C'est l'une des traditions de la Légion étrangère que de commémorer la bataille de Camerone. Un haut fait d'armes qui s'est déroulé dans une hacienda mexicaine, en avril 1863, et qui reste dans l'histoire de la Légion étrangère comme l'illustration du sacrifice au nom de la parole donnée.
Chaque année, tout comme les autres régiments de la légion étrangère, le 2e Régiment Etranger de Parachutistes, basé au Camp Raffalli à Calvi, fête cette date anniversaire à l'occasion d'une prise d'armes en présence de nombreuses autorités civiles et militaires et invités, anciens du Régiment.*
Une prise d'armes également ouverte à la population.
A l'issue de celle-ci, une immense kermesse est organisée.
Cette année, on l'aura bien compris, la situation sanitaire liée au Covid19 fait que ce grand moment de partage entre les militaires et les civiles ne pourra se faire.
C'est ce que l'autorité militaire a précisé ce jeudi, avant de préciser que le 30 avril, c'est à huis clos que les légionnaires du 2e REP fêteront le 157e anniversaire du combat de Camerone.
Le général Alain Bouquin, ancien chef de corps du 2e REP, président de l'Association des Anciens Légionnaires Parachutiste, a adressé à un message aux membres de la grande famille de la Légion.
"C’est un bien singulier Camerone que nous allons vivre cette année… Nos jeunes camarades d’active, dans les régiments, vont commémorer le combat à huis clos, au cours de prises d’armes et de cérémonies « privées », sans spectateurs ni invités. Et c’est ensuite tout le côté festif de cet événement légionnaire qui va être gommé : pas de kermesse, pas de bières partagées, pas de miss képi blanc à élire…
Quant à nous, anciens, retraités, compagnes, c’est confinés, parfois seuls, que nous allons devoir « faire Camerone », chez nous, dans notre salon ou notre chambre. Avouons que cela risque de manquer de charme, de solidarité, de camaraderie… Ces moments partagés de convivialité, de souvenirs échangés et de communion à nos valeurs vont nous manquer.
En même temps, je ne voudrais pas que Camerone 2020 devienne un sujet de tristesse : Camerone ne doit jamais être triste ! C’est chaque année l’occasion que je veux saisir pour me souvenir du légionnaire parachutiste que j’ai été et pour me souvenir aussi de mes copains d’alors : c’est la mémoire d’une belle époque où j’étais jeune et fort, et au cours de laquelle j’ai vécu les épisodes les plus intenses de ma vie d’homme ! Camerone c’est toujours un moment fort de mon existence d’ancien : c’est l’occasion qui m’est donnée chaque année de redonner du sens à ce que je fais aujourd’hui, à ce que je suis".
Et d'ajouter pour conclure:
"Si vous le permettez : je n’avais jusqu’ici jamais vraiment pris conscience de ce que c’est d’être seul le jour de Camerone. Je réalise soudain l’isolement qui peut être celui de nos anciens malades ou trop âgés… Parce que cette année je vais moi aussi vivre cette situation de solitude, je voudrais que nous ayons tous une pensée pour ceux pour qui la solitude est le lieu commun depuis de longs jours, mois ou années".
Chaque année, tout comme les autres régiments de la légion étrangère, le 2e Régiment Etranger de Parachutistes, basé au Camp Raffalli à Calvi, fête cette date anniversaire à l'occasion d'une prise d'armes en présence de nombreuses autorités civiles et militaires et invités, anciens du Régiment.*
Une prise d'armes également ouverte à la population.
A l'issue de celle-ci, une immense kermesse est organisée.
Cette année, on l'aura bien compris, la situation sanitaire liée au Covid19 fait que ce grand moment de partage entre les militaires et les civiles ne pourra se faire.
C'est ce que l'autorité militaire a précisé ce jeudi, avant de préciser que le 30 avril, c'est à huis clos que les légionnaires du 2e REP fêteront le 157e anniversaire du combat de Camerone.
Le général Alain Bouquin, ancien chef de corps du 2e REP, président de l'Association des Anciens Légionnaires Parachutiste, a adressé à un message aux membres de la grande famille de la Légion.
"C’est un bien singulier Camerone que nous allons vivre cette année… Nos jeunes camarades d’active, dans les régiments, vont commémorer le combat à huis clos, au cours de prises d’armes et de cérémonies « privées », sans spectateurs ni invités. Et c’est ensuite tout le côté festif de cet événement légionnaire qui va être gommé : pas de kermesse, pas de bières partagées, pas de miss képi blanc à élire…
Quant à nous, anciens, retraités, compagnes, c’est confinés, parfois seuls, que nous allons devoir « faire Camerone », chez nous, dans notre salon ou notre chambre. Avouons que cela risque de manquer de charme, de solidarité, de camaraderie… Ces moments partagés de convivialité, de souvenirs échangés et de communion à nos valeurs vont nous manquer.
En même temps, je ne voudrais pas que Camerone 2020 devienne un sujet de tristesse : Camerone ne doit jamais être triste ! C’est chaque année l’occasion que je veux saisir pour me souvenir du légionnaire parachutiste que j’ai été et pour me souvenir aussi de mes copains d’alors : c’est la mémoire d’une belle époque où j’étais jeune et fort, et au cours de laquelle j’ai vécu les épisodes les plus intenses de ma vie d’homme ! Camerone c’est toujours un moment fort de mon existence d’ancien : c’est l’occasion qui m’est donnée chaque année de redonner du sens à ce que je fais aujourd’hui, à ce que je suis".
Et d'ajouter pour conclure:
"Si vous le permettez : je n’avais jusqu’ici jamais vraiment pris conscience de ce que c’est d’être seul le jour de Camerone. Je réalise soudain l’isolement qui peut être celui de nos anciens malades ou trop âgés… Parce que cette année je vais moi aussi vivre cette situation de solitude, je voudrais que nous ayons tous une pensée pour ceux pour qui la solitude est le lieu commun depuis de longs jours, mois ou années".