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Au procès de neuf personnes jugées par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir notamment fomenté un attentat contre une gendarmerie de Bastia en juillet 2020, le ministère public a essentiellement requis ce mardi 12 novembre des peines de prison avec sursis. "Cette joyeuse troupe a été menée par Jean-Pierre Santini", a affirmé le procureur en pointant la responsabilité du doyen du groupe, 80 ans, absent du procès pour raison de santé.
Envers M. Santini, le ministère public a requis la peine la plus lourde: cinq ans d'emprisonnement, dont quatre ans et dix mois avec sursis. "Les deux mois de prison ferme ont été effectués en détention provisoire", a expliqué le procureur.
Pour Pierre Baldacci, celui qu'il qualifie de "lieutenant" dans l'opération, le procureur a demandé quatre ans de prison dont trois ans et huit mois avec sursis. De même, les quatre mois restants sur la peine de prison ferme ont été effectués en détention provisoire. "C'est un réquisitoire mesuré" a estimé Me Jean-François Santacroce, avocat de M. Baldacci, interrogé par l'AFP.
Les autres prévenus se sont vu reprocher différents degrés d'implication: l'un aurait fourni des armes, l'autre aurait collé des affiches, un dernier aurait tiré sur la gendarmerie de Bastia dans la nuit du 13 juillet 2020. Envers ces sept hommes, le ministère public a requis des peines allant d'un an avec sursis à un an ferme sous bracelet électronique. "Ce qui est tragique, c'est que les gens (à notre époque) ne se revendiquent que sur leur identité, éloignant toute perspective de vivre ensemble", a déclaré le procureur qui a demandé pour tous l'inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).
Ces neuf hommes sont poursuivis devant la 16e chambre correctionnelle (en charge des affaires de terrorisme) pour détention d'armes, destruction du bien d'autrui et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme.
Ce procès est l'épilogue d'une histoire d'apprentis militants indépendantistes qui a commencé en septembre 2019, avec la création d'un nouveau FLNC (Front de libération nationale corse), et qui s'est terminée un an plus tard après son plus grand fait d'armes: des tirs sur la gendarmerie de Montesoro à Bastia en juillet 2020.
On n'est pas loin de L'enquête corse
Un attentat qui serait passé inaperçu si le groupe ne l'avait pas revendiqué le lendemain, cagoulés et en armes. "C'est tellement caricatural! On n'est pas loin de +L'enquête corse+!", s'est amusé dans sa plaidoirie Me Emmanuel Maestrini, avocat de la défense, faisant référence à une BD de René Pétillon, dont a été tiré un film en 2004.
Les conseils des neuf prévenus doivent se succéder jusqu'à mercredi soir pour tenter de convaincre le tribunal de "la naïveté" de leurs clients dans la préparation d'une opération de "fanfaronnage".
Envers M. Santini, le ministère public a requis la peine la plus lourde: cinq ans d'emprisonnement, dont quatre ans et dix mois avec sursis. "Les deux mois de prison ferme ont été effectués en détention provisoire", a expliqué le procureur.
Pour Pierre Baldacci, celui qu'il qualifie de "lieutenant" dans l'opération, le procureur a demandé quatre ans de prison dont trois ans et huit mois avec sursis. De même, les quatre mois restants sur la peine de prison ferme ont été effectués en détention provisoire. "C'est un réquisitoire mesuré" a estimé Me Jean-François Santacroce, avocat de M. Baldacci, interrogé par l'AFP.
Les autres prévenus se sont vu reprocher différents degrés d'implication: l'un aurait fourni des armes, l'autre aurait collé des affiches, un dernier aurait tiré sur la gendarmerie de Bastia dans la nuit du 13 juillet 2020. Envers ces sept hommes, le ministère public a requis des peines allant d'un an avec sursis à un an ferme sous bracelet électronique. "Ce qui est tragique, c'est que les gens (à notre époque) ne se revendiquent que sur leur identité, éloignant toute perspective de vivre ensemble", a déclaré le procureur qui a demandé pour tous l'inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).
Ces neuf hommes sont poursuivis devant la 16e chambre correctionnelle (en charge des affaires de terrorisme) pour détention d'armes, destruction du bien d'autrui et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme.
Ce procès est l'épilogue d'une histoire d'apprentis militants indépendantistes qui a commencé en septembre 2019, avec la création d'un nouveau FLNC (Front de libération nationale corse), et qui s'est terminée un an plus tard après son plus grand fait d'armes: des tirs sur la gendarmerie de Montesoro à Bastia en juillet 2020.
On n'est pas loin de L'enquête corse
Un attentat qui serait passé inaperçu si le groupe ne l'avait pas revendiqué le lendemain, cagoulés et en armes. "C'est tellement caricatural! On n'est pas loin de +L'enquête corse+!", s'est amusé dans sa plaidoirie Me Emmanuel Maestrini, avocat de la défense, faisant référence à une BD de René Pétillon, dont a été tiré un film en 2004.
Les conseils des neuf prévenus doivent se succéder jusqu'à mercredi soir pour tenter de convaincre le tribunal de "la naïveté" de leurs clients dans la préparation d'une opération de "fanfaronnage".