Cet assassinat remonte plus précisément à la nuit du 30 au 31 Mai 2016.
Les faits se sont déroulés à 0h45 mais ce n'est que le matin à 5 h35 que l'alerte a été donnée par son colocataire qui avait découvert le corps de Stéphane Gaberand gisant dans son sang, à l'entrée de la villa des Rochers où il résidait et à quelques mètres seulement de la résidence des Capitelle, au bout d'une impasse.
Stéphane Gaberand était né le 1er octobre 1973 à la Ciotat. Il avait donc 43 ans au moment du meurtre.
Invalide à la suite d'une blessure à une main, Stéphane Gaberand était certes connu des services de police mais n'était pas fiché au grand banditisme. Les faits qui lui étaient reprochés faisaient état de violences conjugales et des délits mineurs, notamment liés à des affaires de stupéfiants.
Il avait été pris pour cible avec un fusil de chasse alors qu'il rentrait ou sortait de son domicile.
L'autopsie avait confirmé que la victime avait été touchée par deux chevrotines. L'une l'avait atteint en plein thorax et l'autre au bras droit.
Depuis cette date, la section de recherches de la gendarmerie de Bastia, saisie de l'enquête, n'a cessé de s'intéresser à l'entourage et au passé de Stéphane Gaberand.
Ses investigations ont abouti début octobre 2017 à l'interpellation de 4 personnes. L'une d'elle était rapidement mise hors de cause.
Les trois autres suspects, deux mineurs et un jeune majeur, Jean-Thomas Garboud, 20 ans, demeurant à Calvi étaient présentés devant un juge d'instruction qui les a mis en examen sous le chef de « Meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs » Tous trois ont ensuite été placés en détention provisoire à la prison de Borgo.
La reconstitution de cette affaire s'est déroulée en différents points du quartier où a eu lieu le meurtre.
Sous bonne escorte, en présence des magistrats et avocats, les mis en cause dans cette affaire ont tout d'abord emprunté un petit chemin de terre rocailleux qui mène au promontoire de la chapelle de Notre-Dame de la Serra, avant de redescendre vers la Villa des Rochers où a eu lieu le meurtre, en passant par le lotissement des résidences Ogliastru.
L'identité des mineurs habillés d'une salopette blanche était préservé par le port d'une cagoule.
Tout au long de cette reconstitution qui s'est tenue à l'écart des curieux, les mis en examen ont refait les gestes de cette funeste soirée, sous l'oeil avisé des magistrats, avocats et policiers.
Rien n'a filtré sur les résultats de cette reconstitution qui permettra sans doute de connaître avec plus de précision l'auteur des coups de feu et le degré d'implication que chacun aurait pu avoir dans cette affaire.