas armés !"
Car en parallèle, 23 soldats du régiment médical sont partis de Calenzana le 23 mai, pour arriver à Conca ce mercredi au bout des 180 kilomètres de randonnée. Pour ces militaires, faire le GR20 s’inscrit dans le cadre de leur préparation opérationnelle. C’est aussi un projet qui vise à soutenir les blessés de l’Armée de terre. Deux d’entre eux auraient dû randonner en compagnie des soldats du Régiment médical, mais ils ont finalement renoncé.
Le Régiment médical est implanté à La Valbonne, dans l’Ain. Il a pour mission de déployer les unités médicales opérationnelles du Service de santé des armées. Il est notamment en mesure de transporter sous blindage les blessés vers les structures médicales où ils seront pris en charge. Faisant partie de la Brigade d’infanterie de montagne, ils ne manquent pas d’entraînement, mais ils sont tout de même partis en Savoie faire un stage de préparation de trois semaines. La raison ? Ne pas prendre de haut le GR 20 : « Nos terrains d’entraînement, on les connaît pas coeur, mais une expédition sur quatorze jours, c’est autre chose », confirme la capitaine Victoria.
Points de suture
Ne pas baisser la garde les a protégés de toute déconvenue : « On est partis à vingt-huit et on est revenus à vingt-huit », se réjouit l’adjudant-chef Benoît (*), conscient qu’un court moment de déconcentration peut déboucher sur une chute, même pour des militaires aguerris. Sur les sentiers du GR, croiser ce bataillon de femmes et d’hommes en treillis avait de quoi surprendre les autres randonneurs : « On n’était pas armés », sourit le capitaine Romain (*). « Mais un détachement si gros, c’est sûr que ça marque les esprits », confirme l’adjudant-chef Benoît. Cela dit, randonner sur le GR 20 en compagnie du Régiment médical de l’Armée de terre, ça peut aider : « Sous la pointe des Eboulis au Monte Cinto, il y avait beaucoup de neige et de rochers instables, raconte l’officier. Nous, on était en crampons piolets, et on a mis des cordes pour aider les gens à passer. » Et au refuge d’Asinao, un randonneur belge a pu se faire suturer son coude meurtri par une chute ! Les soldats du Régiment ont pu, eux, parfaire leur entraînement et« la montagne corse, ce n’est pas plus facile », convient l’adjudant-chef Benoît. Avant de retourner sur le Continent, randonneurs et secouristes du Régiment médical se rendront sur la base navale d’Aspretto, près d’Ajaccio, pour une cérémonie de fin de mission qui rassemblera de nombreuses autorités civiles et militaires.
(*) Leurs noms de famille sont gardés secrets.