« Je suis dubitatif. » Au bout du téléphone, plus que le doute, c'est l'inquiétude que l'on sent poindre dans la voix d’Henri Ferrandi. Il faut dire que cinq jours après l’entrée en vigueur de la remise gouvernementale sur le carburant, et, surtout, de celle accordée par Total et Vito, la situation est toujours floue pour le groupe Ferrandi Esso, qu’il préside.
Pourra-t-il, et avec lui les 27 stations-service auxquelles il revend le carburant, obtenir le rabais de 20 centimes et s’aligner sur la concurrence ? La réponse est entre les mains d’Esso France. Mais pas seulement. « Les négociations sont terminées, nous attendons une réponse de notre fournisseur Esso, de la Collectivité de Corse et de l’État, pour qu’ils trouvent une solution à ce grave problème », explique-t-il.
Pourra-t-il, et avec lui les 27 stations-service auxquelles il revend le carburant, obtenir le rabais de 20 centimes et s’aligner sur la concurrence ? La réponse est entre les mains d’Esso France. Mais pas seulement. « Les négociations sont terminées, nous attendons une réponse de notre fournisseur Esso, de la Collectivité de Corse et de l’État, pour qu’ils trouvent une solution à ce grave problème », explique-t-il.
« Nous n’avons aucune visibilité à ce jour »
À l'instar de Michel-Édouard Leclerc au niveau national, Henri Ferrandi souhaite donc que son groupe puisse bénéficier, lui aussi, de la remise des 20 centimes par litre. « Il est dans la même situation que nous, et il a demandé publiquement à Total d’aider ce réseau d’indépendants. Nous faisons la même demande, la compagnie doit s’arranger avec Total », indique-t-il. Le président du comité stratégique des magasins E. Leclerc a en effet annoncé, jeudi 1er septembre sur Franceinfo, avoir sollicité Total, afin qu'il vende ses carburants avec remise également aux distributeurs comme Leclerc. Mais pour l’heure, Henri Ferrandi n’a pas de délai de réponse annoncé de la part d'Esso. « Nous n’avons aucune visibilité à ce jour », déplore-t-il.
Le dirigeant espère par ailleurs obtenir l’appui de la Collectivité de Corse et du préfet, à qui il a demandé « de se saisir du dossier » et de relayer la position du groupe, à savoir que la remise de Total représente « une concurrence déloyale ». Pour Henri Ferrandi, aujourd’hui, « c’est vraiment une affaire polico-commerciale ». « Chacun a le dossier, à eux de voir », tranche-t-il.
Le dirigeant espère par ailleurs obtenir l’appui de la Collectivité de Corse et du préfet, à qui il a demandé « de se saisir du dossier » et de relayer la position du groupe, à savoir que la remise de Total représente « une concurrence déloyale ». Pour Henri Ferrandi, aujourd’hui, « c’est vraiment une affaire polico-commerciale ». « Chacun a le dossier, à eux de voir », tranche-t-il.
Un « risque de duopole » sur la distribution
Dans l’attente, certaines stations qui avaient fermé leurs portes pour dénoncer « la concurrence déloyale de Total et l’absence de soutien d’Esso France » ont décidé de rouvrir, « avec un écart de prix qui varie entre 17 et 22 centimes », souligne le président du groupe Ferrandi.
Mais faute de pouvoir s’aligner sur les tarifs des concurrents, leur survie est remise en question. « Nous sommes très inquiets du devenir de la distribution de carburant en Corse, s’alarme Henri Ferrandi. On peut arriver très vite à avoir non plus trois revendeurs mais seulement deux, donc un duopole sur la distribution de carburant, comme il existe un duopole dans les dépôts pétroliers. Avec, d’ailleurs, les mêmes acteurs. » La balle est, aujourd’hui, dans le camp d’Esso France.
Mais faute de pouvoir s’aligner sur les tarifs des concurrents, leur survie est remise en question. « Nous sommes très inquiets du devenir de la distribution de carburant en Corse, s’alarme Henri Ferrandi. On peut arriver très vite à avoir non plus trois revendeurs mais seulement deux, donc un duopole sur la distribution de carburant, comme il existe un duopole dans les dépôts pétroliers. Avec, d’ailleurs, les mêmes acteurs. » La balle est, aujourd’hui, dans le camp d’Esso France.