494 km. La feuille de route de Pierlouis Leydier est formelle, c’est la distance qui sépare la pointe du cap Corse des falaises de Bonifacio. Le jeune Sartenais (21 ans) n’a pas pris le chemin le plus court, puisqu’il est passé par l’ouest de la Corse. De Barcaggio à Cargese, de Cargese à Bonifacio en traversant Cannelle, Casta, Sant’Ambrogiu, Galeria, Serriera, Ajaccio, Serra di Ferro et Sartene... Pierlouis Leydier a avalé quantité de bitume, mais il en a surtout pris plein les yeux devant tant de beautés littorales.
"Découvrir mon île de fond en comble"
Pierlouis ne se qualifie pas de sportif invétéré : « Je n’ai pas la meilleure hygiène de vie, car je suis étudiant à Corte », rit celui qui vient de terminer son master 1 en sciences de l’eau et de l’environnement. Mais entre deux cours (et quelques soirées), il a tout de même trouvé le temps de s'entraîner quatre fois par semaine pour préparer son défi. « Cela fait seulement deux ans que je cours. J’ai commencé à m’y mettre pour maigrir. Et l’an dernier, j’ai fait le GR en autonomie, en six jours. »
Galvanisé par ce premier défi montagne, le jeune corse s’est ensuite senti d’humeur côtière : « Mon but, c’était de découvrir mon île de fond en comble. » Il raconte comment il s’est décidé : « C’était en novembre, j’étais à Corte, malade, je ne pouvais pas m’entraîner. Et j’ai vu sur Tiktok qu’un type avait fait Paris-Marseille en courant. Je me suis dit que j’allais faire pareil, mais en Corse. » Un tour de Corse l’a d’abord tenté, mais la perspective d’enquiller les longues lignes droites de la Plaine orientale l’ont convaincu de rester à l’ouest.
"Découvrir mon île de fond en comble"
Pierlouis ne se qualifie pas de sportif invétéré : « Je n’ai pas la meilleure hygiène de vie, car je suis étudiant à Corte », rit celui qui vient de terminer son master 1 en sciences de l’eau et de l’environnement. Mais entre deux cours (et quelques soirées), il a tout de même trouvé le temps de s'entraîner quatre fois par semaine pour préparer son défi. « Cela fait seulement deux ans que je cours. J’ai commencé à m’y mettre pour maigrir. Et l’an dernier, j’ai fait le GR en autonomie, en six jours. »
Galvanisé par ce premier défi montagne, le jeune corse s’est ensuite senti d’humeur côtière : « Mon but, c’était de découvrir mon île de fond en comble. » Il raconte comment il s’est décidé : « C’était en novembre, j’étais à Corte, malade, je ne pouvais pas m’entraîner. Et j’ai vu sur Tiktok qu’un type avait fait Paris-Marseille en courant. Je me suis dit que j’allais faire pareil, mais en Corse. » Un tour de Corse l’a d’abord tenté, mais la perspective d’enquiller les longues lignes droites de la Plaine orientale l’ont convaincu de rester à l’ouest.
En parcourant une moyenne de 50 km par jour, Pierlouis pouvait bien s'autoriser quelques pauses pour admirer le paysage.
Et le 20 mai, c’était le grand départ à Barcaggio. Lors de chacune des dix étapes, Pierlouis -« Pilou 2A » pour ses amis et supporters sur Instagram – s’est fait suivre comme son ombre par son père Armand, en vélo et camionnette. Le papa, aujourd’hui âgé de 72 ans, est un ancien maître-nageur, qui a notamment rallié la Sardaigne à la nage. Mais le papa fier ne veut surtout pas parler de lui : « C’est le défi de mon fils », recadre-t-il. Et c’est admiratif qu’il l’a accompagné, de bout en bout « : Pierlouis, c’est une machine de guerre. Il a géré ses efforts avec sérieux et ça a payé. Pourtant, il n’avait pas envie de repartir hier (mercredi) matin. Mais il a fini en sprintant à 13 à l’heure au phare de Pertusato ! »
"C'est qui ce fou ?"
En bord de route, il ne passe pas inaperçu avec les nombreuses pancartes "D'una punta a l'altra" que son père ne manque pas d'afficher pour faire connaître le défi en cours, mais aussi (surtout ?) pour mieux protéger son fils des automobilistes trop pressés. Pierlouis croise des copains, sa famille. Ou d’illustres inconnus : « Je voyais tout le temps des gens regarder dans leur rétroviseur, l’air de se dire : "c’est qui ce fou ?" Un jour, des Allemands m’ont klaxonné en me dépassant. Je les ai retrouvés un peu plus loin. Ils avaient fait des panneaux pour m’encourager ! »
Son finish à Bonifacio restera gravé dans sa mémoire : « Je venais de laisser un bout de mon âme dans la ligne droite avant Bonif’. Et arrivé au phare de Pertusato, j’ai tapé un sprint. Une copine me filmait, j’avais la musique à bloc dans les oreilles. C’était dingue. » Pour l’an prochain, le jeune Sartenais à une petite idée pour son nouveau défi : « Je veux faire du trail. » Peu de risques de le voir quitter la Corse, donc...
"C'est qui ce fou ?"
En bord de route, il ne passe pas inaperçu avec les nombreuses pancartes "D'una punta a l'altra" que son père ne manque pas d'afficher pour faire connaître le défi en cours, mais aussi (surtout ?) pour mieux protéger son fils des automobilistes trop pressés. Pierlouis croise des copains, sa famille. Ou d’illustres inconnus : « Je voyais tout le temps des gens regarder dans leur rétroviseur, l’air de se dire : "c’est qui ce fou ?" Un jour, des Allemands m’ont klaxonné en me dépassant. Je les ai retrouvés un peu plus loin. Ils avaient fait des panneaux pour m’encourager ! »
Son finish à Bonifacio restera gravé dans sa mémoire : « Je venais de laisser un bout de mon âme dans la ligne droite avant Bonif’. Et arrivé au phare de Pertusato, j’ai tapé un sprint. Une copine me filmait, j’avais la musique à bloc dans les oreilles. C’était dingue. » Pour l’an prochain, le jeune Sartenais à une petite idée pour son nouveau défi : « Je veux faire du trail. » Peu de risques de le voir quitter la Corse, donc...