
L’entrée en vigueur, le 1er mars, de la hausse des tarifs aériens pour les territoires insulaires suscite une levée de boucliers parmi les élus corses. François-Xavier Ceccoli, député de la Haute-Corse, s’insurge contre une décision « inacceptable », qui, selon lui, « va peser sur nos populations, contraintes de se déplacer par voie aérienne, en plus de pénaliser nos destinations touristiques, dont l’accès sera renchéri ».
Avec Xavier Lacombe, député de la première circonscription de Corse-du-Sud, et le sénateur Jean-Jacques Panunzi, il a cosigné un courrier adressé à la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, aux côtés d’autres parlementaires ultra-marins. Ils rappellent que « le vote du Parlement, acquis grâce à un important travail parlementaire, était pourtant sans ambiguïté : cette hausse ne devait pas s’appliquer à notre île et aux Outre-mer ».
Les élus dénoncent une décision prise « unilatéralement » par les services du ministère, qui ont choisi d’anticiper une éventuelle « incompatibilité avec le droit communautaire ». Une anticipation jugée infondée par les parlementaires corses et ultra-marins, qui estiment au contraire qu’une validation de cette exonération par l’Union européenne permettrait « de créer une jurisprudence conforme à la volonté du Parlement, ouvrant ainsi la voie à une reconnaissance durable des spécificités de nos territoires ».
Autre point de discorde : la proposition avancée par l’État de compenser cette hausse en utilisant les enveloppes de dotation de continuité territoriale. Un recours tout aussi contesté par François-Xavier Ceccoli et ses collègues, qui jugent cette alternative « inacceptable », estimant que « ces fonds n’ont pas vocation à pallier des hausses de fiscalité décidées par l’État ».
Les élus corses et ultra-marins demandent au gouvernement de revenir sur cette mesure et de reconnaître la particularité des territoires insulaires en matière de transports.