Mardi soir, François Alfonsi, tête de liste de Régions et Peuples Solidaires a tenu son dernier meeting de campagne au théâtre de Bastia devant 150 personnes. Entouré de ses colistiers corses, Fabienne Giovannini, Jean-Baptiste Arena, Alain Di Meglio, Vincent Tabarani, Delphine Grimaldi et Anne Tomasi, ainsi que le maire de Bastia, Gilles Simeoni, il a clos une série de réunions publiques insulaires qui ont fait recette, un peu partout dans l’île. Dans la salle, de nombreux élus locaux et territoriaux de Femu a Corsica étaient présents, ainsi que les leaders du Rinnovu, Paul-Félix Benedetti et Gérard Dykstra, et quelques uns des 50 maires de toutes sensibilités politiques qui n’ont pas hésité à officialiser leur soutien (cf liste ci-dessous).
Un défenseur corse
Le maire de Bastia a débuté la réunion en rappelant, dans un rapide bilan, ce que la Corse doit à son eurodéputé qui n’a pas chômé durant sa mandature à Bruxelles. Il a, ensuite, exhorté les Corses à aller voter François Alfonsi « si vous voulez que la Corse et le fait insulaire soient représentés et défendus au Parlement européen et que les crédits viennent nous abonder. Un député corse au Parlement européen est le défenseur intraitable de l’intérêt général de notre île et de son peuple, c’est la raison pour laquelle il faut voter et faire voter François Alfonsi ». Expliquant que l’île a besoin de l’Europe pour sa langue, sa culture, son agriculture, pour l’intérieur et les zones de montagne, il assène : « Paris n’a aucune volonté, ni d’avancer, ni de respecter la voix du peuple. Dans ce contexte, le vote européen est très important. Il faut aller convaincre les électeurs abstentionnistes, leur dire que chaque vote donné à François Alfonsi est un vote qui permettra d’approcher une solution politique pour la Corse et de construire un rapport de force démocratique contre l’Etat et sa manière de faire ». Il conclut : « La Corse n’est jamais autant elle-même que quand elle se tourne vers l’extérieur ! ».
Un système ossifié
Paul-Félix Benedetti, leader d’U Rinnovu, lui apporte, aussi, entièrement in lingua nustrale, un soutien sans faille. « Tu es connu dans toute la Corse comme un homme honnête, un homme de lutte, tu es le candidat le plus représentatif de ce que nous attendons. Nous t’aiderons du mieux que nous pourrons ». L’élu territorial plaide pour que « La Corse devienne un pays européen et fasse un premier pas vers l’autonomie élargie ».
L’eurodéputé enchaine : « L’avenir de la Corse passe par l’Europe ». Pour lui, la France est « le point de blocage pour la Corse et pour la construction européenne. On n’arrive pas à assouplir le carcan jacobin. Mr Valls et Mme Lebranchu refusent d’engager un vrai dialogue ». Fustigeant ses adversaires, il brocarde la tentation de voter le Front national, « force la plus anti-régionaliste d’Europe », ou De Villiers et Mélenchon, « représentants d’un système jacobin ossifié au 19ème siècle ». Il détaille à quel point il est vital pour la Corse d’avoir un représentant à Bruxelles « pour défendre sa spécificité, apporter aux programmes européens les amendements nécessaires afin qu’ils prennent en compte l’île et s’y appliquent ». Mais aussi, d’un point de vue plus politique « pour affaiblir le système qui s’oppose à l’évolution de la Corse et travailler concrètement pour défendre les intérêts de la Corse au quotidien ».
Un pari difficile
Tous savent bien que faire élire François Alfonsi dans la grande circonscription du Sud-Est, qui compte pas moins de 23 listes en lice et une forte implantation FN, n’est pas un pari facile. Il est clair que rassembler les 5% de suffrages exprimés, lui permettant de garder son siège au parlement européen, a tout d’une gageure. Pour la réussir, le député corse doit impérativement faire le plein des voix dans son île et susciter la mobilisation massive de la diaspora et des autres minorités. Il doit, également, arracher les voix sanctions qui pourraient massivement se porter sur le FN. Dans un contexte de forte abstention annoncée, avec un taux de participation qui atteindrait à peine 35%, tous les votes comptent et un petit nombre peut faire la différence. La performance insulaire de François Alfonsi, après celle de Gilles Simeoni à la mairie de Bastia, renforcerait le message de changement envoyé à l’Etat.
N.M.
Un défenseur corse
Le maire de Bastia a débuté la réunion en rappelant, dans un rapide bilan, ce que la Corse doit à son eurodéputé qui n’a pas chômé durant sa mandature à Bruxelles. Il a, ensuite, exhorté les Corses à aller voter François Alfonsi « si vous voulez que la Corse et le fait insulaire soient représentés et défendus au Parlement européen et que les crédits viennent nous abonder. Un député corse au Parlement européen est le défenseur intraitable de l’intérêt général de notre île et de son peuple, c’est la raison pour laquelle il faut voter et faire voter François Alfonsi ». Expliquant que l’île a besoin de l’Europe pour sa langue, sa culture, son agriculture, pour l’intérieur et les zones de montagne, il assène : « Paris n’a aucune volonté, ni d’avancer, ni de respecter la voix du peuple. Dans ce contexte, le vote européen est très important. Il faut aller convaincre les électeurs abstentionnistes, leur dire que chaque vote donné à François Alfonsi est un vote qui permettra d’approcher une solution politique pour la Corse et de construire un rapport de force démocratique contre l’Etat et sa manière de faire ». Il conclut : « La Corse n’est jamais autant elle-même que quand elle se tourne vers l’extérieur ! ».
Un système ossifié
Paul-Félix Benedetti, leader d’U Rinnovu, lui apporte, aussi, entièrement in lingua nustrale, un soutien sans faille. « Tu es connu dans toute la Corse comme un homme honnête, un homme de lutte, tu es le candidat le plus représentatif de ce que nous attendons. Nous t’aiderons du mieux que nous pourrons ». L’élu territorial plaide pour que « La Corse devienne un pays européen et fasse un premier pas vers l’autonomie élargie ».
L’eurodéputé enchaine : « L’avenir de la Corse passe par l’Europe ». Pour lui, la France est « le point de blocage pour la Corse et pour la construction européenne. On n’arrive pas à assouplir le carcan jacobin. Mr Valls et Mme Lebranchu refusent d’engager un vrai dialogue ». Fustigeant ses adversaires, il brocarde la tentation de voter le Front national, « force la plus anti-régionaliste d’Europe », ou De Villiers et Mélenchon, « représentants d’un système jacobin ossifié au 19ème siècle ». Il détaille à quel point il est vital pour la Corse d’avoir un représentant à Bruxelles « pour défendre sa spécificité, apporter aux programmes européens les amendements nécessaires afin qu’ils prennent en compte l’île et s’y appliquent ». Mais aussi, d’un point de vue plus politique « pour affaiblir le système qui s’oppose à l’évolution de la Corse et travailler concrètement pour défendre les intérêts de la Corse au quotidien ».
Un pari difficile
Tous savent bien que faire élire François Alfonsi dans la grande circonscription du Sud-Est, qui compte pas moins de 23 listes en lice et une forte implantation FN, n’est pas un pari facile. Il est clair que rassembler les 5% de suffrages exprimés, lui permettant de garder son siège au parlement européen, a tout d’une gageure. Pour la réussir, le député corse doit impérativement faire le plein des voix dans son île et susciter la mobilisation massive de la diaspora et des autres minorités. Il doit, également, arracher les voix sanctions qui pourraient massivement se porter sur le FN. Dans un contexte de forte abstention annoncée, avec un taux de participation qui atteindrait à peine 35%, tous les votes comptent et un petit nombre peut faire la différence. La performance insulaire de François Alfonsi, après celle de Gilles Simeoni à la mairie de Bastia, renforcerait le message de changement envoyé à l’Etat.
N.M.
L'appel de François Alfonsi aux électeurs corses et à la diaspora
- Le taux de participation est annoncé à 35%. Votre 1er adversaire n’est-il pas l’abstention et votre 1er défi de convaincre les électeurs d’aller voter ?
- Oui ! Bien sûr ! Si l’abstention contamine nos électeurs habituels ou potentiels ! Si les nôtres restent mobilisés et que des gens s’abstiennent d’aller voter Front national, j’aime autant ! L’abstention est un problème relatif, même s’il est vrai que la force de la démonstration politique passe, quand même, par un nombre de voix et pas seulement par un score relatif. J’espère que la motivation des Nationalistes dans la construction européenne aidera à freiner une tendance abstentionniste dans l’espace de l’électorat corse.
- Espérez-vous faire le plein des voix en Corse ?
- Oui ! Je compte, bien sûr, sur les voix nationalistes et sur l’adhésion d’une partie de ceux qui ont voté Femu a Corsica aux derniers scrutins. Mais aussi sur les suffrages de gens qui votent, traditionnellement, au PS ou à droite et qui sont venus assister à mes réunions publiques parce qu’ils apprécient l’apport d’un mandat européen tel que j’ai pu l'exercer dans l’approche du problème corse.
- Comment expliquez-vous le soutien de 50 maires insulaires de tous bords politiques ?
- Le soutien de ces 50 maires est une grande satisfaction. Il montre que le message déborde le cadre étroit du mouvement nationaliste. Certains maires sont nouvellement élus, d’autres ont de l’expérience, mais leur adhésion à tous exprime que, sur la démarche européenne, nous sommes sur un chemin qui est porteur pour la Corse. Et ce, malgré les contingences des partis. Beaucoup d’autres maires auraient voulu m’apporter officiellement leur soutien, mais leur étiquette politique UMP, PS… les en a empêché. Ceux, qui ont franchi le pas, témoignent vraiment d’un sentiment, bien plus large que leurs noms. Ce sentiment m’encourage et me donne beaucoup d’espoir dans l’avenir du combat politique en Corse.
- Considérez-vous que l’électorat corse est votre socle pour gagner ?
- Oui ! Si nous ne faisons pas le plein en Corse, nous avons perdu ! Je demande aux Corses d’aller voter dimanche et de penser à faire voter leurs familles et leurs amis sur le continent, à Saint-Etienne, à Lyon, à Marseille, à Nice, à Toulon… Pendant ma tournée sur le continent, la mobilisation de la diaspora m’a favorablement impressionné. Elle entend vraiment le message que nous portons. Elle comprend qu’il faut soutenir notre démarche au niveau de l’Europe, que cette démarche est importante pour la Corse et qu’elle peut y contribuer. C’est très bien !
- Cette mobilisation de la diaspora vous a-t-elle surpris ?
- A ce point-là, oui ! J’ai rencontré des Corses de la diaspora, engagés dans la vie politique locale sur le continent, qui abandonnent leur étiquette politique pour venir sur le terrain régionaliste soutenir RP&S et, donc, ma candidature dans la circonscription. Je considère que cette adhésion est symptomatique d’une prise de conscience.
- Quelle prise de conscience ?
- La prise de conscience qu’il faut regrouper le peuple corse derrière un projet, et que ce projet est en Europe. Nous l’exprimons avec RP&S, et la campagne que je mène, d’une façon qui leur paraît satisfaisante dans leur manière de voir les choses. Jusque dans les coins les plus reculés de la circonscription, j’ai reçu le soutien des Corses qui s’y trouvaient et qui ont tenu à le manifester, même lors d’une conférence de presse à 9 heures du matin à la terrasse d’un café ! Ils apprennent notre présence par les réseaux sociaux, diffusent l’information et font, chaque fois, l’effort de venir. Ces rencontres enrichissantes et plaisantes témoignent d’une idée qui avance et d’une communauté qui se mobilise.
- Vos partenaires de la circonscription du Sud-Est sont-ils aussi mobilisés ?
- Oui ! Il ne faut pas les négliger ! Les Savoyards, les Occitans et les Berbères sont, également, très mobilisés. Cette élection est, pour eux, l’occasion de s’affirmer sur leur territoire. Ils mobilisent les présidents des associations, les maires de village, comme celui de Moans-Sartós qui est une figure des Alpes maritimes, le grand chanteur Idir qui est le leader du monde culturel berbère… Tous ces gens comprennent qu’il faut soutenir l’affirmation qui court dans cette élection. Tous ces ingrédients seront-ils assez forts pour que la mayonnaise monte ? Je l’espère. Le temps est court, mais je sens la dynamique et la force qui nous poussent. La campagne s’accélère dans les dernières heures. C’est maintenant que tout se joue !
- Quel est le vrai enjeu de votre élection pour la Corse ?
- Le premier enjeu est de pousser la porte du dialogue entre l’Assemblée de Corse et le gouvernement. A moyen et long terme, c’est d’inscrire la Corse dans un grand mouvement européen qui prend, aujourd’hui, une grande ampleur en Catalogne et en Ecosse. C’est un cheminement pour la reconnaissance de nations, comme la Nation corse, qui n’ont pas trouvé, dans les années 50, une expression politique pour être considérées à part entière dans la construction européenne. Il est temps que toutes ses nations y trouvent leur place.
- De quelle manière ?
- De manière différenciée ! La Corse n’a pas forcément les mêmes objectifs que la Catalogne qui a déjà, bientôt, 40 ans d’autonomie derrière elle et qui a su structurer une administration, une politique linguistique, une éducation… Peut-être que dans 40 ans, nous aurons la même vision qu’eux ! Je reste un autonomiste convaincu, encore faut-il que l’Etat français soit capable de l’accepter !
- Quel message lancez-vous aux Corses pour dimanche ?
- Aidons-nous nous-mêmes ! Aiutemu ci ! Croyons en nous-mêmes ! Nous portons un grand message européen. Ce n’est pas qu’un message corse ! La diversité est la condition sine qua non pour que l’Europe ait un avenir. Si, demain, l’Europe minimisait ou renonçait à la diversité, elle éclaterait parce qu’elle est diverse ! On ne fera jamais des Etats-Unis monolingues sur une telle surface et sur 300 millions d’habitants ! Pas plus qu’en Chine, cela n’existera pas ! L’Europe est une puissance qui ne peut se construire qu’avec la diversité au cœur, comme ADN de cette construction. La Corse, qui est un petit peuple, a sa place dans la diversité. Ce qui fait la beauté d’une mosaïque, ce sont autant les petits que les gros morceaux. Cette mosaïque, construite par des siècles d’histoire, doit être le socle de l’Europe qui va s’inscrire dans l’avenir et dans les siècles à-venir.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Le taux de participation est annoncé à 35%. Votre 1er adversaire n’est-il pas l’abstention et votre 1er défi de convaincre les électeurs d’aller voter ?
- Oui ! Bien sûr ! Si l’abstention contamine nos électeurs habituels ou potentiels ! Si les nôtres restent mobilisés et que des gens s’abstiennent d’aller voter Front national, j’aime autant ! L’abstention est un problème relatif, même s’il est vrai que la force de la démonstration politique passe, quand même, par un nombre de voix et pas seulement par un score relatif. J’espère que la motivation des Nationalistes dans la construction européenne aidera à freiner une tendance abstentionniste dans l’espace de l’électorat corse.
- Espérez-vous faire le plein des voix en Corse ?
- Oui ! Je compte, bien sûr, sur les voix nationalistes et sur l’adhésion d’une partie de ceux qui ont voté Femu a Corsica aux derniers scrutins. Mais aussi sur les suffrages de gens qui votent, traditionnellement, au PS ou à droite et qui sont venus assister à mes réunions publiques parce qu’ils apprécient l’apport d’un mandat européen tel que j’ai pu l'exercer dans l’approche du problème corse.
- Comment expliquez-vous le soutien de 50 maires insulaires de tous bords politiques ?
- Le soutien de ces 50 maires est une grande satisfaction. Il montre que le message déborde le cadre étroit du mouvement nationaliste. Certains maires sont nouvellement élus, d’autres ont de l’expérience, mais leur adhésion à tous exprime que, sur la démarche européenne, nous sommes sur un chemin qui est porteur pour la Corse. Et ce, malgré les contingences des partis. Beaucoup d’autres maires auraient voulu m’apporter officiellement leur soutien, mais leur étiquette politique UMP, PS… les en a empêché. Ceux, qui ont franchi le pas, témoignent vraiment d’un sentiment, bien plus large que leurs noms. Ce sentiment m’encourage et me donne beaucoup d’espoir dans l’avenir du combat politique en Corse.
- Considérez-vous que l’électorat corse est votre socle pour gagner ?
- Oui ! Si nous ne faisons pas le plein en Corse, nous avons perdu ! Je demande aux Corses d’aller voter dimanche et de penser à faire voter leurs familles et leurs amis sur le continent, à Saint-Etienne, à Lyon, à Marseille, à Nice, à Toulon… Pendant ma tournée sur le continent, la mobilisation de la diaspora m’a favorablement impressionné. Elle entend vraiment le message que nous portons. Elle comprend qu’il faut soutenir notre démarche au niveau de l’Europe, que cette démarche est importante pour la Corse et qu’elle peut y contribuer. C’est très bien !
- Cette mobilisation de la diaspora vous a-t-elle surpris ?
- A ce point-là, oui ! J’ai rencontré des Corses de la diaspora, engagés dans la vie politique locale sur le continent, qui abandonnent leur étiquette politique pour venir sur le terrain régionaliste soutenir RP&S et, donc, ma candidature dans la circonscription. Je considère que cette adhésion est symptomatique d’une prise de conscience.
- Quelle prise de conscience ?
- La prise de conscience qu’il faut regrouper le peuple corse derrière un projet, et que ce projet est en Europe. Nous l’exprimons avec RP&S, et la campagne que je mène, d’une façon qui leur paraît satisfaisante dans leur manière de voir les choses. Jusque dans les coins les plus reculés de la circonscription, j’ai reçu le soutien des Corses qui s’y trouvaient et qui ont tenu à le manifester, même lors d’une conférence de presse à 9 heures du matin à la terrasse d’un café ! Ils apprennent notre présence par les réseaux sociaux, diffusent l’information et font, chaque fois, l’effort de venir. Ces rencontres enrichissantes et plaisantes témoignent d’une idée qui avance et d’une communauté qui se mobilise.
- Vos partenaires de la circonscription du Sud-Est sont-ils aussi mobilisés ?
- Oui ! Il ne faut pas les négliger ! Les Savoyards, les Occitans et les Berbères sont, également, très mobilisés. Cette élection est, pour eux, l’occasion de s’affirmer sur leur territoire. Ils mobilisent les présidents des associations, les maires de village, comme celui de Moans-Sartós qui est une figure des Alpes maritimes, le grand chanteur Idir qui est le leader du monde culturel berbère… Tous ces gens comprennent qu’il faut soutenir l’affirmation qui court dans cette élection. Tous ces ingrédients seront-ils assez forts pour que la mayonnaise monte ? Je l’espère. Le temps est court, mais je sens la dynamique et la force qui nous poussent. La campagne s’accélère dans les dernières heures. C’est maintenant que tout se joue !
- Quel est le vrai enjeu de votre élection pour la Corse ?
- Le premier enjeu est de pousser la porte du dialogue entre l’Assemblée de Corse et le gouvernement. A moyen et long terme, c’est d’inscrire la Corse dans un grand mouvement européen qui prend, aujourd’hui, une grande ampleur en Catalogne et en Ecosse. C’est un cheminement pour la reconnaissance de nations, comme la Nation corse, qui n’ont pas trouvé, dans les années 50, une expression politique pour être considérées à part entière dans la construction européenne. Il est temps que toutes ses nations y trouvent leur place.
- De quelle manière ?
- De manière différenciée ! La Corse n’a pas forcément les mêmes objectifs que la Catalogne qui a déjà, bientôt, 40 ans d’autonomie derrière elle et qui a su structurer une administration, une politique linguistique, une éducation… Peut-être que dans 40 ans, nous aurons la même vision qu’eux ! Je reste un autonomiste convaincu, encore faut-il que l’Etat français soit capable de l’accepter !
- Quel message lancez-vous aux Corses pour dimanche ?
- Aidons-nous nous-mêmes ! Aiutemu ci ! Croyons en nous-mêmes ! Nous portons un grand message européen. Ce n’est pas qu’un message corse ! La diversité est la condition sine qua non pour que l’Europe ait un avenir. Si, demain, l’Europe minimisait ou renonçait à la diversité, elle éclaterait parce qu’elle est diverse ! On ne fera jamais des Etats-Unis monolingues sur une telle surface et sur 300 millions d’habitants ! Pas plus qu’en Chine, cela n’existera pas ! L’Europe est une puissance qui ne peut se construire qu’avec la diversité au cœur, comme ADN de cette construction. La Corse, qui est un petit peuple, a sa place dans la diversité. Ce qui fait la beauté d’une mosaïque, ce sont autant les petits que les gros morceaux. Cette mosaïque, construite par des siècles d’histoire, doit être le socle de l’Europe qui va s’inscrire dans l’avenir et dans les siècles à-venir.
Propos recueillis par Nicole MARI
50 maires corses soutiennent François Alfonsi !
Une cinquantaine de maires de Corse de toutes tendances politiques ont apporté un soutien personnel à François Alfonsi et à la liste « Régions et Peuples Solidaires » qu’il conduit à l’occasion de l’élection européenne du 25 mai prochain. S’y ajoutent le Conseil municipal d’Osani, les 11 conseillers territoriaux de Femu a Corsica, Paul Félix Benedetti, conseiller territorial d’U Rinnovu, les centaines de conseillers municipaux de Femu a Corsica, I Verdi Corsi et les centaines de personnes, élus ou citoyens, qui ont adressé un message de soutien sur le blog de campagne.
François Simonpietri, maire de ALTAGHJÈ
Marcel Cesari, maire de A RIVENTOSA
Marie-Josée Salvatori, maire de AVAPESSA
Thierry Leca, maire de AZZANA
Anthony Hottier, maire de BARRÈTALI
Gilles Simeoni , maire de BASTIA
Lionel Mortini, maire de BELGUDÈ
Armand Guerra, maire de CÀNARI
Jean-Marcel Bertini, maire de CASTIGLIONE
David Brugioni, maire de CENTURI
Antoine Versini, maire de CRISTINACCE
Jean Jacques Gianni, maire de ÈVISA
Jean Marie Seité, maire de GALERIA
Jean Yves Leandri, maire de GRANACE
Alain Nebbia, maire de LÒPIGNA
Jean Félix Acquaviva, maire de LOZZI
François Benedetti, maire de LUGU DI NAZZA
Dominique Cervoni, maire de LURI
Antoine Martin Massoni, maire de MARIGNANA
Pascal Simeoni, maire de MANSU
Laurence Piazza, maire de MERIA
Stéphane Orsoni, maire de OCHJATANA
Jean Toussaint Morganti, maire de OGLIASTRU
Mireille Boncompagni, maire de OLMETA DI CAPICORSU
Louis Sabini, maire de OLMETA DI TUDA
Fortuné Felicelli, maire de OLMU
Nicolas Rutily, maire de ORTU
Christian Cardi, maire de PARTINELLU
José Poggioli, maire de PATRIMONIU
Pierre Jean Stefani, maire de PEDIPARTINU
René Gattaceca, maire de PENTA ACQUATELLA
Jean Casta, maire de PETRALBA
Francis Mazotti, maire de PINU
Maurice Chiaramonti, maire de POGHJU MEZANA
Jean-Baptiste Casanova, maire de POGHJU DI VÈNACU
Marie-Thérèse Olivesi, maire de SAN NICULAU
Paulu Santu Parigi, maire de SANTA LUCIA DI MERCORIU
Marc Tomi, maire de SANTU PETRU DI TENDA
Jean Paul Rocca Serra, maire de SERRA DI SCUPAMENE
Barthélémy Leca, maire de SERRIERA
Jean Baptiste Sabiani, maire de SOCCIA
Francis Versini, maire de SUVERIA
Angèle Pinelli, maire de U PIGHJOLU
Michel Sorbara, maire de VALLE D’OREZZA
Pierre Pietri, maire de VALLE DI RUSTINU
Charles Bellini, maire de VALLECALE
François Tiberi, maire de VENTÌSERI
Christian Leca, maire de VERU
François Louis Vincensini, maire de VEZZANI
Joseph Pucci, maire de VIGHJANEDDU