J'ai passé le week-end à glander en pyjama. Effrayée par ce qui se passait en Italie, avec ses 2 000 morts et ses hôpitaux à l'agonie. J'ai préféré bronzer sur ma terrasse plutôt que rejoindre mes amis dans un bar bondé.
Jamais je n'aurais pensé que la fin de semaine coïncidant avec le premier tour des municipales (on parlait que de ça au fait) aurait été notre dernier jour de liberté.
Dimanche soir la rumeur d'un confinement était bien réelle. Je recevais SMS et WhatsApp à profusion mais je ne pensais pas que des mesures aussi drastiques entreraient en vigueur aussi rapidement.
Après le discours de Macron, mon employeur m'a rapidement appelée pour me proposer du télétravail (que mon entreprise avait déjà commencé à mettre en place la semaine dernière.) Ma mère m'a appelé pour me proposer de la rejoindre au village mais, principe de précaution oblige, je lui ai dit que j'allais rester à Bastia.
Mes parents étant âgés j'avais, bien sûr, peur de leur transmettre le coronavirus, le Covid-19, ce nouveau colocataire dont on veut vite se débarrasser.
Dilemmes et stress
J'ai passé la nuit à stresser. Vous aussi ?
Je me suis vite habillée pour aller faire mes courses et passer à la pharmacie une dernière fois avant le confinement.
Une folle envie de glace
Oui, je sais, c'est inutile de faire trop de provisions mais on a peur et la peur c'est un sentiment humain...et moi j'avais peur d'avoir faim et j'avais une folle envie de glace au chocolat donc j'ai patiemment attendu mon tour pour rentrer dans un supermarché aux portes de la ville et j'ai acheté quatre paquets de glaces et des chips avec des pâtes et des salades pour faire face à ces 15 jours - c'est un minimum - de solitude et confinement.
J'ai écouté plein de conseils, ceux d'experts disant d'appeler les amis, la familles, les proches pour ne pas rompre le lien social et briser l'isolement...mais a t-on vraiment envie de parler de Covid - 19 à longueur de journée ?
Alors j'ai regardé la télé mais là aussi...l'angoisse des chiffres, du nombre de décès...
Vers 17 heures je me suis mise un peu sur les réseaux sociaux attendant impatiente qu'un media corse me communique le nombre de cas positifs de la journée sur l'ile.
Je suis ensuite sortie pour courir même si je me demandais si on avait le droit de s'éloigner de son domicile....
Comme une aventurière j'ai fait le tour de mon quartier, la Citadelle, en courant et j'ai rejoint le vieux port et j'étais fière, très fière même, de constater que les Bastiais avaient joué le jeu et qu'ils étaient bien tous chez eux....
Photo à l'appui : les rues étaient désertes.
#restezchezvous
Bonne quarantaine à tous...
Pour nous écrire ou témoigner en photos ou en vidéos : corsenetinfos@gmail.com
Jamais je n'aurais pensé que la fin de semaine coïncidant avec le premier tour des municipales (on parlait que de ça au fait) aurait été notre dernier jour de liberté.
Dimanche soir la rumeur d'un confinement était bien réelle. Je recevais SMS et WhatsApp à profusion mais je ne pensais pas que des mesures aussi drastiques entreraient en vigueur aussi rapidement.
Après le discours de Macron, mon employeur m'a rapidement appelée pour me proposer du télétravail (que mon entreprise avait déjà commencé à mettre en place la semaine dernière.) Ma mère m'a appelé pour me proposer de la rejoindre au village mais, principe de précaution oblige, je lui ai dit que j'allais rester à Bastia.
Mes parents étant âgés j'avais, bien sûr, peur de leur transmettre le coronavirus, le Covid-19, ce nouveau colocataire dont on veut vite se débarrasser.
Dilemmes et stress
J'ai passé la nuit à stresser. Vous aussi ?
- Et si je vais mourir pendant la quatorzaine, aurais-je droit à un enterrement ?
- Si mes parents faisaient un malaise pourrais-je aller les voir ?
- Est-ce que je pourrais continuer à courir sur le Spassimare ?
- Reverrais-je mes neveux ?
- Mourrons-nous tous ?
- En Afrique a ton fait des test aux gens ?
- Nous dit-on toute la vérité ?
- Comment vais-je prouver que je vais faire mes courses aux flics ?
Je me suis vite habillée pour aller faire mes courses et passer à la pharmacie une dernière fois avant le confinement.
Une folle envie de glace
Oui, je sais, c'est inutile de faire trop de provisions mais on a peur et la peur c'est un sentiment humain...et moi j'avais peur d'avoir faim et j'avais une folle envie de glace au chocolat donc j'ai patiemment attendu mon tour pour rentrer dans un supermarché aux portes de la ville et j'ai acheté quatre paquets de glaces et des chips avec des pâtes et des salades pour faire face à ces 15 jours - c'est un minimum - de solitude et confinement.
J'ai écouté plein de conseils, ceux d'experts disant d'appeler les amis, la familles, les proches pour ne pas rompre le lien social et briser l'isolement...mais a t-on vraiment envie de parler de Covid - 19 à longueur de journée ?
Alors j'ai regardé la télé mais là aussi...l'angoisse des chiffres, du nombre de décès...
Vers 17 heures je me suis mise un peu sur les réseaux sociaux attendant impatiente qu'un media corse me communique le nombre de cas positifs de la journée sur l'ile.
Je suis ensuite sortie pour courir même si je me demandais si on avait le droit de s'éloigner de son domicile....
Comme une aventurière j'ai fait le tour de mon quartier, la Citadelle, en courant et j'ai rejoint le vieux port et j'étais fière, très fière même, de constater que les Bastiais avaient joué le jeu et qu'ils étaient bien tous chez eux....
Photo à l'appui : les rues étaient désertes.
#restezchezvous
Bonne quarantaine à tous...
Pour nous écrire ou témoigner en photos ou en vidéos : corsenetinfos@gmail.com