Muvistrada : la CGT manifeste devant la mairie d'Ajaccio

« Nous souhaitons dénoncer les menaces répétées, les insultes, le harcèlement envers les salariés de la SPL Muvitarra. » Devant la mairie d’Ajaccio, le secrétaire général de la CGT de la Corse-du-Sud Patrice Bossart dénonce une situation devenue « très tendue » au sein de l’entreprise des bus ajacciens. « Il y a plusieurs mois, des balles ont été retrouvées au sein de la société, une multitude de tracts et courriers anonymes ont été reçus par nos adhérents, ainsi qu’une situation plus dramatique pour un de nos camarades » explique t-il.
 
Des tensions qui ne sont pas nouvelles, et qui se sont aujourd'hui cristallisées entre deux camps : la CGT d’un côté, FO et STC de l’autre. Au même moment, les deux autres syndicats ont d’ailleurs eux aussi tenu une conférence de presse, au siège de FO. Trois jours plus tôt, ils avaient également manifesté leur mécontentement devant la maison carrée, suite à l’agression qui s’est déroulée dans les locaux de l’entreprise des bus ajacciens le 25 mars dernier.

Si les positions des deux bords semblent aujourd’hui irréconciliables, tous en appellent à la responsabilité de la direction et de la présidence de la société : « Il est temps que les tensions cessent et que l’employeur prenne toutes ses responsabilités. » indique Patrice Bossart. Du côté du STC, la mise en cause est encore plus cinglante : « Nous faisons l’amer constat que tous ces faits se produisent uniquement parce que la direction et les élus le permettent. Un incroyable sentiment d’impunité règne au sein de la SPL » peut-on lire dans un communiqué. « Mis à part le fait que le Président saisira le procureur de la république, nous notons qu’aucune solution en interne n’est proposée. » regrette le STC.
 
De son côté, le président de la SPL Muvistrada Jacques Billard tente de rétablir le dialogue : « Il faut avoir un état d’esprit constructif pour trouver des solutions au malaise et sauver cette société » plaide t-il. « On essaie de rétablir une situation qui humainement nous échappe pour le moment. Il n’y a que la discussion qui peut nous permettre de résoudre les problèmes » assure t-il. La discussion, mais pas seulement. La justice devrait également se pencher sur les différentes plaintes déposées par les deux camps. Jacques Billard a lui aussi indiqué vouloir saisir le procureur de la République.  « Je vais également demander la réunion d’un CSE extraordinaire sur la violence » ajoute t-il. Cela suffira t-il à rétablir le dialogue ?