Âgé de seulement 20 ans, Sacha Bastelica, natif de Bastia et étudiant en sciences politiques à Lyon, s'est déjà fait un nom en tant que conseiller sortant de l'Assemblea di a Ghjuventù. C’est dans les quartiers Sud de Bastia qu’il a présenté sa démarche : « En 1936, Léon Blum créait le Front Populaire contre l’extrême droite. Aujourd’hui, l’histoire nous appelle à sortir de l’immobilisme. À la difficulté de vivre de certains, à la misère, à la catastrophe écologique, aux inégalités, on répond Front Populaire. On se bat aussi pour notre jeunesse qui doit être un atout. »
Karl Tomasi, son directeur de campagne, a renforcé ce discours en soulignant la portée de leur engagement : « Notre objectif dans cette campagne sera de parler à tous les Corses, des villes, des villages, les Corses dans leur globalité. On appelle à la mobilisation contre l’extrême droite et l’extrême centre de Macron et on les combattra sur le terrain. Aujourd’hui, on peut parler d’une voie d’espoir. »
La candidature de Sacha Bastelica et de sa suppléante, Carla Vinciguerra, a émergé in extremis. Initialement, Michel Stefani, secrétaire général régional du Parti Communiste, avait déposé sa candidature avant de se retirer pour soutenir le Nouveau Front Populaire Corse. « C’est vrai qu’on a pris le temps mais on a trouvé un accord avec tous les partis de gauche dans les quatre circonscriptions. C’est un avantage pour battre l’extrême droite, qui elle part divisée. Je souligne que je ne suis pas LFI, je suis Front Populaire, un candidat de gauche ni extrême ni du centre et je reste indépendant avec certaines divergences. Je suis le candidat Front Populaire Corse. On a réussi un compromis historique en Corse en unissant toute la gauche », a expliqué Sacha Bastelica.
Quant au bilan du député sortant Michel Castellani, il a été jugé positif par le jeune candidat : « Il n’est pas négligeable, c’est un bon bilan même si on n’est pas d’accord sur tout. De toutes façons, ce n’est pas notre adversaire. Notre adversaire, c’est l’extrême droite. » Carla Vinciguerra a renchéri : « Nous sommes la voix du peuple de gauche. Nous sommes un second souffle pour la jeunesse. Nous combattons le centre droit et l’extrême droite, des partis nuisibles à l’immigration, à la pauvreté. »
Un large soutien
. A Manca et les Verts se sont ralliés au mouvement.« On se tient fièrement à ses côtés. Il a un programme réaliste qui soutient la jeunesse corse, une nouvelle génération qui n’accepte pas la ségrégation. On veut sortir de cette société moyenâgeuse. » a déclaré Didier Ramelet-Stuart de A Manca.
Les Verts ont annoncé leur intention de soutenir Bastelica et les autres candidats des trois autres circonscriptions : « Notre espoir, c’est d’avoir quatre députés pour changer les choses, pour remettre en cause notamment la réforme des retraites et de l’ASSEDIC. On veut la prime d’insularité pour les retraités et les salariés qui n’en bénéficient pas encore », a déclaré Hélène Sanchez, de EELV, qui sera ce mardi à Ponte Leccia pour lancer la campagne du Nouveau Front Populaire dans la 2ème circonscription de Haute Corse.