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Législatives. Didier Quilichini est le candidat de Lutte Ouvrière dans la première circonscription de Corse-du-Sud


MV le Samedi 22 Juin 2024 à 10:57

Déjà candidat suppléant en 2022, Didier Quilichini entend de nouveau porter la voix de Lutte Ouvrière lors de ces nouvelles élections législatives du 30 juin et 7 juillet. Il s’engage, une nouvelle fois, pour donner le pouvoir aux travailleurs et en finir avec une société capitaliste.



Didier Quiliquini
Didier Quiliquini
- Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat ?  
- Pour permettre aux électeurs d’exprimer leur révolte contre cette société capitaliste. Les élections n’ont jamais changé la vie des travailleurs. C’est une évidence. Les salariés  ont la capacité de se défendre, d’obtenir un salaire et une retraite qui permettent de vivre décemment sans avoir à toujours calculer comme aujourd’hui, à condition de lutter tous ensemble. Il faut qu’ils l’expriment en votant pour les candidats de Lutte Ouvrière. 

- Qui est votre suppléante ? 
- Clair Lainez, une employée. Les candidats de Lutte Ouvrière ne sont pas des politiciens professionnels, mais des salariés, des travailleurs, des employés. Ils font partie du monde du travail.  Ce monde qui fait fonctionner toute la société et qui serait  capable de la diriger bien autrement que les capitalistes qui ne la font fonctionner que pour leur rapporter du profit. 

- Quel est, pour vous, l’enjeu premier de ce scrutin ?
- Le seul enjeu c’est d’exprimer sa révolte. En votant pour moi. Je souhaite que les travailleurs, les retraités, les pauvres, c’est-à-dire l’immense majorité de la population, ne se fassent pas d’illusions sur le cirque électoral actuel pour changer leur vie. Tous ces gens-là sont déjà venus au gouvernement. Pas le RN. Il ferait la même chose en pire en attisant la haine raciste. 

- Comment Lutte Ouvrière prévoit-elle de contrer la montée de la droite en termes de stratégie électorale et de mobilisation ?
- Les politiciens de gauche nous ont fait voter Chirac. Ils nous ont fait voter Macron. Pour faire barrage, disaient-ils, à Le Pen. Donc  l’eau de l’extrême droite a continué à monter. Il ne faut plus les croire. Le monde du travail, lui qui fait fonctionner toute la société, a les capacités de se défendre contre les attaques du patronat. Pour exiger des salaires et des retraites décents. Et c’est ce combat-là qui redonnera confiance à la classe ouvrière et qui pourra faire reculer l’influence de l’ extrême droite. 


- Comment comptez-vous répondre aux préoccupations des électeurs qui sont attirés par les discours de l'extrême droite ?
- De nombreux électeurs ont voté pour l’extrême droite par dépit, par découragement, par révolte contre tous ces politiciens qui les trompent avant même d’être au pouvoir et qui continuent quand ils y sont. Je me présente pour leur dire qu’ils ont la force de changer leur sort par des combats collectifs et des révoltes organisées. Si les travailleurs retrouvent confiance en eux, ils se détourneront de l’extrême droite qui a le même programme que les autres partis  : défendre le capitalisme avec une dose de racisme en plus. 

- Vous serez notamment opposé à Laurent Marcangeli, le député sortant. Un challenge de taille ?
- La carrière politique de Laurent Marcangeli ressemble, par ses nombreuses circonvolutions , difficiles à suivre, à beaucoup de carrières politiques de droite comme de gauche. Il serait intéressant de faire la liste des promesses innombrables et non tenues,  qu’il a faites depuis le début de sa carrière. C’est pourquoi je me présente : pour que les électeurs puissent exprimer leur ras-le-bol de ce cirque électoral. 

- Quelles sont les mesures nationales que vous défendez ?  
- Augmentation des salaires et des retraites pour pouvoir vivre de son travail sans avoir à compter. Un salaire minimum de 2000 euros net. Il faut imposer que les salaires et les retraites  augmentent en même temps, et immédiatement, avec la hausse des prix. Et si le patronat nous dit que ce n’est pas possible, il faut imposer le contrôle des comptes des grands  groupes financiers et des banques. Et, là, la population verrait bien que de l’argent, il y en a , dans les caisses du patronat.  Cela ne se fera pas sans une lutte organisée et générale du monde du travail. 

- Concernant les mesures locales, que prônez-vous ?  
- Les mêmes qu’à l’échelle nationale. La vie locale dépend de la situation générale. Un salaire ou une retraite minables, ils sont minables ici ou ailleurs.  Les politiciens nous font croire qu’ils peuvent changer localement pour se faire élire. Une tromperie de plus. Car le pouvoir est dans les mains du grand patronat et des banquiers et les politiciens leur obéissent. C’est l’ensemble de la société qu’il faut changer.

- Quelle est votre position sur l’autonomie de la Corse ?  
- C’est à la population de décider et pas à une poignée de politiciens professionnels qui y cherchent leurs intérêts économiques et politiques. Ceux qui ne sont pas autonomes, aujourd’hui,  ce sont les travailleurs avec des salaires et des retraites minables qui ne permettent pas de vivre décemment. Cette autonomie-là, il faut que le monde du travail la conquière par la lutte et il en a largement les moyens. Le pouvoir des travailleurs c’est la véritable autonomie. Voter pour les candidats de Lutte Ouvrière, c’est  affirmer cette nécessité. 


-  Quelle serait votre priorité pour votre circonscription, si vous étiez élu député ?  
- Si je suis élu je dénoncerai au parlement toutes les attaques contre les travailleurs : licenciements, salaires et retraites minables, les profits colossaux que fait le grand patronat, la marche à la guerre avec laquelle tous les grands partis sont d’accord. Comme je dénoncerai les autres attaques qui se préparent et les magouillages du monde politique au parlement et ailleurs. Et, surtout,  j’encouragerai les travailleurs à s’organiser pour se défendre. Car ce sont eux qui ont la solution et qui sont capables de changer la société.