La commune ayant enregistré le maximum de perte est celle de Bastia, avec 509 morts, U Poghju Marinaccia et San Gavinu di Fiumorbu ne comptant qu'un seul décès chacune. Le plus jeune Poilu décédé est né en 1901, le plus âgé (un civil victime du torpillage du vapeur Balkan) en 1836.
Militairement, ils se répartissent en 8 138 hommes de troupe (soldats, brigadiers et caporaux) dont 306 marins et quartiers-maîtres, 1 962 sous-officiers (de sergent à adjudant-major, dont 23 officiers mariniers) et 966 officiers (d'aspirant à colonel), dont 28 médecins et pharmaciens, et 12 officiers d'administration. On compte également 91 civils (la plupart décédés lors du naufrage du Balkan), 39 gendarmes et 95 inscrits maritimes. 103 ne sont pas répertoriés.
5 832 sont morts au combat (tués à l'ennemi), 693 ont disparu sur le champ de bataille, 24 sont morts gazés (ou des suites des effets des gaz), 1 829 ont succombé des suites de leurs blessures, 530 sont décédés ou ont disparu en mer (dont 301, la plupart des permissionnaires (207, dont 127 disparus) et 94 civils et membres de l'équipage, dont les noms figurent sur un Monument aux Morts), lors du torpillage du vapeur Balkan, au large de Calvi, en 1918). 1 003 sont morts des suites de maladies contractées en service (ou en captivité), 240 de maladies non contractées (ou aggravées) en service, 105 en captivité en Allemagne, 76 d'accidents en service commandé, 37 accidentellement hors service ou dans diverses autres causes indépendantes de la guerre, 11 lors de combats aériens.
Enfin, 19 d'entre eux se sont suicidés et 6 ont été fusillés pour l'exemple à la suite de diverses mutineries collectives ou individuelles (5 seulement figurent sur un Monument aux Morts). 991 sont morts de cause indéterminée ou des suites de la guerre.
1 359 (soit 11,93%) faisaient partie du 173ème Régiment d'Infanterie (Le régiment des Corses), dont 255 du 373ème, qui était le régiment de réserve du 173ème .
2 493 sont morts dès les premiers mois de la guerre, d'Août à Décembre 1914, et 2 771 lors de l'année 1915, 1841 en 1916, 1222 en 1917 et 1938 en 1918. 225 sont morts en 1919, et 153 sont décédés (reconnus Morts pour la France et/ou ont leur nom gravé sur un Monument) entre 1920 et 1965, des suites de maladies, de blessures ou des effets des gaz de combat.
Enfin, la plupart d'entre eux (7 153) sont morts dans les départements de l'Est et du Nord (Marne, Meuse, Moselle, Meurthe-et-Moselle, Aisne, Somme, Vosges, Nord, Pas-de-Calais, Rhin, Oise…), les autres se répartissant entre les divers hôpitaux de France, en Allemagne, ou sur les fronts de Belgique (407), de Turquie (209), de Grèce (99)… ou d'ailleurs… 302 sont décédés hors du front (maladie ou accident en permission, homicide, suicide, fusillé, ou autre...).
A noter que 432 se sont éteints en Corse (soit dans les hôpitaux insulaires (Aiacciu, Bastia, Bunifaziu, Calvi ou Corti), soit dans leur foyer).
Les Corses morts pour la France
Corse-du-Sud
Haute-Corse