Son père, juge de la cour suprême d’Écosse, imaginait pour lui une brillante carrière d’avocat. Mais James Boswell ne rêvait que d’aventure et de littérature, aspirant à devenir un auteur en vue et à fréquenter les plus grands de l’époque, à l’instar de Voltaire ou Rousseau. C’est ainsi que dans le cadre d’un grand tour d’Europe, ce jeune aristocrate écossais arriva en Corse. Un voyage d’où il ramènera une amitié inébranlable avec Pascal Paoli, et un best-seller, An Account of Corsica qui contribua à faire connaitre la cause des Corses et l’action du général de la Nation. C’est ce parcours exceptionnel que le réalisateur insulaire Lionel Dumas-Perini a entendu immortaliser à l’écran en réalisant James « Corsica » Boswell, un documentaire de 52 minutes sur celui qui est aujourd’hui considéré comme le père de la biographie moderne.
« Pendant qu’on travaillait sur Paoliwood, notre série précédente dans laquelle on raconte comment on part chercher un réalisateur américain pour faire un film sur Pascal Paoli, on s’est intéressé à ce personnage clef dont on connaissait tous un peu le nom, mais sans trop connaître l’histoire. On s’est rendu compte qu’il ferait un très bon personnage de film et cela nous a donné envie de faire un documentaire », explique le réalisateur en notant que très peu de choses ont été faites sur James Boswell. Et a fortiori sur son voyage sur notre île. « Les Écossais ne connaissent pas du tout son passage en Corse », constate-t-il, « Là-bas, il est connu avant tout comme biographe de Samuel Johnson qui est une figure littéraire britannique emblématique ».
« Pendant qu’on travaillait sur Paoliwood, notre série précédente dans laquelle on raconte comment on part chercher un réalisateur américain pour faire un film sur Pascal Paoli, on s’est intéressé à ce personnage clef dont on connaissait tous un peu le nom, mais sans trop connaître l’histoire. On s’est rendu compte qu’il ferait un très bon personnage de film et cela nous a donné envie de faire un documentaire », explique le réalisateur en notant que très peu de choses ont été faites sur James Boswell. Et a fortiori sur son voyage sur notre île. « Les Écossais ne connaissent pas du tout son passage en Corse », constate-t-il, « Là-bas, il est connu avant tout comme biographe de Samuel Johnson qui est une figure littéraire britannique emblématique ».
Pourtant, comme s’astreint à le raconter Lionel Dumas-Perini, c’est bien ce séjour qui a changé la vie du jeune Écossais. Sur les conseils de l’auteur du Contrat Social qu’il rencontre lors d’un passage en Suisse et qui lui parle d’une « petite île qui un jour étonnera l’Europe », James Boswell prend la mer depuis Livourne à l’automne 1765 et découvre la République corse, autoproclamée dix ans plus, affirmant par la même occasion son indépendance vis-à-vis de la république de Gênes. L’Écossais est aussitôt séduit par le modèle adopté par Pascal Paoli et ses partisans, axé autour de ce qui est souvent considéré comme la première constitution démocratique de l’histoire moderne. Dans son « état des lieux de la Corse », c’est cette société novatrice directement inspirée des Lumières qu’il s’emploie à compter et à faire connaître, jusqu’à, dit-on, inspirer directement les révolutionnaires américains. Mais la deuxième partie d’An Account of Corsica, Journal of a Tour to Corsica, qui prend la forme d’un récit de voyage très novateur pour l’époque, va aussi fasciner le public et commencer à faire la renommée de l’auteur. « C’est un livre qui m’a toujours fasciné. Je l’ai lu il y a une quinzaine d’années et je l’ai toujours gardé dans un coin de ma tête », confie Lionel Dumas-Perini.
Pour retracer le parcours de ce personnage hors du commun, le réalisateur a mené un travail de fourmi entre la Corse et l’Écosse, pendant plus d’une année de travail. En résulte un documentaire rythmé, oscillant entre des passages de reconstitution historique et des interviews de spécialistes de James Boswell comme Gordon Turnbull, professeur d’histoire et littérature à Yale, Andrew O’Hagen, romancier écossais, ou encore James et Caroline Knox, qui organisent le Boswell Book Festival, consacré à l’auteur. Au niveau corse, Lionel Dumas-Perini s’est aussi appuyé sur des pointures de cette époque des Lumières sur l’île tel que les historiens Francis Beretti, qui a consacré une grande partie de son travail à James Boswell, et Michel Vergé-Franceschi, ou encore l’animateur de RCFM Marc’Andria Castellani. Et pour ce premier documentaire intégralement produit et réalisé par Pimento Prod, Lionel Dumas-Perini a aussi voulu peaufiner le moindre détail. « Pour les phases de reconstitution, nous avons souhaité reprendre Ben Kerfoot, qui est le même acteur qu’avait choisi Rinatu Frassati dans les Exilés pour interpréter James Boswell. Cela nous tenait à cœur qu’à l’écran il n’y ait qu’un Boswell. Nous avons gardé le même costume afin qu’il y ait une continuité », glisse-t-il.
Savoir + :
James « Corsica » Boswell sera diffusé en avant-première au centre culturel Alb’Oru dans le cadre du festival Arte Mare ce vendredi 4 octobre à 16h. Il est ensuite programmé en deuxième partie de soirée le vendredi 8 novembre, sur France 3 Corse Via Stella.
Pour retracer le parcours de ce personnage hors du commun, le réalisateur a mené un travail de fourmi entre la Corse et l’Écosse, pendant plus d’une année de travail. En résulte un documentaire rythmé, oscillant entre des passages de reconstitution historique et des interviews de spécialistes de James Boswell comme Gordon Turnbull, professeur d’histoire et littérature à Yale, Andrew O’Hagen, romancier écossais, ou encore James et Caroline Knox, qui organisent le Boswell Book Festival, consacré à l’auteur. Au niveau corse, Lionel Dumas-Perini s’est aussi appuyé sur des pointures de cette époque des Lumières sur l’île tel que les historiens Francis Beretti, qui a consacré une grande partie de son travail à James Boswell, et Michel Vergé-Franceschi, ou encore l’animateur de RCFM Marc’Andria Castellani. Et pour ce premier documentaire intégralement produit et réalisé par Pimento Prod, Lionel Dumas-Perini a aussi voulu peaufiner le moindre détail. « Pour les phases de reconstitution, nous avons souhaité reprendre Ben Kerfoot, qui est le même acteur qu’avait choisi Rinatu Frassati dans les Exilés pour interpréter James Boswell. Cela nous tenait à cœur qu’à l’écran il n’y ait qu’un Boswell. Nous avons gardé le même costume afin qu’il y ait une continuité », glisse-t-il.
Savoir + :
James « Corsica » Boswell sera diffusé en avant-première au centre culturel Alb’Oru dans le cadre du festival Arte Mare ce vendredi 4 octobre à 16h. Il est ensuite programmé en deuxième partie de soirée le vendredi 8 novembre, sur France 3 Corse Via Stella.