Si la reprise de Bastia aux Allemands le 4 octobre 1943 scelle la Libération totale de la Corse, les combats pour la liberté dans l'île duraient depuis le 8 septembre. Mais comme l'a rappelé Sixte Ugolini dans son discours vibrant et puissant, tenu ce mercredi matin au pied du Monument aux Morts de la place Saint-Nicolas, "la Corse était prête à la Résistance depuis longtemps déjà. En fait, la Résistance a commencé avec la naissance du fascisme lui-même", a soutenu l'ancien avocat, aujourd'hui président de l'Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance en Corse. Une date, celle du 4 décembre 1938, étaye ses propos : "Nous jurons de vivre et de mourir français", prêtèrent serment des milliers de Corse à Bastia. "Cette promesse, l'envahisseur n'était pas là pour l'entendre, mais il en a fait la douloureuse expérience de son accomplissement", a salué Patricia Mirallès.
Jean Nicoli, Fred Scamaroni, tant d'autres héros de la Résistance corse étaient morts en ce 4 octobre 1943, mais leur contribution à ce qu'ils n'auront jamais connu, est aujourd'hui unanimement reconnue. "La Libération de la Corse, par les Corses eux-mêmes, est le premier succès de grande ampleur de la Résistance française, a poursuivi la secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants. Comme Jean Moulin, Fred Scamaroni avait été mandaté par le général De Gaulle pour unifier les réseaux de la Résistance. Ils aimaient la République plus que leur propre vie."
L'hommage aux goumiers marocains
Libérée une première fois le 9 septembre 1943, Bastia fut reprise par l'occupant allemand. C'est alors que les tirailleurs et goumiers marocains sont intervenus, passant par le col de Teghime pour reprendre Bastia au matin du 4 octobre. "N'oublions pas que nous ne serions pas là aujourd'hui si les tirailleurs et goumiers n'avaient pas été là pour défendre ce pays dont ils espéraient tant", a déclaré Patricia Mirallès, devant la consule générale du Maroc et les représentants d'associations patriotiques.
La Prière des goumiers, a été lue en français, arabe et corse, notamment par des élèves du collège bastiais Simon Vinciguerra, invités à la cérémonie de commémoration. "Remplis d'une lumière unique, leurs yeux se sont fermés aux brumes d'Occident ", dit la prière. "Aussi, lorsque je lis sur nos murs certaines phrases, "Arabi Fora", j'ai mal à ma Corse", fustige Sixte Ugolini. "L'oubli, cet assassin des mémoires, reprend-il. Mais dans nos mémoires, reste le passé, cette période de notre histoire écrite par le peuple en résistance et par ces soldats venus de loin apporter aux patriotes corses ce qui leur manquait : la force d'une armée."
En ce quatre-vingtième anniversaire de la Libération, il reste à mettre en œuvre la perpétuation de la mémoire. "Nous honorons aujourd'hui un contrat de vigilance entre générations, confirme Patricia Mirallès. Il faut indiquer aux nouvelles générations que la mémoire est un aiguillon, une boussole leur plus précieux héritage." Pour Lauda Guidicelli, "l'histoire s'apprend et elle doit aussi se retenir", abonde la conseillère exécutive à l'Assemblée de Corse, en charge de la jeunesse.
Jean Nicoli, Fred Scamaroni, tant d'autres héros de la Résistance corse étaient morts en ce 4 octobre 1943, mais leur contribution à ce qu'ils n'auront jamais connu, est aujourd'hui unanimement reconnue. "La Libération de la Corse, par les Corses eux-mêmes, est le premier succès de grande ampleur de la Résistance française, a poursuivi la secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants. Comme Jean Moulin, Fred Scamaroni avait été mandaté par le général De Gaulle pour unifier les réseaux de la Résistance. Ils aimaient la République plus que leur propre vie."
L'hommage aux goumiers marocains
Libérée une première fois le 9 septembre 1943, Bastia fut reprise par l'occupant allemand. C'est alors que les tirailleurs et goumiers marocains sont intervenus, passant par le col de Teghime pour reprendre Bastia au matin du 4 octobre. "N'oublions pas que nous ne serions pas là aujourd'hui si les tirailleurs et goumiers n'avaient pas été là pour défendre ce pays dont ils espéraient tant", a déclaré Patricia Mirallès, devant la consule générale du Maroc et les représentants d'associations patriotiques.
La Prière des goumiers, a été lue en français, arabe et corse, notamment par des élèves du collège bastiais Simon Vinciguerra, invités à la cérémonie de commémoration. "Remplis d'une lumière unique, leurs yeux se sont fermés aux brumes d'Occident ", dit la prière. "Aussi, lorsque je lis sur nos murs certaines phrases, "Arabi Fora", j'ai mal à ma Corse", fustige Sixte Ugolini. "L'oubli, cet assassin des mémoires, reprend-il. Mais dans nos mémoires, reste le passé, cette période de notre histoire écrite par le peuple en résistance et par ces soldats venus de loin apporter aux patriotes corses ce qui leur manquait : la force d'une armée."
En ce quatre-vingtième anniversaire de la Libération, il reste à mettre en œuvre la perpétuation de la mémoire. "Nous honorons aujourd'hui un contrat de vigilance entre générations, confirme Patricia Mirallès. Il faut indiquer aux nouvelles générations que la mémoire est un aiguillon, une boussole leur plus précieux héritage." Pour Lauda Guidicelli, "l'histoire s'apprend et elle doit aussi se retenir", abonde la conseillère exécutive à l'Assemblée de Corse, en charge de la jeunesse.
La secrétaire d'Etat Patricia Miralles a félicité les quatre collégiens de Biguglia pour leurs dessins sur la commémoration, qui ont donné lieu à des timbres.
Les timbres mémoriels des collégiens
Quatre élèves du collège de Biguglia ont ainsi travaillé sur ce devoir de mémoire. Ils ont réalisé chacun un dessin, en lien avec la Résistance en Corse. Lesquels, grâce au concours de La Poste, ont été transformés en timbres. "J'ai adoré faire ça, c'était un honneur et une fierté de représenter les 80 ans de la Libération par le biais de mon dessin", témoigne l"un des collégiens, Marc-Antoine Galloni d'Istria. A mes enfants, j'aimerais plus tard leur communiquer tout ce travail."
"Le seul devoir qui reste aujourd'hui, c'est d'enseigner et de transmettre", estime Patricia Mirallès. Et de citer Antoine de Saint-Exupery : "Le disparu, si l'on vénère sa mémoire, est plus précieux que le vivant ou le survivant."
Quatre élèves du collège de Biguglia ont ainsi travaillé sur ce devoir de mémoire. Ils ont réalisé chacun un dessin, en lien avec la Résistance en Corse. Lesquels, grâce au concours de La Poste, ont été transformés en timbres. "J'ai adoré faire ça, c'était un honneur et une fierté de représenter les 80 ans de la Libération par le biais de mon dessin", témoigne l"un des collégiens, Marc-Antoine Galloni d'Istria. A mes enfants, j'aimerais plus tard leur communiquer tout ce travail."
"Le seul devoir qui reste aujourd'hui, c'est d'enseigner et de transmettre", estime Patricia Mirallès. Et de citer Antoine de Saint-Exupery : "Le disparu, si l'on vénère sa mémoire, est plus précieux que le vivant ou le survivant."