Ce sont près de 200 personnes qui ont assisté ce mercredi 13 mars à la réunion publique tenue par U Partitu di a Nazione Corsa à Aiacciu.
En tribune, Jean-Christophe Angelini et les élus ajacciens du groupe à l’Assemblée de Corse, le député Paul-André Colombani et Léon Giacomoni, président du Cunsigliu, ont eu l'occasion d'échanger avec une assistance composée de nombreux militants mais également de nouvelles figures. Une ouverture qu'a saluée le secrétaire national du PNC:
" Il y a dans cette salle des femmes et des hommes qui sont des militants de toujours. Des femmes et des hommes qui ne sont pas nationalistes. Des femmes et des hommes qui sont des élus d’autres communes et qui peuvent ne pas partager de nos idées. Tous sont les bienvenus, [...], parce qu’être nationaliste et s’assumer comme tel c’est aussi assumer ce geste d’ouverture [...] l’ouverture n’étant bien sûr pas la dilution, et encore moins le renoncement. "
Il a également souligné que le PNC faisait, ici comme ailleurs, la démonstration de sa dynamique, invitant chacun à s’investir dans une démarche militante et réaffirmant les fondamentaux du parti. "On ne saurait confondre l’avenir du peuple corse avec celui de ses institutions actuelles, dont nous savons, depuis que nous les dirigeons, qu’elles sont notoirement insuffisantes et structurellement inadaptées aux enjeux d’une construction nationale".
Pouvoir législatif, réglementaire, fiscal, financier, administratif, tels sont les objectifs. " Il faut refaire de la politique car on ne peut pas se contenter de gérer au quotidien, sans vision d’ensemble."
Pour Angelini, le projet national reste d’une brûlante actualité et la Corse peut, doit faire nation.
Rappelant que l’AG du PNC se tiendra le 28/04, à Corti, il a également insisté sur les risques liés à l’hégémonie. " Quand un mouvement a pensé qu’il pouvait seul, régenter la vie de l’ensemble du mouvement national, il s’est trompé.[...]. Le mouvement national c’est le respect mutuel, la fraternité militante, ce n’est pas la compétition ou la rivalité, quand nous venons de là où nous venons et qu'au moment où nous parlons, il y a encore des gens qui attendent en prison, non pas leur libération mais leur simple rapprochement, pour eux, nous n'avons pas le droit de trahir les idéaux".
Les municipales auront par ailleurs marqué la fin du débat. " Il n’y a pas de citadelle imprenable. L’alternance est possible partout, y compris ici à Aiacciu" ajoutait-il.
Jean-Francois Casalta concluait sur son attachement à la démarche Pè à Corsica, " qui reste pleinement d’actualité et qui doit permettre au mouvement national de se présenter uni, dès le 1er tour, devant les électeurs", avant d’annoncer qu'il serait candidat à la candidature pour 2020 à Aiacciu.