Il constate l'énorme différence d'approche et de traitement sur les mêmes dossiers entre les propriétaires des Palaces Cannois et les petites paillotes et restaurants, à gestion patrimoniale, des indigènes Corses
Quel zèle, quelles précautions extrêmes, sont actuellement déployés par l'administration pour garantir à terme le financement de leur auto-destruction fin 2018 !
L'administration utilise t-elle la même célérité, et les mêmes moyens, pour lutter contre l'énorme business para-commercial (75% de l'offre réceptive de l'île...) des 400 000 lits loués au noir en Corse ?... dans lesquels, de surcroît, le ménage et les services sont assurés à 90% par des travailleurs non déclarés !
Et cela, sans aucun risque pour leurs propriétaires spéculateurs ! Eux, en effet ne seront jamais contrôlés, il n'y a pas de Loi en France pour empêcher cela ! Et Bercy, ne va pas demander de légiférer la dessus, Il nous l'a confirmé ! Comme, au niveau national cette "dérive" ne représente que 2% ... et que l'économie de la Corse, ne l'intéresse pas ! Puis, du moment que ça contribue à la colonisation de peuplement, n'est ce pas ?... alors ma foi, c'est toujours bon à prendre !
Pourtant, ces paillotes et restaurants sont partie intégrante du décor balnéaire de notre île !
Ils sont assidûment fréquentés par les touristes et les indigènes, par les jeunes et les anciens !
Il faut être conscient que leur disparition va toucher l'ensemble de l'offre réceptive Corse !
On peut s'interroger sur le devenir des exploitants et de leurs salariées après ces destructions...
On peut s'interroger sur le devenir des espaces livrés à l'occupation et à la prédation sauvage...
On peut s'interroger sur la sécurité, l'hygiène et le confort des usagers de ces plages...
On peut s'interroger sur l'avenir du tourisme dans l'île face à la féroce concurrence internationale...
Toutes ces questions ont été posées à l'État... Sa seule réponse a été : "destruction à vos frais" !
Nous sommes au 21ème siècle le monde a changé, mais la France, Elle, ne change pas ! Elle, ne veut pas changer !
Elle est décidément butée, indécrottable, et incorrigible... 250 ans après Son arrivée dans l'île, Elle se conduit encore comme l'impénitente colonisatrice qu'elle était au temps de la marine à voile, des perruques poudrées et des tricornes...
En somme, malgré Sa Révolution elle a conservé Ses habitudes d'Ancien Régime !
Nous sommes pourtant au siècle de la mondialisation, de la liberté, du numérique et des réseaux sociaux ! D'ailleurs, la meilleure des preuves que ce monde à vraiment changé, ne l'a -t-elle pas, là, maintenant devant Elle ?....
Elle retrouve en effet, face à Elle, ceux, qui il y a 40 ans étaient au fond de ses propres geôles...
Ils sont aujourd'hui, en vertu des mêmes lois qui les avaient autrefois incarcérés, démocratiquement élus, et très largement majoritaires à l'Assemblée de Corse !!!
C'est d'ailleurs vers eux que nous nous tournons, et seulement à eux que nous nous adressons pour trouver la solution de ce problème !
Nous faisons publiquement appel à leurs engagements, à leur sagesse, à leur sens aigu de l'équité, pour finalement affirmer notre Légitimité face à cette Légalité orientée de l'Etat...
En définitive, afin d'élaborer un statut durable pour nos collègues paillotiers et restaurateurs, acteurs et partenaires à nos côtés du tourisme, moteur économique de cette île qui représente, n'en déplaise aux esprits chagrins, 31% du P.I.B de la Corse !".