Le changement climatique est une réalité à laquelle le monde doit faire face, et les arbres jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les températures en hausse. La Communauté d'agglomération de Bastia (CAB) a récemment mené une étude visant à déterminer comment les arbres peuvent contribuer au rafraîchissement des villes. Le rapport de cette étude, présenté lors du conseil communautaire de la CAB le 18 septembre, offre une vision claire de l'avenir.
Selon les prévisions établies par cette étude, la température dans l'agglomération de Bastia devrait augmenter de deux degrés d'ici 2035 en raison du changement climatique. Les arbres sont identifiés comme une clé essentielle pour empêcher que le territoire ne se transforme en fournaise à ciel ouvert. "L'idée cette étude c'est de voir toute la palette végétale qui est capable de tenir face au changement climatique, souligne Leslie Pellegri, la vice-présidente de la CAB chargée de la transition écologique. A priori, aux environs de 2050, nous aurons à Bastia le climat que connaît Tunis actuellement".
Un modèle prédictif calculé par intelligence artificielle
Pour anticiper au mieux ce bouleversement climatique, les chercheurs chargés de cette étude se sont appuyés sur une intelligence artificielle "Nous avons prédit le climat de Bastia en 2035, aussi bien pour les températures, le vent, la pollution et la sécheresse, affirme Emanuele Barbieri, enseignant-chercheur au département d'économie climatique au sein de la Kedge Business School de Bastia. Cela nous a permis de quantifier la valeur du patrimoine des arbres de la CAB". Pour déterminer cette valeur, les chercheurs ont estimé les services rendus par les arbres. En faisant la somme des profits générés par la réfrigération, l'ombre, la lutte contre la pollution et les fortes pluies, Emanuele Barbieri estime que la présence en ville des 1 000 arbres de l’échantillon permet d'économiser plus de trois millions d’euros par an jusqu’en 2050.
Pour arriver à ce chiffre, l'enseignant-chercheur et son collègue du laboratoire SPE de l'université de Corse, Laurent Capocchy, ont mené des actions sur le terrain durant 20 jours en plaçant des capteurs sur un millier d'arbres à Bastia, principalement des platanes, des Jaracanda, des Melia, des micocouliers et des Grevillea, les cinq espèces les plus représentatives de la zone d'étude. Chacune de ces espèces possède des capacités d'adaptation fortes aux conditions de vie en ville, à l'image du Grevillea, qui vit "aussi bien en Afrique que dans le nord de l'Europe, ce qui lui confère une capacité à vivre dans des environnements changeants. De plus, il génère énormément de fraîcheur, car il émet de l'ombre et crée beaucoup d'humidité", souligne Emanuele Barbieri.
Une chute de température de 18°C
Résultat: au pied des Grevillea installés sur le boulevard Paoli, la température a chuté de 14°C, passant de 36°C sur la chaussée découverte à 22°C à l'ombre. De même, les micocouliers installés sur la place Saint-Nicolas et devant la maire de Bastia ont abaissé la température de 18°C. À titre de comparaison, les bandes blanches installées sur les passages piétons, qui peuvent aussi faire chuter la température du sol grâce au phénomène d'albédo, ne provoquent qu'un refroidissement de 7°C. Les résultats de cette étude apportent des recommandations pour optimiser les îlots de fraîcheur, aussi bien sur le Spassimare, les espaces à faible densité végétale comme la place Saint-Nicolas, ou dans les endroits fortement végétalisés comme le boulevard Paoli.
De plus, la présence des arbres en ville aurait également des conséquences positives sur la pollution urbaine, où ces derniers "agissent comme des tubes aspirants qui captent les polluants au niveau de la chaussée avant de les rejeter plus haut, ce qui participe à la qualité de l'air", indique Leslie Pellegri. D'après les relevés, 80% des polluants sont attrapés par les arbres, et cela montre jusqu'à 97% pour le Grevillea. Un deuxième volet d'étude débutera dans les prochains mois et servira à déterminer le nombre d'arbres à planter dans l'agglomération d'ici 2035 pour conserver des températures soutenables.
Selon les prévisions établies par cette étude, la température dans l'agglomération de Bastia devrait augmenter de deux degrés d'ici 2035 en raison du changement climatique. Les arbres sont identifiés comme une clé essentielle pour empêcher que le territoire ne se transforme en fournaise à ciel ouvert. "L'idée cette étude c'est de voir toute la palette végétale qui est capable de tenir face au changement climatique, souligne Leslie Pellegri, la vice-présidente de la CAB chargée de la transition écologique. A priori, aux environs de 2050, nous aurons à Bastia le climat que connaît Tunis actuellement".
Un modèle prédictif calculé par intelligence artificielle
Pour anticiper au mieux ce bouleversement climatique, les chercheurs chargés de cette étude se sont appuyés sur une intelligence artificielle "Nous avons prédit le climat de Bastia en 2035, aussi bien pour les températures, le vent, la pollution et la sécheresse, affirme Emanuele Barbieri, enseignant-chercheur au département d'économie climatique au sein de la Kedge Business School de Bastia. Cela nous a permis de quantifier la valeur du patrimoine des arbres de la CAB". Pour déterminer cette valeur, les chercheurs ont estimé les services rendus par les arbres. En faisant la somme des profits générés par la réfrigération, l'ombre, la lutte contre la pollution et les fortes pluies, Emanuele Barbieri estime que la présence en ville des 1 000 arbres de l’échantillon permet d'économiser plus de trois millions d’euros par an jusqu’en 2050.
Pour arriver à ce chiffre, l'enseignant-chercheur et son collègue du laboratoire SPE de l'université de Corse, Laurent Capocchy, ont mené des actions sur le terrain durant 20 jours en plaçant des capteurs sur un millier d'arbres à Bastia, principalement des platanes, des Jaracanda, des Melia, des micocouliers et des Grevillea, les cinq espèces les plus représentatives de la zone d'étude. Chacune de ces espèces possède des capacités d'adaptation fortes aux conditions de vie en ville, à l'image du Grevillea, qui vit "aussi bien en Afrique que dans le nord de l'Europe, ce qui lui confère une capacité à vivre dans des environnements changeants. De plus, il génère énormément de fraîcheur, car il émet de l'ombre et crée beaucoup d'humidité", souligne Emanuele Barbieri.
Une chute de température de 18°C
Résultat: au pied des Grevillea installés sur le boulevard Paoli, la température a chuté de 14°C, passant de 36°C sur la chaussée découverte à 22°C à l'ombre. De même, les micocouliers installés sur la place Saint-Nicolas et devant la maire de Bastia ont abaissé la température de 18°C. À titre de comparaison, les bandes blanches installées sur les passages piétons, qui peuvent aussi faire chuter la température du sol grâce au phénomène d'albédo, ne provoquent qu'un refroidissement de 7°C. Les résultats de cette étude apportent des recommandations pour optimiser les îlots de fraîcheur, aussi bien sur le Spassimare, les espaces à faible densité végétale comme la place Saint-Nicolas, ou dans les endroits fortement végétalisés comme le boulevard Paoli.
De plus, la présence des arbres en ville aurait également des conséquences positives sur la pollution urbaine, où ces derniers "agissent comme des tubes aspirants qui captent les polluants au niveau de la chaussée avant de les rejeter plus haut, ce qui participe à la qualité de l'air", indique Leslie Pellegri. D'après les relevés, 80% des polluants sont attrapés par les arbres, et cela montre jusqu'à 97% pour le Grevillea. Un deuxième volet d'étude débutera dans les prochains mois et servira à déterminer le nombre d'arbres à planter dans l'agglomération d'ici 2035 pour conserver des températures soutenables.