Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation (Photo Paule Santoni).
Les échanges se multiplient entre Catherine Vautrin la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, en charge du dossier corse, et les élus insulaires. Après avoir reçu Gilles Simeoni la semaine dernière, ce mardi elle a noué de premiers contacts avec les six parlementaires corses.
Auditionnée par la commission des lois mardi après-midi au sujet de la politique du Gouvernement en matière de décentralisation et sur les crédits de la mission « Relations avec les collectivités territoriales », elle a tout d’abord été interpellée par Laurent Marcangeli, le député de la 1ère circonscription de Corse-du-Sud. À la faveur d’une question sur le nouveau chapitre de la décentralisation que le nouveau gouvernement aspire à ouvrir, le président du groupe Horizons en a profité pour évoquer le processus d’autonomie dont « les contours précis restent à cerner ». « La Corse est aujourd’hui en proie à de vraies difficultés économiques et sociales qui ne doivent pas être occultées au bénéfice du débat institutionnel », a-t-il posé en indiquant également que « les dessertes aériennes et maritimes qui relient l’île et le continent sont elles aussi en difficulté » et en annonçant qu’il déposera prochainement des amendements « visant à réajuster le montant de la dotation de continuité territoriale (DCT) de façon pérenne ». En réponse, Catherine Vautrin a convenu que le montant de DCT, fixé à 187 millions d’euros depuis 2009, est « clairement un sujet », « tout comme les ports et aéroports », et a rappelé avoir échangé avec le président de l’Exécutif de Corse à ce propos quelques jours auparavant. « Il y a un troisième sujet qui est le PTIC et je suis très intéressée de savoir où en est ce programme d’investissements sur l’île et de regarder ce que l’on peut faire », a-t-elle ajouté en concluant : « Enfin, au sujet de la notion d’autonomie dans la République, nous aurons le rapport du Sénat à la fin du mois ».
Dans la soirée, les quatre députés et deux sénateurs de l’île ont pris la direction de l’hôtel de Roquelaure, pour un dîner avec la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, en amont duquel ils ont également pu échanger avec le Premier ministre Michel Barnier. À l’issue de cette prise de contact, les parlementaires insulaires ont noté une volonté de ce nouveau gouvernement de reprendre le dialogue sur le dossier de l’évolution institutionnelle de la Corse.
« Catherine Vautrin nous a dit à cette occasion que c’était elle qui avait demandé à avoir le dossier sur la Corse et que le Président de la République et le Premier ministre lui ont demandé de poursuivre les travaux du processus de Beauvau en lui fixant un calendrier pour que les parlementaires soient convoqués au Congrès avant la fin de l’année 2025 », confie le sénateur Jean-Jacques Panunzi en ajoutant : « Puisque nous avons effleuré un peu le domaine institutionnel, je lui ai dit que ce qu’ils étaient en train de faire n’est pas la bonne solution car ils veulent apporter une réponse institutionnelle à la Corse, alors que c’est un problème économique et social qu’il faut régler avant tout ». Dans ce droit fil, l’élu de Corse-du-Sud a de son côté également entendu alerter la ministre sur un dossier qu’il juge éminemment plus important. « J’en ai profité pour lui dire que ce n’est pas la partie la plus urgente, car la Corse va traverser une très grave crise économique, notamment dans les secteurs du BTP et du tourisme. Je lui ai dit que je souhaitais qu’une réunion soit organisée avec les socio-professionnels dans les meilleurs délais afin de ne pas avoir de grandes manifestations sociales dans la rue d’ici peu parce que la colère gronde », explique-t-il en assurant avoir senti la ministre à l’écoute.
Après ces premières rencontres, Catherine Vautrin est attendue en Corse le 25 octobre prochain.
Auditionnée par la commission des lois mardi après-midi au sujet de la politique du Gouvernement en matière de décentralisation et sur les crédits de la mission « Relations avec les collectivités territoriales », elle a tout d’abord été interpellée par Laurent Marcangeli, le député de la 1ère circonscription de Corse-du-Sud. À la faveur d’une question sur le nouveau chapitre de la décentralisation que le nouveau gouvernement aspire à ouvrir, le président du groupe Horizons en a profité pour évoquer le processus d’autonomie dont « les contours précis restent à cerner ». « La Corse est aujourd’hui en proie à de vraies difficultés économiques et sociales qui ne doivent pas être occultées au bénéfice du débat institutionnel », a-t-il posé en indiquant également que « les dessertes aériennes et maritimes qui relient l’île et le continent sont elles aussi en difficulté » et en annonçant qu’il déposera prochainement des amendements « visant à réajuster le montant de la dotation de continuité territoriale (DCT) de façon pérenne ». En réponse, Catherine Vautrin a convenu que le montant de DCT, fixé à 187 millions d’euros depuis 2009, est « clairement un sujet », « tout comme les ports et aéroports », et a rappelé avoir échangé avec le président de l’Exécutif de Corse à ce propos quelques jours auparavant. « Il y a un troisième sujet qui est le PTIC et je suis très intéressée de savoir où en est ce programme d’investissements sur l’île et de regarder ce que l’on peut faire », a-t-elle ajouté en concluant : « Enfin, au sujet de la notion d’autonomie dans la République, nous aurons le rapport du Sénat à la fin du mois ».
Dans la soirée, les quatre députés et deux sénateurs de l’île ont pris la direction de l’hôtel de Roquelaure, pour un dîner avec la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, en amont duquel ils ont également pu échanger avec le Premier ministre Michel Barnier. À l’issue de cette prise de contact, les parlementaires insulaires ont noté une volonté de ce nouveau gouvernement de reprendre le dialogue sur le dossier de l’évolution institutionnelle de la Corse.
« Catherine Vautrin nous a dit à cette occasion que c’était elle qui avait demandé à avoir le dossier sur la Corse et que le Président de la République et le Premier ministre lui ont demandé de poursuivre les travaux du processus de Beauvau en lui fixant un calendrier pour que les parlementaires soient convoqués au Congrès avant la fin de l’année 2025 », confie le sénateur Jean-Jacques Panunzi en ajoutant : « Puisque nous avons effleuré un peu le domaine institutionnel, je lui ai dit que ce qu’ils étaient en train de faire n’est pas la bonne solution car ils veulent apporter une réponse institutionnelle à la Corse, alors que c’est un problème économique et social qu’il faut régler avant tout ». Dans ce droit fil, l’élu de Corse-du-Sud a de son côté également entendu alerter la ministre sur un dossier qu’il juge éminemment plus important. « J’en ai profité pour lui dire que ce n’est pas la partie la plus urgente, car la Corse va traverser une très grave crise économique, notamment dans les secteurs du BTP et du tourisme. Je lui ai dit que je souhaitais qu’une réunion soit organisée avec les socio-professionnels dans les meilleurs délais afin de ne pas avoir de grandes manifestations sociales dans la rue d’ici peu parce que la colère gronde », explique-t-il en assurant avoir senti la ministre à l’écoute.
Après ces premières rencontres, Catherine Vautrin est attendue en Corse le 25 octobre prochain.