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La réaction de François-Xavier Ceccoli après sa victoire au second tour des élections législatives


Rose Casado le Dimanche 7 Juillet 2024 à 23:08

Dimanche 7 juillet, lors du deuxième tour des élections législatives anticipées, c'est François-Xavier Ceccoli qui s'est imposé face à Jean-Félix Acquaviva dans la deuxième circonscription de Haute-Corse avec 54,48% du suffrage. Après l'annonce des résultats, le nouveau député a assuré vouloir siéger au côté de sa famille d'origine des Républicains.



Vous sortez gagnant aujourd'hui de ce tour contre Jean-Félix Acquaviva. Qu'est-ce que vous retenez de votre victoire ?
Une élection difficile. La deuxième semaine a été agitée.Il y a eu beaucoup de polémiques, notamment sur les réseaux sociaux, avec des choses pas toujours agréables à vivre pour la famille qui vous accompagne, pour les amis… Cette élection a été compliquée. Mais la victoire fait plaisir et honore par rapport aux gens qui vous font confiance. Aussi, je voudrais avoir un petit mot pour Jean-Félix Aquaviva qui, comme moi, a mené ce combat et qui en plus a fait face au deuil de son père dans cette élection. Ça n'a pas dû rendre les choses faciles pour lui.

Sur le contexte national, on y voit un peu plus clair désormais. C'est le nouveau Front populaire qui arrive en tête. Mais selon vous, une alliance entre Les Républicains et Ensemble, pour faire basculer vers une majorité relative pourrait-il être la grosse négociation des jours à venir ? 
Je n'en ai pas la moindre idée, pour être tout à fait clair. Je n'y vois pas du tout très clair. C'est vrai que c'est très compliqué d'imaginer ce qui peut se passer. Je crois que nous allons être dans une situation complexe parce qu'il y a ces trois groupes (Ensemble, Nouveau front populaire, Rassemblent national), d'importance forte. De plus, chacun d'entre eux comporte des sous-groupes. Le Front populaire comporte des députés que j'estime tout à fait respectables et avec qui on pourrait travailler comme le Parti Socialiste. Mais à l'aile gauche, il y a des gens de La France Insoumise, dont certains sont fichiers S avec qui il est hors de question de s'asseoir. C'est donc compliqué de répondre, mais je retiens cependant deux choses. D'abord, nous avons nos convictions et il faudra les faire valoir. À côté de ça, il faudra quand même que le pays avance, donc il va y avoir des discussions, à mon avis, complexes. Au moment où je vous parle, je suis bien incapable de vous dire comment tout ça va évoluer. Je pense d'ailleurs que je ne suis pas le seul.

C'était espéré pour la droite, ce soir, d'avoir la possibilité d'obtenir une majorité ?
Il y a 15 jours, c'était complètement inespéré. Mais quelle est la chance de la droite pour avoir une soixantaine d'élus ? - Ce qui n'a rien non plus de remarquable… - C'est qu'elle a cet ancrage territorial qui lui permet, tant bien que mal d'avoir un certain nombre d'élus. En-tout-cas, je fais partie des gens qui sont plutôt contents, vu le contexte extrêmement nocif, de retrouver à peu ou prou le même nombre de députés qu'avant l'élection. Je vais siéger - si je devais faire une analogie nationaliste dans le LR Canal Historique - en clair, celui de Lauren Wauquiez, celui de Bruno Retailleau, celui de François-Xavier Bellamy, dans ma famille d'origine. J'espère qu'il y aura un moment où tous les LR pourront se retrouver aussi.


Quel est le mot que vous voulez dire aux électeurs du Rassemblement national qui vous ont fait confiance ce soir et aux autres électeurs qui pourraient avoir peur du soutien que vous apportait le RN ?
Je n'ai rien à dire sur ce sujet. Aujourd'hui, je crois que malheureusement, il va falloir arrêter de mettre au banc de la société des électeurs. J'ai le sentiment qu'il est demandé au RN de se justifier, contrairement au NFP. Ça ne tient plus la route. Vous n'avez pas posé la question à Mr Akoï pour savoir s'il avait été élu avec les voix de LFI. À un moment donné, il faut accepter les électeurs comme ils sont et il faut accepter les gens qui vous font confiance. On ne peut pas l'accepter. J'ai plus de 20 000 électeurs de la deuxième circonscription qui m'ont fait confiance, et c'est à moi d'honorer leur confiance, en tout cas pour écouter ce qu'ils ont à dire. Ensuite, je répondrai à ma manière, mais je les écouterai.