Biagio Palazzola en 1964 sur le boulevard Paoli avec Antoine Adolfini à sa droite encadré par les frères Ferralis, Aldo et Gino
"Have a nice week-end et a prestu après 59 ans. Ciao for now."
Biagio s'exprimait encore de la sorte il y a quelques semaines sur Facebook en se réjouissant, de la perspective de retrouver une ville, une région et des amis qu'il n'a jamais oubliés.
Ce samedi attablé à la terrasse du "Bar Mimi", siège historique de l'Étoile Filante Bastiaise dans le quartier de la place d'armes de Bastia, il mélangeait toujours les 3 langues pour raconter en compagnie de son épouse Jeanette, Raymond Mei et Marius Muraccioli et les amis d'enfance retrouvés, ses... 60 années passées loin de sa ville et de la Corse.
Ici on lui rappelle ses exploits balle au pied, cette anecdote au cours de laquelle Jojo Malpelli, entraîneur emblématique l'Étoile est entré sur le terrain pour lui donner l'accolade après qu'il ait de façon magistrale trompé le gardien adverse au cours d'un match, ou encore ses exploits à vélo entre Bastia et Cardo.
Avec un bel enthousiasme, Biago Palazzolo, qui ouvre ses oreilles et écarte ses yeux autant qu'il peut pour ne rien manquer de Bastia et de la Haute-Ville qu'il retrouve avec un plaisir non dissimulé, s'étonne de ne plus retrouver l'aire de jeu de la place d'Armes - le stadium dit il en français avec un fort accent anglais - où il a usé une multitude de paires de chaussures à vouloir imiter Francis Muraccioli son idole. "J'ai voulu faire comme lui. Et aujourd'hui, tant il était exceptionnel pour moi, j'apprends à mes petits-enfants tous les gestes dont je me suis inspiré".
Instant émotion quand, à l'invitation de Raymond Mei et Marius Muraccioli l'invitent à refaire le parcours de la place d'Armes au numéro 11 de la rue Saint-Joseph où il vivait encore il y 59 ans. Photo, vidéo avec commentaire en anglais pour ses 3 enfants et 8 petits-enfants marquent cette pause qui fera sans doute l'objet de maints commentaires à son retour à Toronto.
Mais si ce passé là, restera gravé à jamais dans la mémoire du Bastiais de Toronto, le football, véritable, fil rouge d'une confession qui s'opère exclusivement en Français, n'est jamais loin.
À Saint-Joseph il pose la question de savoir si le plateau du collège, où là aussi il a usé bien des chaussures, existe encore, puis après s'être inquiété du lavoir de Ficajola, dont il a eu du mal à reconnaître la plage, il explique comment, après son départ pour le Canada, il a été tout près de pratiquer ce foot, pour lequel il était extraordinairement doué, de l'autre côté de la frontière à New York ! Mais le transfert pourtant acquis n'a jamais pu se réaliser : l'administration américaine s'y est opposée à la toute dernière minute.
C'est ainsi que Biago a fait une croix sur ses ambitions de footballeur.
Chemin faisant lors de ce pèlerinage Sanghjisipannu si Biago relève encore avec regret que l'autre plage - celle de la place d'Armes - a été rayée de la carte, il s'émerveille du spectacle qu'offre la mer Tyrrhénienne depuis l'Altu di Piazza d'À.
"Vous avez la chance d'avoir tout cela sous vos yeux en permanence, vous ne savez presque plus l'apprécier".
Biagio s'exprimait encore de la sorte il y a quelques semaines sur Facebook en se réjouissant, de la perspective de retrouver une ville, une région et des amis qu'il n'a jamais oubliés.
Ce samedi attablé à la terrasse du "Bar Mimi", siège historique de l'Étoile Filante Bastiaise dans le quartier de la place d'armes de Bastia, il mélangeait toujours les 3 langues pour raconter en compagnie de son épouse Jeanette, Raymond Mei et Marius Muraccioli et les amis d'enfance retrouvés, ses... 60 années passées loin de sa ville et de la Corse.
Ici on lui rappelle ses exploits balle au pied, cette anecdote au cours de laquelle Jojo Malpelli, entraîneur emblématique l'Étoile est entré sur le terrain pour lui donner l'accolade après qu'il ait de façon magistrale trompé le gardien adverse au cours d'un match, ou encore ses exploits à vélo entre Bastia et Cardo.
Avec un bel enthousiasme, Biago Palazzolo, qui ouvre ses oreilles et écarte ses yeux autant qu'il peut pour ne rien manquer de Bastia et de la Haute-Ville qu'il retrouve avec un plaisir non dissimulé, s'étonne de ne plus retrouver l'aire de jeu de la place d'Armes - le stadium dit il en français avec un fort accent anglais - où il a usé une multitude de paires de chaussures à vouloir imiter Francis Muraccioli son idole. "J'ai voulu faire comme lui. Et aujourd'hui, tant il était exceptionnel pour moi, j'apprends à mes petits-enfants tous les gestes dont je me suis inspiré".
Instant émotion quand, à l'invitation de Raymond Mei et Marius Muraccioli l'invitent à refaire le parcours de la place d'Armes au numéro 11 de la rue Saint-Joseph où il vivait encore il y 59 ans. Photo, vidéo avec commentaire en anglais pour ses 3 enfants et 8 petits-enfants marquent cette pause qui fera sans doute l'objet de maints commentaires à son retour à Toronto.
Mais si ce passé là, restera gravé à jamais dans la mémoire du Bastiais de Toronto, le football, véritable, fil rouge d'une confession qui s'opère exclusivement en Français, n'est jamais loin.
À Saint-Joseph il pose la question de savoir si le plateau du collège, où là aussi il a usé bien des chaussures, existe encore, puis après s'être inquiété du lavoir de Ficajola, dont il a eu du mal à reconnaître la plage, il explique comment, après son départ pour le Canada, il a été tout près de pratiquer ce foot, pour lequel il était extraordinairement doué, de l'autre côté de la frontière à New York ! Mais le transfert pourtant acquis n'a jamais pu se réaliser : l'administration américaine s'y est opposée à la toute dernière minute.
C'est ainsi que Biago a fait une croix sur ses ambitions de footballeur.
Chemin faisant lors de ce pèlerinage Sanghjisipannu si Biago relève encore avec regret que l'autre plage - celle de la place d'Armes - a été rayée de la carte, il s'émerveille du spectacle qu'offre la mer Tyrrhénienne depuis l'Altu di Piazza d'À.
"Vous avez la chance d'avoir tout cela sous vos yeux en permanence, vous ne savez presque plus l'apprécier".
Le football, Bastia, la Corse et les amis, inoubliables
Quand en 1965 Biago s'en va rejoindre sa famille au Canada, il va être confronté à un environnement bien différent de celui de Bastia et de la Corse.
L'homme s'y est certes adapté, mais près de 60 ans plus tard il se rappelle combien Bastia, la Corse, les amis et le football lui ont manqué.
"Le déracinement est la plus grosse difficulté à surmonter."
Mais il fallut bien en passer par là.
Pour autant Biago, détourné du football de haut niveau vers lequel il pouvait prétendre se diriger, a toujours gardé dans un coin de sa tête Bastia et ses amis avec lesquels, à la faveur de Facebook et du groupe Terranuvacci qu'il anime à présent avec Raymond Mei notamment, il a renoué il y a quelques années.
Échanges de photos et de souvenirs ont fini par convaincre Biago Palazzolo de remettre le cap sur Bastia et la Corse durant une bonne semaine.
De quoi amonceler bien des souvenirs pour couler encore de nombreux jours heureux avec Jeanette, à commencer par ceux qu'il fixera à jamais dans sa mémoire ce dimanche à Murato.
L'homme s'y est certes adapté, mais près de 60 ans plus tard il se rappelle combien Bastia, la Corse, les amis et le football lui ont manqué.
"Le déracinement est la plus grosse difficulté à surmonter."
Mais il fallut bien en passer par là.
Pour autant Biago, détourné du football de haut niveau vers lequel il pouvait prétendre se diriger, a toujours gardé dans un coin de sa tête Bastia et ses amis avec lesquels, à la faveur de Facebook et du groupe Terranuvacci qu'il anime à présent avec Raymond Mei notamment, il a renoué il y a quelques années.
Échanges de photos et de souvenirs ont fini par convaincre Biago Palazzolo de remettre le cap sur Bastia et la Corse durant une bonne semaine.
De quoi amonceler bien des souvenirs pour couler encore de nombreux jours heureux avec Jeanette, à commencer par ceux qu'il fixera à jamais dans sa mémoire ce dimanche à Murato.
Jeannette et Biago Palazzolo devant le bar "Mimi" à Bastia : souvenirs, souvenirs