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Fièvre catarrhale : Paul-André Colombani obtient un premier soutien de l'Assemblée pour les éleveurs frappés par l'épidémie


VL le Samedi 2 Novembre 2024 à 08:21

Un amendement défendu par le député corse Paul-André Colombani, prévoyant une exonération de charges sociales pour les éleveurs touchés par la fièvre catarrhale, a été adopté par l’Assemblée nationale. Une aide qui doit encore franchir plusieurs étapes législatives pour être confirmée.



Paul-André Colombani, député nationaliste de la 2nde circonscription de Corse du Sud,
Paul-André Colombani, député nationaliste de la 2nde circonscription de Corse du Sud,

L’Assemblée nationale a adopté le 30 octobre un amendement qui pourrait alléger les charges sociales des éleveurs frappés par la fièvre catarrhale ovine (FCO), une maladie virale qui touche sévèrement les élevages insulaires. Proposé par le député Paul-André Colombani, l’amendement prévoit une exonération de charges sociales pour les éleveurs dont le cheptel a été contaminé, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.

L’épidémie, surnommée "maladie de la langue bleue", a particulièrement touché la Corse, où entre 3 000 et 5 000 animaux auraient déjà péri, selon les données de l'Interprofession laitière ovine caprine Corse (ILOCC). "L'impact économique et humain pour les éleveurs est lourd : cette aide, on la leur doit", a plaidé Paul-André Colombani en séance, rappelant que certains agriculteurs ont vu des années de travail et d’investissement partir en fumée.

L’amendement a été adopté avec le soutien des groupes de gauche et du Rassemblement National, mais s'est heurté à la réticence du rapporteur du budget de la Sécurité sociale, Yannick Neuder, qui a souligné que les aides aux éleveurs relèvent plutôt du budget de l'État. La ministre Astrid Panosyan a, pour sa part, rappelé les aides déjà débloquées pour la filière : vaccination gratuite, indemnisations pour un total de 19 millions d’euros, et reconnaissance de la force majeure dans la prochaine Politique Agricole Commune (PAC).

Soutenu dans sa démarche par les chambres d’agriculture de Corse et la Mutualité sociale agricole (MSA), le député de la deuxième circonscription de Corse-du-Sud reste prudent : "Ce vote est un premier pas important, mais le chemin est encore long". La mesure doit maintenant passer l’épreuve du Sénat et pourrait dépendre d’un éventuel recours au 49.3 pour être définitivement intégrée dans la loi, un choix qui revient au gouvernement.