Seuls les enfants de moins de 12 ans ne seront pas soumis au pass sanitaire pour retourner dans les clubs. Pour les autres, la mesure entre en application dès le 30 septembre. Archives CNI
Depuis le 9 août 2021 un pass sanitaire valide est exigé dans les clubs de sports professionnels et amateurs pour tous les pratiquants majeurs. Dès le 30 août, les éducateurs bénévoles et les salariés devront eux aussi se plier à cette mesure. Seuls les mineurs âgés de 12 à 17 ans bénéficient d’un délai supplémentaire. Ils ne seront soumis au pass sanitaire qu’à partir du 30 septembre 2021 quand les moins de 12 ans y échappent totalement. La mesure s’applique à tous les sports.
Si les clubs sont bien obligés de s’y plier, la mesure suscite des craintes quant à l’avenir des petites structures et pourrait bien avoir un impact sur le nombre de licenciés.
Si les clubs sont bien obligés de s’y plier, la mesure suscite des craintes quant à l’avenir des petites structures et pourrait bien avoir un impact sur le nombre de licenciés.
Pas de pass, pas de sport
À la ligue corse de rugby, le président Jean-Simon Savelli est catégorique : « la fédération l’impose, tous nos clubs y seront donc soumis ». Pas le choix de toute manière puisque la mesure est obligatoire depuis la promulgation de la loi sur l’extension du pass sanitaire le 6 août dernier. Pour éviter tout souci, la ligue veut montrer l’exemple. « Au siège nous sommes tous vaccinés et nous incitons les staffs des clubs à le faire aussi » explique Jean-Simon Savelli. L’inquiétude est portée sur les 12-17 ans pour qui la vaccination n’est ouverte que depuis le 15 juin. Selon les chiffres de Santé Publique France, le 19 août, 32,4 % d’entre eux étaient totalement vaccinés.
« Ça pose problème avoue Jean-Simon Savelli, certains parents ne veulent pas faire vacciner leurs enfants et ne sont pas forcément prêts à les faire tester tous les trois jours. On entend déjà dire que certains ne reviendront pas en club ». Une potentielle perte de licenciés qui pourrait mettre à mal toute la ligue et le travail effectué depuis des années.
« Ça pose problème avoue Jean-Simon Savelli, certains parents ne veulent pas faire vacciner leurs enfants et ne sont pas forcément prêts à les faire tester tous les trois jours. On entend déjà dire que certains ne reviendront pas en club ». Une potentielle perte de licenciés qui pourrait mettre à mal toute la ligue et le travail effectué depuis des années.
Un vaccin ou un test tous les trois jours pour faire son sport
Des solutions ont bien été envisagées pour sauvegarder les licenciés. À la ligue corse de rugby, mettre en place des tests antigéniques à l’entrée des entraînements faisait parti des propositions. « Trop coûteux et trop compliqué » soupire Jean-Simon Savelli. D’autant plus que dès la mi-octobre les tests seront payants. Il faudra débourser 49 euros pour un test PCR et 25 euros pour un test antigénique.
Une somme à débourser plusieurs fois par semaine pour les personnes non-vaccinés qui pourrait bien faire grimper la facture et décourager les plus motivés.
Certains clubs ont choisi de payer de leur poche. C’est le cas du Karaté club de Biguglia. « Le club paiera les tests antigéniques des entraîneurs non vaccinés et certains sont même prêts à payer de leur poche pour ne pas abandonner les licenciés » selon Sébastien Le Van, l’entraîneur principal. Pour autant, difficile pour le club d’inciter à la vaccination : « Notre responsabilité est de dispenser des cours de sport, d’éviter les blessures et de garantir la sécurité des enfants à l’entraînement. On ne peut pas endosser celle d’inciter les jeunes à se faire vacciner, certains ont des maladies incompatibles avec le vaccin » explique Sébastien Le Van.
Une somme à débourser plusieurs fois par semaine pour les personnes non-vaccinés qui pourrait bien faire grimper la facture et décourager les plus motivés.
Certains clubs ont choisi de payer de leur poche. C’est le cas du Karaté club de Biguglia. « Le club paiera les tests antigéniques des entraîneurs non vaccinés et certains sont même prêts à payer de leur poche pour ne pas abandonner les licenciés » selon Sébastien Le Van, l’entraîneur principal. Pour autant, difficile pour le club d’inciter à la vaccination : « Notre responsabilité est de dispenser des cours de sport, d’éviter les blessures et de garantir la sécurité des enfants à l’entraînement. On ne peut pas endosser celle d’inciter les jeunes à se faire vacciner, certains ont des maladies incompatibles avec le vaccin » explique Sébastien Le Van.
Une mort à petit feu
Les confinements des derniers mois avaient déjà porté un coup aux clubs de sport amateurs. « L’an dernier nous avons perdu la moitié de nos licenciés » constate Benjamin Faesch, président du club de Basketball Etoile Filante Olympique Bastiaise. S’il espère redresser la barre cette année, la tâche s’avère compliquée avec l’obligation du pass sanitaire. Une organisation a été mise en place, au début de chaque entraînement, les coachs devront scanner les QR codes des participants.
Si la campagne d’adhésion aux clubs n’a pas encore commencé, Sébastien Le Van craint une perte « d’environ 60 % des licenciés ». Dès le 30 septembre et l’obligation du pass sanitaire pour les 12-17 ans, la situation pourrait bien empirer : « beaucoup ne sont pas vaccinés, je vais les mettre dehors ? Nous allons peut-être devoir fermer le club ». Une situation qu’il craint fortement, mettant en avant les bénéfices de la pratique sportive sur la santé physique et mentale de chacun.
La seule exception à la mesure concerne le sport universitaire, scolaire et pour des raisons de formation professionnelle. Ici, le pass sanitaire ne sera obligatoire pour personne, pas même pour les majeurs.
Si la campagne d’adhésion aux clubs n’a pas encore commencé, Sébastien Le Van craint une perte « d’environ 60 % des licenciés ». Dès le 30 septembre et l’obligation du pass sanitaire pour les 12-17 ans, la situation pourrait bien empirer : « beaucoup ne sont pas vaccinés, je vais les mettre dehors ? Nous allons peut-être devoir fermer le club ». Une situation qu’il craint fortement, mettant en avant les bénéfices de la pratique sportive sur la santé physique et mentale de chacun.
La seule exception à la mesure concerne le sport universitaire, scolaire et pour des raisons de formation professionnelle. Ici, le pass sanitaire ne sera obligatoire pour personne, pas même pour les majeurs.